Issu d'une famille quaker, il s'intéresse dès son jeune âge à l'histoire naturelle. Ainsi, il visite, à l'âge de six ans, le Muséum d'histoire naturelle de Philadelphie, qui le marque durablement.
Cope obtient de son père l'autorisation de faire ses études à l'université de Pennsylvanie, en 1860-1861, pour y étudier notamment l'anatomie comparative sous la direction du paléontologueJoseph Leidy (1823-1891). Ce sera d'ailleurs, la seule formation académique que recevra Cope durant sa vie. Constatant que son fils n'optera jamais pour la ferme familiale, il l'autorise à continuer à recevoir une formation par correspondance. Durant la guerre de Sécession, il devient le protégé de Spencer Fullerton Baird (1823-1887).
À son retour il obtient la chaire d'histoire naturelle à Haverford College mais comme il ne dispose d'aucun diplôme, la direction d'Haverford lui en attribue un honoraire en 1864. Parallèlement à cette fonction, il occupe le poste de conservateur d'herpétologie à l'Academy of Natural Sciences en 1865. Tout en continuant à faire paraître des articles sur les reptiles et les amphibiens, il fait paraître son premier article de paléontologie en 1865. Il se spécialise alors sur les fossiles de vertébrés américains. De 1871 à 1877, il organise des campagnes de fouilles au Kansas pour y étudier la couche du Crétacé et au Wyoming, avec Samuel Garman et au Colorado pour celle du Tertiaire. Il participera, chaque année, à d'autres fouilles jusqu'en 1893 et passe près de huit mois par an sur le terrain. Il ne se contente pas de faire des prélèvements dans la nature de spécimens, vivants ou fossiles, il observe également l'herpétofaune dans son environnement naturel et est l'un des premiers scientifiques à le faire aussi systématiquement.
Son père meurt en 1875 et lui lègue une fortune estimée à plus d'un quart de millions de dollars de l'époque. Cela lui permet de se consacrer pleinement à la recherche scientifique et de financer l'enrichissement de ses collections. En 1878, il devient l'un des propriétaires de la revue American Naturalist. En moins de deux ans, Cope perd l'essentiel de son argent à cause de mauvais investissements dans des mines d'argent au Mexique.
En 1886, Cope, qui finance lui-même une grande partie de ses recherches, notamment lors de ses expéditions, est au bord de la faillite. En 1889, il est nommé professeur de géologie et de paléontologie à l'université de Pennsylvanie et, en 1895, il reçoit la chaire de zoologie et d'anatomie comparée où il succède à Joseph Leidy, son ancien professeur.
Il est l'auteur de plus de 1 000 nouvelles espèces et plus de 500 genres, la plupart concernant des vertébrésfossiles. Parmi ceux-ci, figurent certains des plus anciens mammifères connus qu'il a découverts dans le Nouveau-Mexique et 56 espèces de dinosaures, dont le Camarasaurus et le Coelophysis. Auteur prolifique, il a fait paraître près de 1 400 articles scientifiques ainsi que de nombreux livres.
Cope est également célèbre pour sa rivalité extrême avec le paléontologueOthniel Charles Marsh (1831-1899), rivalisant pour découvrir de nouveaux dinosaures de plus en plus gros et s'autorisant tous les coups, même les plus bas. Cette rivalité a été baptisée aux États-Unis, la Bone Wars ou guerre des os.
Certaines positions d'Edward Cope sont aujourd'hui considérée comme racistes et misogynes[1].
Partisan de la hiérarchie des races, il défend la supériorité des Indo-Européens, et la proximité des races non-blanches avec les singes. Bien qu'issu d'une famille de Quakers, opposés à l'esclavage, il considère que les noirs ont des « vices dégradants », et que ces « nègres inférieurs doivent retourner en Afrique »[2].
On a carnivorous Dinosaurian from the Dakota beds of Gold. 1877.
On the effects of impacts and strains on the feet of Mammalia. Philadelphia 1881.
1883 : On the contents of a bone cave in the island of Anguilla (West Indies), Smithsonian Institution (Washington) – exemplaire numérique sur American Libraries.
The origin of the fittest. Macmillan & Appleton, London, New York 1887.
1897 : Theology of evolution : a lecture Arnold (Philadelphie) – exemplaire numérique sur Canadian Libraries.
↑ a et b(en) Jane Davidson, The Bone Sharp : The Life of Edward Drinker Cope, Academy of Natural Sciences, , 237 p. (ISBN978-0-910006-53-8)
↑(en) Eli Cahan, « Amid protests against racism, scientists move to strip offensive names from journals, prizes, and more », Science.org, (lire en ligne)
↑(en-US) Sabrina Imbler, « This Moth’s Name Is a Slur. Scientists Won’t Use It Anymore. », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
Jane Pierce Davidson (1997). The Bone Sharp: the Life of Edward Drinker Cope, Academy of Natural Sciences of Philadelphia (Philadelphie), collection Special Publication : x + 237 p. (ISBN0-910006-53-9)
Goulven Laurent (1979). Un néo-lamarckien américain : Edward Drinker Cope (1840-1896), Revue de synthèse, 3e série (95-96) : 297-309. (ISSN0035-1776)