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Edme-Pierre Chauvot de Beauchêne, né le 3 mars 1749 à Villefranche (Yonne) et mort le 24 décembre 1824 à Paris, est un médecin français passé à la postérité pour ses études pionnières sur l'hystérie[1].
Fils d'un négociant en bois[2], il effectue ses études secondaires au collège du Plessis[3], puis après un essai de courte durée à la Faculté de médecine de Montpellier, il s'engage durant quelques années dans la gendarmerie, en qualité de maréchal-des-logis à Lunéville[3]. À la mort de son père, sa mère le rappelle et il reprend ses études de médecine à Montpellier, obtient le diplôme de médecin et achète une charge de médecin dans la maison du comte d'Artois, futur roi Charles X[4]. Il est membre de l’Académie de Médecine et s'intéresse aux maladies nerveuses, publiant en 1783 un essai intitulé De L'Influence des affections de l'âme dans les maladies nerveuses des femmes[1].
Dans la deuxième moitié des années 1780, il est nommé médecin de l’hôpital militaire du Gros-Caillou (ou des Gardes françaises, 106 rue Saint-Dominique à Paris). En 1791, il émigre et rejoint le comte d'Artois à Coblence[5] puis choisit de rentrer en France et se retire dans sa propriété de Sens[6]. À la Restauration, il reprend son exercice auprès de Charles X, comme médecin consultant[3].
Il épouse en 1778 Anne-Catherine Baudelaire, parente du poète[7].
Il est chevalier de la Légion d'honneur en 1820[8]. Il meurt des suites d'une lithiase urinaire[6]. Il repose au cimetière du Père Lachaise (Division 17)[9], à Paris.
Beauchêne aurait donné la première description du Syndrome de Kleine-Levin[10]. Son fils[11], Edmé François Chauvot de Beauchêne (en) (1780-1830), est passé à la postérité pour une technique de présentation des spécimens anatomiques, les « désarticulés à la Beauchêne », qui utilise des articulations en fil de laiton.