La dissolution de la Tchécoslovaquie est le processus politique qui conduit, en 1992, à la dissolution de la République fédérale tchèque et slovaque et à la partition et transformation de l'État tchécoslovaque en deux États indépendants : la Tchéquie, sous la forme de la République tchèque, et la Slovaquie, sous la forme de la République slovaque.
La désignation à la tête des gouvernements slovaque et tchèque respectivement du nationaliste slovaque Vladimír Mečiar, et du néolibéral pro-européen Václav Klaus révèle les divergences d'intérêt des deux républiques fédérées, les Slovaques réclamant notamment plus de décentralisation, alors que Prague souhaitait un gouvernement fédéral plus fort, capable de représenter les deux nations face aux exigences de l'Union européenne[4].
Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une formule fédérale adaptée. Mais, le , le parlement slovaque adopte la déclaration d'indépendance de la nation slovaque. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à Bratislava et s'accordent sur les modalités de la séparation du pays. Václav Havel, regrettant la partition, démissionne le ; le Premier ministre Jan Stráský, qui a remplacé Marián Čalfa, assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque. Le , l'assemblée fédérale divise formellement les territoires tchèque et slovaque. Le , un acte constitutionnel établit le calendrier de la dissolution de la Tchécoslovaquie, qui devient effective le à minuit. Le , Václav Havel est élu président de la nouvelle République tchèque indépendante. Michal Kováč devient président de la République slovaque, tandis que Václav Klaus et Vladimír Mečiar restent à la tête de leurs gouvernements respectifs[5].
↑« Tandis que le " rôle dirigeant " du PC est aboli Le premier ministre tchécoslovaque souhaite le retrait des troupes soviétiques », Le Monde, (lire en ligne).