En 1999, Bobée fonde la compagnie Rictus, avec laquelle il parcourt le monde durant une quinzaine d'années. Durant cette période, il « peaufine ses mises en scène originales[2] », mêlant au théâtre différentes techniques et disciplines, telles la vidéo, la lumière, la danse, le cirque et la musique, en collaboration notamment avec l’auteur Ronan Chéneau. Il a également été l’assistant d’Éric Lacascade pendant une dizaine d’années et comédien danseur pour Pascal Rambert. Par ailleurs, David Bobée collabore régulièrement, en Russie, avec le metteur en scène et cinéasteKirill Serebrennikov[1] et au Congo avec le chorégraphe DeLaVallet Bidiefono.
À partir de 2013, il dirige le centre dramatique national de Haute-Normandie[3], renommé centre dramatique national de Normandie-Rouen à la suite de la réunification de la région Normandie.[source insuffisante] Il y prend ses fonctions en [4]. Son projet à la tête de cette institution se veut « multisite, pluridisciplinaire, intergénérationnel et international. Du théâtre tel qu’il s’écrit aujourd’hui, dans une démarche populaire et généreuse[1]. »
À l'été 2014, il accompagne, en tant que metteur en scène, les premiers pas au théâtre de Béatrice Dalle dans le rôle de Lucrèce Borgia, dans la pièce éponyme de Victor Hugo[5]. Créé dans le cadre des Fêtes nocturnes du château de Grignan, le spectacle réalise, fort de son succès estival, deux années de tournée en France[2].
En janvier 2023, au Théâtre du Nord, à Lille, il propose une relecture « critique » du Dom Juan de Molière, figure devenue, selon lui, « problématique » car symbole d'une « masculinité violente » révolue[7].
Militantisme et prises de position
Le Figaro présente David Bobée comme un « militant […] connu pour ses engagements politiques auprès des mouvements de la gauche wokiste[7]. » Pour Marianne, il est « un décolonialiste décomplexé »[8]. Le metteur en scène se présente, lui, comme « un homme de gauche » animé par « un engagement politique, sociétal, humaniste »[9].
Il avance que « le monde de la culture est raciste par omission. » Dénonçant plus particulièrement « le racisme du théâtre français », il soutient que « la langue ne doit pas être excluante » et défend une approche « intersectionnelle » de la diversité, et la mise en place de statistiques ethniques[n 3] dans les politiques culturelles[14],[15].
Condamnation
En mars 2021, David Bobée est reconnu coupable d’atteinte à la présomption d'innocence et condamné à verser 6 000 euros au comédien Nâzim Boudjenah, pensionnaire de la Comédie-Française[8],[16]. Ce dernier est condamné en juin 2021 à six mois de prison avec sursis pour des menaces de mort sur Marie Coquille-Chambel, une ancienne petite amie[17].
2019 : Louées soient-elles, de David Bobée et Corinne Meyniel, musiques extraites des Cantates, opéras et oratorios de Haendel ; direction musicale Iñaki Encina Oyón, orchestre de l'opéra de Rouen-Normandie, à la chapelle Corneille-opéra de Rouen-Normandie
2020 : Tannhaüser de Richard Wagner au Stadttheater de Klagenfurt, Autriche
↑Le Collège de la diversité remet, en 2017, un rapport publié par le Ministère de la culture et de la communication, Promouvoir la diversité dans le secteur culturel : le livre blanc du Collège de la diversité, , 58 p. (lire en ligne [PDF]).
↑Un groupe de travail dont la plupart des membres « se manifeste très clairement en faveur des statistiques ethniques[11] ».
↑Isabelle Barbéris et Carole Talon Hugon (dir.), « La racialisation de la culture. Institutionnalisation de l'indigénisme au cœur de la République des arts », revue Cités n° 75, Presses universitaires de France, .