Les croisades de secours sont trois opérations militaires successives organisées en 1100 et 1101 à la demande du papePascal II destinées à conforter la première croisade. Ces épisodes sont qualifiés d'après-croisades par l'historien Jean Richard[1].
La deuxième croisade de secours, partie de Bari, traverse la mer Adriatique et arrive sans incident à Constantinople peu après la précédente armée. Elle est composée de chevaliers nivernais commandés par le comte de Nevers Guillaume II, et le vicomte de BourgesEudes Arpin (Herpin) de Dun. Cherchant à rejoindre Raymond de Toulouse, elle passe par Ankara, puis évite Konya solidement défendu. Elle est réputée avoir été décimée à son tour par les Turcs dans les passes des monts Taurus à Ereğli, mais les écrits montrent que bon nombre de chevaliers et de nobles se retrouvent dans les écrits après cet évènement, ce qui contredit en parti ce fait (Quelques chevaliers iront à Antioche, d'autres à Jérusalem), un bon nombre d'entre-eux périront néanmoins à la seconde bataille de Ramla.
Troisième croisade de secours
La troisième croisade de secours arrive au mois d'août. Elle est conduite par le duc de Bavière, Welf IV, le duc d'AquitaineGuillaume IX, Ida, margravine d'Autriche, et Hugues de Vermandois, propre frère du roi de France. Hugues avait abandonné la première croisade avant qu'elle n'atteigne son but. Honteux et surtout excommunié par le pape il a décidé de rejoindre cette deuxième vague pour réparer sa défaillance. Harcelée par les Turcs de Kılıç Arslan Ier et de Danichmend, démoralisée, l'armée renonce à ses buts et se fait écraser près d'Heraclea Cybistra. Ses principaux chefs, et notamment Guillaume et Welf, parviennent à se réfugier à Antioche.
Bilan
Ces trois croisades de secours ont donc échoué, remontant le moral des Seldjoukides après la perte subie par ces derniers lors des combats d'Antioche et des Lieux saints.
Notes et références
↑ a et bJean Richard, Histoire des croisades, Fayard 1996, p. 84-88.
↑Jean-Luc Déjean, Les comtes de Toulouse (1050-1250), Fayard 1979 p. 74.