Ayant quitté l'Espagne franquiste en 1958 Eduardo Arroyo s'est installé à Paris où il est devenu un des plus actifs représentants de la Nouvelle figuration[1]. Dans les années 1962-1964, il a réalisé un grand nombre de portraits parmi lesquels des interprétations de toreros : Cara Ancha, Bocanegra, Portrait double de Bocanegra, ainsi que, en 1973, le portrait de Aldo Mondino[note 1] en costume de torero avec une montera formée d'un casque d'aviateur ou de motocycliste[2].
Il retourne néanmoins en Espagne dès le décès de Francisco Franco et il produit un ensemble de peintures pour célébrer son retour au pays : Heureux qui comme Ulysse...[3]
Plusieurs affiches de corrida lui ont été commandées en Espagne, notamment à Valence (Espagne) en 1985, et à Madrid pour la Corrida de la bienfaisance en 1987. Celle de Valence est d'autant plus intéressante que l'artiste a calligraphié de sa main le titre : Corridas de Toros Fallas 86 Valencia. Rédigée en capitales, on remarque dans l'inscription que seulement deux A comportent une barre transversale. Les autres sont dessinés comme des V à l'envers. Le sujet est un énorme taureau presque informe, couvrant les trois quarts de la lithographie, dont seulement les cornes et un œil énorme apparaissent[2]. La reproduction de cette œuvre occupe deux pages dans l'ouvrage de Alvaro Martinez Novillo : p. 220-221. L'œuvre originale appartient à un collectionneur privé français.
Bibliographie
Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,
Collectif Larousse, Dictionnaire de la peinture espagnole et portugaise du Moyen Âge à nos jours, Paris, Larousse, , 320 p. (ISBN2-03-740016-0)
Francis Picabia, C'est très bon de sentir d'où vient le vent en mouillant son doigt, Nîmes, Musée des Beaux-arts de Nîmes, , 320 p. ouvrage collectif comprenant des textes de Picabia ainsi que la reproduction de ses œuvres, des textes de Miquel BarcelóEduardo Arroyo, Christo.
Notes et références
Notes
↑Peintre italien né à Turin en 1938, mort dans la même ville en 2005. Il a fait ses premiers pas en peinture à Paris, à l'école du louvre, mais n'est revenu dans la capitale française que dans les années 1970.