Ces trois toiles se situent dans la continuité violente de La Mort du toréro dont le thème revient, avec affrontements entre taureau et cheval, enlacements d'hommes et d'animaux qui annoncent le paroxysme : Guernica[4].
Ce thème de la corrida et de la violence s'efface jusqu'en 1936 pour laisser place à la Minotauromachie, mais il revient dès 1937 à l'occasion de Songe et mensonge de Franco, son intérêt pour la cause réplublicaine, sa haine pour Francisco Franco, son engagement dans la guerre civile espagnole vont bien évidemment raviver la veine tauromachie. Franco sera représenté en vieille haridelle[2].
Description
Par rapport à la mort de la femme torera, la violence a changé d'expression. La toile n'est plus qu'un fouillis de formes qui envahit toute la toile avec la lance du picador qui se fait encore plus appuyée[4] et menaçante pour le taureau ramassé sur lui-même en une sorte de tas sur deux lourdes pattes, encornant le cheval et bousculant le torero[5].
Le taureau gagne ici en sauvagerie comme dans toutes les toiles à partir de cette année-là. Pourtant on le retrouve sur une autre toile, estoqué avec une horrible grimace de désespoir dans Le Taureau mourant (collection particulière, Suisse)[6].
Les auteurs étaient respectivement Conservateur en chef du musée national d'art moderne centre Georges Pompidou, Conservateur du musée Picasso de Paris, Directeur du musée Picasso de Barcelone.