Alfred Dehodencq est le fils de Pierre-Alexis Dehodencq et d’Aimée-Félicité Dutocq. Il épouse en 1857 Marie-Amalda Calderon y Sarmiento[2], une Espagnole de Cadix. Son fils Edmond, né et mort à Paris en 1887[3], fut surnommé « le Mozart de la peinture » : élève de son père, il exposa pour la première fois à l’âge de 11 ans[4]. Elève de Cogniet (1839), il débuta au Salon en 1844. Voyagea en Espagne et en Algérie. Actif à Paris[5].
Alfred Dehodencq entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Léon Cogniet. Il part vivre en Algérie pendant neuf ans après un séjour en Espagne. Il peint des scènes de la tradition juive algérienne ainsi que des scènes urbaines.
Un tableau comme La Justice du Pacha (Bagnères-de-Bigorre, musée Salies) reflète combien Dehodencq a été saisi par l’Algérie, ses couleurs, sa lumière et les mœurs de ses habitants. Il dit avoir « cru en perdre la tête[réf. souhaitée] » en découvrant ce pays auquel il allait s'attacher passionnément. De juin à , Dehodencq visite Alger. Dès , il s'installe à Cadix en Espagne, tout en faisant des séjours à Alger.
Inspiré par la vie et la mort de Sol Hachuel, Dehodencq peint Exécution d'une juive (ou L'Exécution d'une Juive) (1860), qui figure parmi ses tableaux les plus connus[6].
De retour à Paris avec son épouse, Maria Amelia Calderon, il représente des thèmes plus populaires, des scènes enfantines et des scènes de genre. Georges-Antoine Rochegrosse fut son élève. Dehodencq est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1870[7]. Les œuvres de la dernière période sont essentiellement des portraits.
Dehodencq eut une grande influence sur Auguste Renoir, en particulier pour les portraits d'enfants et les scènes domestiques.[réf. souhaitée]
Il est inhumé à Paris au cimetière de Montmartre (22e division) avec son épouse et son fils Edmond. La stèle est surmontée d'un buste d'Alfred Dehodencq, œuvre de son fils Edmond. Théodore de Banville, ami de la famille, a fait un discours lors des obsèques et a dit un poème, qui maintenant sert d'épitaphe au peintre[8].
Reims, musée des Beaux-Arts : Mariée juive au Maroc, 1867[13]; Scène marocaine (travail de recherches pour le grand tableau Scène de danse dans une rue de Tanger présenté au salon de 1874 (Musée d’Orsay, Paris), Danse de nègres.
Notre Alfred Dehodencq est là, sublime artiste.
Créateur toujours jeune et prêt à l’action,
Il peignit l’Orient de pourpre et d’améthyste,
Les combats de l’Histoire et de la Passion.
Jusqu’au dernier moment gardant sa foi première,
Il eut en lui le sens de l’humaine douleur,
Et pour l’extasier dans la pure lumière
Il sut faire pleurer et chanter la Couleur.
Son fils Edmond, en qui revivait son génie,
A sculpté, plein d’amour, avec un doigt savant,
Cette image où revit sa pensée infinie
Et sa tête inspirée et son regard vivant.
Tous deux voient à présent la vie où rien ne change.
Ils se sont réveillés dans la clarté des cieux
Avec Emmanuel, Armand et ce doux ange
La petite Marie aux yeux mystérieux.
Ceux qui restent, le fils, la mère endolorie,
Savent qu’ils sont vainqueurs de l’oubli meurtrier
Et, fière de ces deux artistes, la Patrie
Leur tend, silencieuse, un rameau de laurier.