Corrado Alvaro naît sous le nom de Corrado Giuseppe Giovambattista Guido Alvaro à San Luca, petit village du Sud de l’Italie dans la province de Reggio de Calabre, le . Il est le premier des six enfants d’Antonio Alvaro, instituteur alors âgé de 30 ans, et d’Antonia Giampaolo, âgée de 19 ans et fille de petits propriétaires[1].
Il participe à la revue Popolo di Roma (bien qu'il n'ait jamais adhéré au parti fasciste). En janvier1941 il va pour la dernière fois à San Luca pour les funérailles de son père. Il se rend souvent à Caraffa del Bianco pour voir sa mère et son frère curé Massimo. Du 25 juin au , il dirige le Popolo di Roma, mais à la suite de l'occupation allemande, il doit se réfugier à Chieti, sous le faux nom de Guido Giorgi.
En 1945, avec Libero Bigiaretti et Francesco Jovine, il fonde le syndicat national des écrivains (Sindacato Nazionale Scrittori) dont il sera secrétaire jusqu'à sa mort. À cette époque, il crée également la caisse nationale des écrivains (Cassa Nazionale Scrittori). En 1947, il dirige brièvement le journal Risorgimento, de Naples, mais il démissionnera pour des raisons politiques : se déclarant à gauche il ne peut diriger un journal libéral.
En 1951, il remporte le premier prix italien Strega pour son livre Quasi una vita. Il faut souligner que cette année est dite des 5 grands car c'est à ce moment qu'ont été publiés Quasi una vita d'Alvaro, L'orologio de Carlo Levi, Le Conformiste de Alberto Moravia, Le Festin du commandeur de Mario Soldati et Gesù, fate luce de Domenico Rea.
En 1954, il est atteint d'une tumeur abdominale et subit une lourde intervention chirurgicale. La maladie atteint également les poumons et il meurt le dans sa maison à Rome, laissant derrière lui plusieurs romans inachevés.
Récemment, sa région d'origine (la Calabre) a acheté ses manuscrits conservés à Rome et les a offerts à la fondation du nom de l'écrivain, dont le siège est situé dans sa ville natale de San Luca. Alvaro est enterré dans le petit cimetière de Vallerano (Viterbe) où il avait acheté une grande maison de campagne en 1939. Dans la bibliothèque Pietro-De-Nava de Reggio de Calabre, une salle porte son nom. À noter, cette salle contient les décorations, les tapis, les tableaux et les livres d'Alvaro (donnés après sa mort par sa femme et son frère).
L'uomo è forte (1938) (Terreur sur la ville) pour lequel il reçut le prix de l’Académie italienne de littérature (Accademia d'Italia della letteratura) en 1940
↑L'Italie fantastique (de Boccacio à Landolfi), éditions André Gérard, Anthologies, 1975
↑Paris sans fard - un reportage italien de 1950 / Corrado Alvaro ; traduit de l'italien par Vincent d'Orlando et Marie-José Tramuta - Paris : Istituto italiano di cultura, 2005 (154 p.) - (Cahiers de l'hôtel de Galliffet)