Centre de recherche et d'intervention révolutionnaire
Le Centre de recherche et d'intervention révolutionnaire est l'un des groupes de réflexion à l'origine de Mai 68 qui a servi de point de jonction entre les militants catholiques, protestants et athées et d'éditeur d'analyses politiques et sociales.
Histoire
Laurent Jézéquel, héritier d'une famille protestante et militant des Étudiants unionistes, est le fondateur du Centre de recherche et d'intervention révolutionnaire, avec les dirigeants exclus de la Jeunesse étudiante chrétienne, après que celle-ci ait connu une crise, opposant l'épiscopat aux équipes animant son journal[1],[2].
Laurent Jézéquel faisait partie des jeunes protestants qui animent Le Semeur (journal), très engagés dans le progressisme et le tiers-mondisme au moment où la JEC et l'UEC (Union des étudiants communistes) subissent, chacune de leur côté, une reprise en main aussi.
Le CRIR s'affirme ainsi comme la fédération des disjonctés, l'alliance des proscrits, et ses publications se lancent dans une « critique politique de la vie quotidienne »[4]. Les militants du CRIR sont aussi très actifs dans le mouvement des Comités d'action lycéens qui émergent en 1966-1967.
En Mai 68, deux de ses animateurs principaux, Laurent Jézéquel et André Sénik, s'allient à l'ancien journaliste Jean Schalit et proposent à l'état-major informel du mouvement (représenté par l'UNEF, la JCR, le Mouvement du 22 mars, les maoïstes et le Comité national d'action lycéen) d'éditer un journal qui va ensuite devenir brièvement quotidien : Action (journal).