Ses habitants sont appelés les Bucampois et les Bucampoises.
Géographie
Description
Bucamps est un village rural lové dans un vallon du Plateau picard dans l'Oise[1] situé à 8 km à l'ouest de Saint-Just-en-Chaussée, à 39 km au nord-ouest de Compiègne, à 20 km au nord-est de Beauvais et à 41 km au sud d'Amiens.
Il est aisément accessible depuis l'autoroute A16 et les anciennes routes nationales RN 1 et RN 16 (actuelles RD 1001 et 916).
Au début du XIXe siècle, le territoire de Bucamps était décrit comme « resserré entre ceux de Thieux et de Montreuil depuis qu'on lui a réuni la très -petite commune de Fresneau, qui, même avant la Révolution, n'avait jamais.été qu'un simple hameau de Bucamp. Sa superficie est coupée de longs ravins courant du Nord au Sud[2]. ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 695 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-les-Merles à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Bucamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (82,5 %), forêts (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
A l'ouest du territoire communal se trouve le hameau de Fresneaux, une ancienne commune réunie à celle de Bucamps< en 1828[14].
Fresneaux
Le hameau et la chapelle
Calvaire à Fresneaux
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 78, alors qu'il était de 78 en 2013 et de 64 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bucamps en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Warnius de Buschans (1075)[2] (XIXe)[16] ; Buscans (vers 1140) ; Bucans (1170) ; Buscamps (1188) ; Hugone de Buscans (XIIIe) ; Buschans (1212) ; Petrum de buscans (1267-1268) ; Bucam[2] (vers 1270)[16] ; Busceins (1292) ; Bucamp (1377) ; Bucan (1667) ; Bucamps (XIXe)[16].
Peut-être de l'oilbues « bœufs » et camp au pluriel : « champs des bœufs »[17].
Histoire
Louis Graves indique qu'on « assure qu'il y avait, dans le moyen âge, un château fortifié à Fresneau. La tradition locale y signale aussi l'existence de vastes souterrains dont on ne connait plus l'entrée[2]. ».
En 1828, la commune de Fresneaux est réunie à celle de Bucamps[14].
En 1834, il indiquait que la commune de Bucamp avait une maison d'école construite, en 1784 sur un terrain donné à cet effet par les religieuses du couvent de Wariville, et que l'activité de tissage de toiles fines était en forte régression. Un moulin à vent était implanté dans la commune[2].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[19], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[20].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[21], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [22].
Afin de réduire le volume des déchets et le coût de la collecte des ordures ménagères, la commune a créé en 2015 un poulailler municipal, où une vingtaine de familles nourrissent régulièrement les animaux et, en récompense, obtiennent des œufs[28],[29].
Équipements et services publics
À Bucamps, pour donner envie aux adolescents de rester, le maire travaille pour faire un "City stade" et un préau qui sera fini et inauguré le 01 septembre 2021[26]
Eau et déchets
L'eau potable distribuée sur la commune de Bucamps provient de deux puits situés à Maisoncelle-Tuilerie. En 2016, cette eau est de bonne qualité bactériologique et est également conforme aux valeurs réglementaires fixées pour les substances indésirables (nitrates et pesticides), ainsi que pour les substances toxiques[30]
Enseignement
En 1972, il n'y avait plus d'enfants à l'école. Depuis lors, la commune a intégré un regroupement pédagogique intercommunal qui accueille les enfants de la commune[1]..
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2022, la commune comptait 207 habitants[Note 3], en évolution de +10,7 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La variation de population constatée entre 1821 et 1831 correspond à l'intégration de la population de Fresneaux.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 97 hommes pour 96 femmes, soit un taux de 50,26 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
1,0
2,9
75-89 ans
5,0
13,7
60-74 ans
9,9
15,7
45-59 ans
15,8
28,4
30-44 ans
29,7
9,8
15-29 ans
11,9
28,4
0-14 ans
26,7
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre, située en position dominante au milieu de l'ancien cimetière. L'édifice a été remanié à de multiples reprises, et les deux seuls éléments datables avec certitude sont la façade, dont le petit portail en anse de panier porte la marque du XVIe siècle, et le chœur, qui possède une charpente de la même époque Les belles boiseries et l'autel-retable, qui intègrent un tableau représentant la Résurrection, datent du XVIIIe siècle[36]
Chapelle de Fresneaux, fondée au XVIIe siècle par Paris de la Brosse, seigneur de Fresneaux. C'est une simple salle rectangulaire dénuée de style et construite dans une maçonnerie mélangeant moellons et silex. La chapelle abrite une statue de sainte Philomène, personnage imaginaire dont le culte a été propagé au XIXe siècle par le curé d'Ars[37]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcd et eLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 84 p. (lire en ligne), p. 26-27, sur Google Books.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« La nouvelle carte intercommunale de l'oise : intercommunalité à fiscalité propre au », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, , p. 15.
↑R. Th., « La fusion des communautés de communes est définitive », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3417, , p. 6« Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d'agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme ».
↑Discours prononcés sur la tombe de M. Mahieux, propriétaire, ancien maire de Bucamps, décédé à Clermont (Oise), le 23 janvier 1887, Clermont, Impr. de Daix frères, , 6 p. (lire en ligne), sur Gallica.
↑« Madame Patricia Tallon », sur libramemoria.com (consulté le )« Madame Patricia TALLON est décédée le 24 juin 2020 ».
↑« Les maires en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3284, , p. 18 (ISSN1144-5092).
↑ a et bSylvie Godin, « Bucamps : “De tels actes me mettent hors de moi” affirme le maire », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le ).