Ses habitants sont appelés les Rouvroysiens et les Rouvroysiennes.
Géographie
Localisation
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Rouvroy-les-Merles est un village ruralpicard du département de l'Oise, limitrophe de celui de la Somme, situé à 15 km à l'ouest de Montdidier, 33 km au nord-est de Beauvais et 28 km au sud d'Amiens.
La 0, d'une longueur de 4 km, prend sa source dans la commune de Michelbach-le-Haut et se jette dans 0 à Bartenheim, après avoir traversé 0 communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ROUVROY-LES-MERLES (60) - alt : 94 m 49° 39′ 00″ N, 2° 22′ 12″ E Statistiques établies sur la période 1989-2010 - Records établis sur la période du 01-04-1989 au 08-09-2023
Source : « Fiche 60555002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Rouvroy-les-Merles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,7 %), forêts (13,1 %), prairies (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
Rouvroy-les-Merles est aisément accessible par l'ancienne RN 30 (actuelle RD 930).
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Roboretum (vers 1050) ; Rovretum (1075) ; Roverdum (1075) ; de Rouvreio (vers 1100) ; de Rouvreyo (vers 1100) ; Rouvreyum (vers 1100) ; Rouvreium (1140) ; Roverium (1140) ; de Rovereto (1164) ; Roveroium (1175) ; Rofredum (1230) ; Rubridum (1275) ; Romeroium (XIIIe) ; Rouvray (1311) ; Rouveroy (1345) ; Rouvroy (1473) ; Rouveroy les Merle (1476) ; Rouveray (1557) ; Rouvrel (vers 1575) ; Rouvroi (XVIIe) ; Rouveroi (XVIIe) ; Rouvroy les Merle (1840) ; Rouvroy lez Merle (1851) ; Rouvroy les Merles (XIXe)[17].
Rouvroy devrait son nom au chêne rouvre[1], qui y était sans doute fréquent. De l'oïl rouvroi « lieu où croissent des rouvres[18], genre de chêne », variante plutôt orientale et picarde de rouvrai, plus répandu à l'ouest.
Merles est un écart de la commune attesté sous les formes Melle (XIVe) ; Merlez (1667) ; Merle (1840) ; Merles (XIXe) ; les Merles (1952)[19].
Histoire
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Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[24], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 70 habitants[Note 5], en évolution de +27,27 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 14,5 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 26 hommes pour 28 femmes, soit un taux de 51,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
3,8
90 ou +
3,4
3,8
75-89 ans
10,3
3,8
60-74 ans
3,4
23,1
45-59 ans
17,2
23,1
30-44 ans
24,1
23,1
15-29 ans
13,8
19,2
0-14 ans
27,6
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Enseignement
Les enfants de la commune sont scolariés à l'école de Paillart[33].
Le village disposait d'un centre de formation professionnelle agricole[1], fermé depuis 2009 à la suite de sérieux problèmes financiers. Cette structure a été acquise par l'association Terre de liens qui y a facilité l'implantation de deux fermiers-boulangers[34].
Associations
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L'association Repères[35], installée à Rouvroy-les-Merles, a pu récupérer un imposant télescope, le plus grand télescope de France à appartenir à une association d'astronomes amateurs[36],[37]
Manifestations culturelles et festivités
En , 300 lycéens de France se sont réunis à Rouvroy-les-Merles à l'initiative du mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC) autour d'animations, de jeux, de concerts et de réflexions sur le monde et la société[38].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Ancien prieuré Saint-Nicolas de Merle : il s'agit des restes du prieuré de l'abbaye Notre-Dame de Breteuil. L'édifice a été transformé avant 1927[39] en ferme-école de l'Assistance publique[40]. Le centre de formation agricole a fermé en 2009 à la suite de sérieux problèmes financiers, et le corps de ferme ainsi que 17 hectares de terrain ont été vendus par le département à l'association Terre de Liens en vue de l'installation de Edwin et Ewan Delasalle, deux frères fermiers-boulangers[41]. Le reste du domaine agricole a été cédé par le département à la SAFER en 2012[42]. Reconstruit en brique, il abrite une chapelle.
Église Saint-Nicolas : le chœur, en pierre est plus élevé que la nef, en brique. Le clocher est couvert d'ardoise[43].
Chapelle, dans le cimetière attenant au prieuré de Merle.
Croix, à l'angle de la rue de Breteuil et du château.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcd et eJean-Luc Rechsteiner, « Rouvroy, la secrète », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Michel Guilluy, maire depuis 1989, a succédé à sa mère qui avait administré la commune pendant quarante-deux ans. ».
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« La nouvelle carte intercommunale de l'oise : intercommunalité à fiscalité propre au », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, , p. 15.
↑R. Th., « La fusion des communautés de communes est définitive », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3417, , p. 6« Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d'agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme ».
↑« Les derniers vœux du Sivom », Le Courrier picard, (lire en ligne)« Michel Guilluy, élu de Rouvroy-les-Merles depuis 1989 et maire durant 25 ans (médaille d'argent), cède sa place ».
↑« Maurice Meulin brigue une second mandat », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3585, , p. 11« Maurice Meulin, 60 ans, a fait deux mandats comme premier adjoint et un mandat comme conseiller municipal avant d'être élu maire il y a six ans ».
↑« Le plus gros télescope amateur de France est à Rouvroy-les-Merles : Bernard Christophe, un passionné d'astronomie, a fait don à Repères de son télescope « maison ». », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Vincent Gautronneau, « Rouvroy-les-Merles : un télescope géant pour faire découvrir les étoiles : Après avoir remis en état cet impressionnant équipement, les membres de l'association Repères veulent faire découvrir les étoiles au plus grand nombre. », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Dans la région parisienne », Le Petit Parisien : journal quotidien du soir, , p. 3 (lire en ligne)« Le conseil général s'est réuni à la préfecture en session extraordinaire. Il a décidé l'agrandissement de la ferme-école de Rouvroy-les-Merles, la construction d'un hôpital sanatorium à Beauvais pour tuberculeux, la création d'une école ménagère et d'une colonie de vacances pour fillettes dans les anciennes casernes de cavalerie de Noyon » sur Gallica.
↑Jacques Dumont de Montroy, Les Bazin du Mesnil-Saint-Firmin et leurs œuvres : : l'orphelinat du Mesnil, la ferme-école de Rouvroy-les-Merles, 1823-1995, Chez l'auteur, , 71 p..
↑Ilham Hajji-Fiacre, « L'association Handi aide en colère après le département », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« En 1853, Gabriel Boniface Bazin, un riche entrepreneur de la région, crée un orphelinat et une « colonie agricole » qu'il offre en donation à une congrégation religieuse qui s'engage en contrepartie à poursuivre son « œuvre d'assistance ». Après la loi sur la séparation des biens de l'Église et de l'État, le département hérite de l'œuvre de bienfaisance qu'il s'engage aussi à poursuivre. Pourtant, en 2009, après la fermeture du centre de formation agricole, le conseil général se lance dans la création d'un Centre européen de recherches sur les technologies de l'environnement et de la sécurité (Certes), abandonné dès ses débuts, en raison de « partenaires défaillants ». Aujourd'hui, à peine propriétaire, la Safer annonce à son tour une rétrocession des terrains, ainsi que des bâtiments, à « un projet local et agricole, comme le veut sa mission ».