La superficie de la commune est de 2 473 hectares ; son altitude varie de 243 à 388mètres[6].
Hydrographie
Elle est drainée par la Gimone, la Gesse, un bras de la Gesse, le ruisseau de Bartaus, le ruisseau de Barthère, le ruisseau de la garnère, le ruisseau de Maucabanne, le ruisseau des Baraques, le ruisseau des Carretès, le ruisseau des Coupales le ruisseau de Séraut le ruisseau du Coucut et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 35 km de longueur totale[7],[Carte 1].
La Gimone, d'une longueur totale de 135,7 km, prend sa source dans la commune de Saint-Loup-en-Comminges et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelferrus, après avoir traversé 54 communes[8].
La Gesse, d'une longueur totale de 52,1 km, prend sa source dans la commune d'Arné et s'écoule vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Save à Espaon, après avoir traversé 21 communes[9].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 21 km à vol d'oiseau[12], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,9 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[19] :
les « Bosquets de Lalanne-Arqué » (312 ha), couvrant 5 communes dont trois dans la Haute-Garonne et deux dans le Gers[20] et
les « côtes de Bieil et Montoussé et queue du barrage de la Gimone » (125 ha)[21]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[19] :
le « cours de la Gimone et de la Marcaoue » (3 085 ha), couvrant 60 communes dont cinq dans la Haute-Garonne, 37 dans le Gers, une dans les Hautes-Pyrénées et 17 dans le Tarn-et-Garonne[22].
Urbanisme
Typologie
Au , Boulogne-sur-Gesse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (53 %), terres arables (17 %), prairies (16,1 %), forêts (8,5 %), zones urbanisées (4 %), eaux continentales[Note 5] (1,3 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gesse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1998, 1999, 2009 et 2013[26],[24].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Boulogne-sur-Gesse.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 739 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 739 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2003, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[24].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[29].
Toponymie
À l'instar de nombreuses autres villes neuves fondées à la même époque, Bologne-sur-Gesse emprunte son nom à une ville prestigieuse, Bologne en Italie, comme gage du succès de son développement[30].
Son blasonnement est : De gueules à l'aigle bicéphale d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
Politique et administration
La mairie de Boulogne-sur-Gesse.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 1 500 habitants et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de dix neuf[31],[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2021, la commune comptait 1 656 habitants[Note 6], en augmentation de 3,95 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les manifestations festives à Boulogne-sur-Gesse sont la fête foraine, la bodéga et une exposition sur le thème de l'agriculture. Ces activités sont essentiellement concentrées durant la période estivale.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 804 personnes, parmi lesquelles on compte 72,1 % d'actifs (62 % ayant un emploi et 10,1 % de chômeurs) et 27,9 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 867 emplois en 2018, contre 831 en 2013 et 792 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 505, soit un indicateur de concentration d'emploi de 171,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,8 %[I 11].
Sur ces 505 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 289 travaillent dans la commune, soit 57 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 75,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 13,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
177 établissements[Note 9] sont implantés à Boulogne-sur-Gesse au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
177
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
16
9 %
(5,7 %)
Construction
18
10,2 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
54
30,5 %
(25,9 %)
Information et communication
1
0,6 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
8
4,5 %
(3,8 %)
Activités immobilières
9
5,1 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
23
13 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
39
22 %
(16,6 %)
Autres activités de services
9
5,1 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,5 % du nombre total d'établissements de la commune (54 sur les 177 entreprises implantées à Boulogne-sur-Gesse), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Tabac-presse en juin 2023.
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
Berfasyl, supermarchés (13 337 k€)
Entreprise Gestas Et Fils, commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et de matériaux de construction (10 771 k€)
SN Zubiate, construction de réseaux pour fluides (3 503 k€)
Societe Boubee Gerard Et Compagnie, transports routiers réguliers de voyageurs (3 228 k€)
Dinnat SARL, location de terrains et d'autres biens immobiliers (3 148 k€)
Agriculture
La commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 61 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 39 en 2000 puis à 36 en 2010[46] et enfin à 27 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 431 ha en 1988 à 1 273 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 47 ha[46].
Jacques Moujica, coureur cycliste professionnel. En 1949, Jésus Mujica, après avoir raté de peu la victoire dans Paris-Roubaix à la suite d'une erreur de parcours à l'entrée du vélodrome André-Pétrieux, remporte Bordeaux-Paris. Malheureusement, sa carrière sera brutalement interrompue au début de l'année 1950 puisqu'il sera tué dans un accident de la route en compagnie du champion de France Jean Rey.
[Cavaillé & Ternet 1977] Albert Cavaillé et Yves Ternet, Notice explicative de la carte géologique au 1/50 000 « Boulogne-sur-Gesse » no 1032, Orléans, éd. BRGM, , 25 p. (lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr).
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )