En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Boufflers - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Sa superficie actuelle est de 562 hectares (5,62 km2). L'altitude minimum est de 17 mètres, le maximum de 89 mètres (Le Monstrelet).
S'écoulant, en moyenne à 25 mètres d'altitude, le ruisseau de la « Fontaine Riante » est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Boufflers[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Boufflers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,8 %), prairies (32,4 %), forêts (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bonflers en 1423 ; Bonfleurs en 1423 ; Boufler en 1710 ; Bouflers en 1720 ; Boufleres en 1764[14].
Du germanique bon « roseau » et lari « terrain inculte »[15], (Bois environné de haies).
Montrelet-Saint-Mauguille ou Montrelet-sur-Authie (dép. de Boufflers), du latin du IVe siècle, Monasteriolum[16] ; Monasteriolum in pago Pontivo » en 1080 (Hariulf, XIIe siècle, cartulaire de Saint-Georges) ; après le XIe siècle a été ajouté le suffixe diminutif -et : « petit monastère » ; Montrelet en 1218[17] ; Monstrelet en 1304.
Boufflers était à l’origine un hameau de Monstrelet-sur-Authie.
Saint Wulgan, évêque de Douvres qui avait connu saint Mauguille en Angleterre, vint le rejoindre dans sa solitude après avoir remonté l’Authie jusqu’à Montrelet. Il mourut près de lui en 685 environ.
On peut conclure de ceci que l’existence de Monstrelet remonte au moins au VIIe siècle.
Monstrelet (Monstreledus) est détruit en , pendant la période française de la guerre de Trente Ans, et n’a jamais été reconstruit. En 1689, ne subsistaient plus que l’église Saint-Mauguille[Note 1] et le presbytère[18].
Il a constitué, au XVIIe siècle, un village disposant d'une certaine « autonomie », si l'on en juge d'après les registres paroissiaux qui mentionnent l'existence d'un curé de Monstrelet.
En 1733, à Monstrelet, « le campenard est à réparer » (visite de l’archidiaconé G446)[Note 2].
Monstrelet désigne aujourd’hui, une petite colline, couverte de champs, située à la sortie du village en direction de Vitz-Villeroy.
Le , un V1 allemand s'écrase à la limite du Boisle et fait sept victimes civiles[19],[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 3], en diminution de 5,69 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Château de Boufflers Le château fort d'origine est brûlé en 1472 par les troupes du maréchal de Lohéac (nommé gouverneur de la Picardie, en 1471, par Louis XI), puis à nouveau en 1589 par les Ligueurs pour punir Adrien de Boufflers de s'être attaché à Henri IV.
Sur les ruines du château fort, un nouvel édifice est élevé, au XVIIIe siècle, par la famille de Boufflers. C'est une construction en brique et pierre blanche, disposée en trois corps de logis dont un à étage mansardé, autour d'une vaste cour. Construit par Jules Hardouin-Mansart, l'ensemble est doté d’une grande cheminée et d'une petite tour carrée au nord.
Les boiseries furent brûlées comme bois de chauffage par l’armée anglaise pendant la guerre 1914-1918[29].
Les ruines actuelles ne conservent aujourd'hui que quelques pans de mur. Elles sont encore visibles, en retrait de la rue principale (D 224), à 100 mètres environ du monument aux morts.
d'argent aux trois molettes de gueules, accompagnées de neuf croisettes recroisetées du même, trois en chef, trois en fasce et trois en pointe ordonnées 2 et 1.
René De Belleval, Les fiefs et les Seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, Dumoulin, Paris,
Notes et références
Notes
↑Saint Mauguille est un moine irlandais, disciple de saint Fursy, il se retira à Monstrelet.
↑Campenard est un terme picard désignant le clocher-mur d’une église percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir les cloches.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Magali Mustioli-Herce, « Jean-Claude Ricart, maire de Boufflers, est décédé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Natif du Boisle, village au nord-est d’Abbeville (Somme), à la frontière avec le Pas-de-Calais, Jean-Claude Ricart s’est investi dans la vie municipale de Boufflers, village voisin, lorsqu’il s’y est installé. Il a d’abord été premier adjoint, aux côtés de l’ancien maire Jocelyn Duvauchelle, avant de faire sécession lors de la campagne municipale de 2014 et de remporter l’élection ».
↑Alexandra Mauviel, « Vincent Mailly, élu maire de Boufflers : À la suite du décès du maire Jean-Claude Ricart, en août, des élections complémentaires ont été organisées. Ce 9 octobre, le nouvel édile a été élu, comme ses deux adjoints », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« De premier adjoint, Vincent Mailly a glissé sur le siège de maire de Boufflers (et de conseiller communautaire par la même occasion), une commune de 120 habitants, située au nord d’Abbeville, à la limite du Pas-de-Calais. Vincent Mailly, élu à l’unanimité ce mardi 9 octobre (onze voix sur onze), assurait déjà l’intérim depuis le décès soudain de Jean-Claude Ricart (élu en 2014), en août ».