Boeing ScanEagle

ScanEagle
Vue de l'avion.
Un ScanEagle prêt à être catapulté en 2005.

Constructeur Boeing et Insitu
Rôle Drone de reconnaissance
Statut en production
Premier vol
Mise en service
Équipage
pas de pilote
Motorisation
Moteur 3W 24i
Nombre 1
Type Moteur essence
Dimensions
Envergure m
Longueur 1,2 m
Masses
À vide 12 kg
Performances
Vitesse maximale 120 km/h
Rayon d'action 100 km

Le ScanEagle est un drone de reconnaissance militaire et civil, construit par les sociétés Boeing et Insitu.

Conception

Un Marine U.S. porte un ScanEagle pendant la guerre en Irak.
Récupération d'un ScanEagle sur le destroyer USS Oscar Austin

Il dérive du drone civil SeaScan conçu par le constructeur Insitu et utilisé pour la collecte de données météorologiques et pour aider les pêcheurs à repérer les bancs de thon.

Il a été conçu comme drone portable et économique de surveillance du champ de bataille ; il est déployé en Irak depuis août 2004.

Le ScanEagle peut être équipé de plusieurs types de capteurs optiques dans les bandes du visible et de l'infrarouge, montés sur le véhicule aérien à stabilisation inertielle.

Il peut effectuer des missions de 20 heures et possède un rayon d'action de plus de 100 km et une vitesse de 120 km/h. Le record d'autonomie est un vol de 22 h et 8 min réalisé sur le terrain d'essai de Boeing à Boardman (Oregon)[1].

La mise en œuvre du ScanEagle ne requiert pas de terrain d'aviation. Il est lancé par une catapulte pneumatique appelé "SuperWedge", un brevet de Insitu. Il est récupéré avec un système "SkyHook" composé d'un crochet en extrémité d'aile qui saisit un cordage pendant d'une vergue portée par un mât d'une hauteur de 10 à 15 m. Cette récupération est rendue possible par un dispositif de navigation par satellites GPS couplé entre l'appareil et la mâture de récupération. Le cordage présente une certaine élasticité afin d'amortir le choc d'accrochage.

Utilisation

Le ScanEagle est entré en service en 2005 dans l'US Navy[2]. Il est aussi utilisé, entre autres, par les armées australienne, afghane, canadienne, colombienne, espagnole, irakienne, néerlandaise et, depuis 2018, philippines.

En mars 2008, Boeing a réalisé des essais en vol d'un ScanEagle équipé d'un radar miniature Nano-SAR. C'est le plus petit radar à synthèse d'ouverture. Il pèse 3,2 kg et présente les dimensions d'une boite à chaussures. Il permet des observations sur le champ de bataille même lors de mauvaises conditions météo[3].

Capture par l'Iran et réplication

L'Iran a annoncé à plusieurs reprises avoir capturé des ScanEagle[4],[5],[6],[7], bien que le gouvernement américain ait affirmé n'en avoir perdu aucun[8],[9],[10]. En décembre 2012, l'Iran a annoncé la mise en service du drone et sa mise en production à grande échelle. Le gouvernement iranien a diffusé des photos montrant des lignes de production de ce qui semble être une réplique du ScanEagle[11],[12],[13],[14], baptisée Qods Yasir (en).

Notes et références

  1. "Boeing ScanEagle achieves major flight milestones", Aerotech News & Review, 23/11/2006
  2. « Contrat Boeing du ScanEagle pour l'US Navy », sur Boeing,
  3. Essais en vol du ScanEagle équipé d'un radar miniature « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Boeing, 18/3/2008.
  4. (en) The Associated Press et Reuters, « Iran says it captured two more U.S. drones before ScanEagle », Haaretz,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. (en) « HuffPost - Breaking News, U.S. and World News », sur huffingtonpost.com (consulté le ).
  6. (en) « Iran broadcasts footage 'extracted from CIA spy drone' », sur the Guardian, (consulté le ).
  7. (en) Fox News, « Iran denies it captured a foreign 'enemy drone' », sur foxnews.com, (consulté le ).
  8. (en) « Iranian TV shows off 'captured US ScanEagle drone' », sur bbc.co.uk, BBC News, (consulté le ).
  9. (en) Thomas Erdbrink, « U.S. Disputes Iran’s Claim of Captured Drone », The New York Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  10. http://english.farsnews.com/newstext.php?nn=9107124058 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  11. [1] Daily Mail, 12 February 2013.
  12. [2]. PressTV, 8 February 2013.
  13. « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  14. [3]

Liens externes

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