Les avions de transport militaires permettent de transporter des hommes et du matériel sur les zones de conflit.
La plupart d'entre eux peuvent décoller et atterrir sur des pistes rudimentaires et sur de courtes distances. Certains sont capables d'effectuer des missions de largage aérien.
Mission
On distingue le transport tactique du transport stratégique. Le transport tactique se situe à l'intérieur d'un théâtre militaire, il consiste à transporter les troupes, la nourriture, l'équipement, les munitions, etc, entre les bases logistiques et les bases avancées. Il peut aussi prendre un aspect offensif, comme le larguage de parachutistes. Le transport stratégique assure le soutien logistique de l'ensemble des opérations, comme la relève des troupes[1].
Caractéristiques
Les avions conçus spécifiquement pour le transport militaire présentent des caractéristiques bien définies depuis les années 1950. Le C-130 Hercules est souvent considéré comme l'archétype de cette catégorie d'avion (un peu à la manière du Boeing 707 pour les avions de ligne à réaction), ayant pour la première fois réuni toutes ces caractéristiques devenues depuis systématiques[2].
Configuration aérodynamique
Les avions de transport militaire ont presque tous une voilure en position haute et des moteurs sous celle-ci. Cette position facilite l'emploi de pistes peu aménagées, mal entretenues ou endommagées, car le risque de voir un moteur avaler un corps étranger est fortement réduit. Autre avantage, le caisson central de voilure se trouve au-dessus, et non en dessous de la cabine, ce qui facilite la conception d'un fuselage avec un plancher plat et bas par rapport au sol[3]. L'empennage est généralement en T.
Cabine et rampe de chargement
Un avion de transport militaire doit pouvoir être chargé et déchargé rapidement sans devoir disposer d'une grue ou d'autre matériel spécifique. À cette fin, l'avion est conçu avec un plancher bas, plat, et une rampe de chargement à l'arrière, qui permet de charger des palettes facilement. Les véhicules peuvent entrer et sortir par leurs propres moyens[4].
Train d'atterrissage
Pour faciliter davantage le chargement ou le déchargement, les trains d'atterrissage, sur des avions comme le C-5A et l'A400M, possèdent la capacité de "s'agenouiller", c'est-à-dire que des vérins permettent de réduire la garde au sol de l'avion[4]. Par ailleurs, pour pouvoir utiliser des pistes de piètre qualité, les pneus ont une pression assez basse,le train est souple, d'un grand empattement, et, comparativement à un avion de ligne de masse comparable, il y a un plus grand nombre de roues afin de mieux répartir le poids[5].
En outre, la position haute de l'aile signifie que le train ne peut pas replier dans l'aile. Il y a donc de longs carénages, de part et d'autre du bas du fuselage, pour loger le train sans empiéter sur la cabine[6].
Pressurisation
Une cloison résistant à la pression sépare le poste de pilotage de la cabine, ce qui permet de pressuriser indépendamment ces deux parties de l'appareil. Ainsi, la cabine n'a pas besoin d'être pressurisée lorsque l'avion transporte du matériel. La pressurisation du cockpit est maintenue quand la rampe arrière est ouverte pour un aérolargage.
Boeing a décidé d'abandonner la production du C-17 Globemaster III en 2015 et ainsi de se retirer du marché des avions de transport militaires. Le C-17 est un quadriréacteur que Boeing fabrique depuis 1991 à Long Beach en Californie. Il aura été produit à 292 exemplaires, dont 223 pour le compte de l'US Air Force. L'A400M d'Airbus reste alors le seul avion de transport militaire stratégique produit par les membres de l'OTAN[7].
↑Samir Sebbah, Ahmed Ghanmi et Abdeslem Boukhtouta, « Modeling and simulation of military tactical logistics distribution », Proceedings of the 2011 Winter Simulation Conference (WSC), IEEE, (DOI10.1109/wsc.2011.6147959, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Michael Pott-Pollenske, Daniela Almoneit et Gerd Saueressig, « A Study on Landing Gear Wake - Flap Interaction Noise », ARC, American Institute of Aeronautics and Astronautics, (ISBN978-1-62410-504-3, DOI10.2514/6.2017-3692, lire en ligne, consulté le )