Bobby Deerfield est un jeune champion de Formule 1 méticuleux, ordonné et obnubilé par la victoire. Il assiste un jour à un accident dans lequel un pilote meurt et où un autre est gravement blessé. En lui rendant visite à la clinique, Bobby rencontre Lilian Romelli. Alors que le pilote respire la mort, la jeune femme éclate de vie. Pourtant, elle est atteinte d'un mal incurable.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Dominique Lo Méo, cascade feu, conseiller technique (accident Formule I)
Production
Genèse et développement
Le scénario est une adaptation du roman Le ciel n'a pas de préférés (Der Himmel kennt keine Günstlinge) de l'écrivain allemand Erich Maria Remarque, publié en 1961. Alors que le poste de réalisateur avait été proposé à François Truffaut, Sydney Pollack reçoit le script par l'intermédiaire de son ami acteur Dabney Coleman. Ce dernier suggère Gene Hackman pour le rôle principal[2].
Le rôle du pilote est proposé à Paul Newman, passionné de course automobile. L'acteur préfère cependant refuser. Catherine Deneuve voulait quant à elle fortement le rôle de Lillian, qui revient finalement à l'actrice suisse Marthe Keller[2].
Ne sachant pas du tout conduire, Al Pacino a pris des cours pour le film[2].
Accueil
Le film est plutôt mal accueilli par la presse américaine, qui y voit trop de mélodrame et une intrigue accablante. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 31 % d'opinions favorables pour 13 critiques et une note moyenne de 4,37⁄10[5]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 47⁄100 pour 10 critiques[6]. Dans le magazine Time Out, on peut notamment lire que film est un « exemple classique d'un réalisateur hollywoodien ayant eu une crise cardiaque artistique dès qu'il met les pieds en Europe »[7].
Dans son Dictionnaire du cinéma (1992), Jacques Lourcelles écrit à propos du film : « Le film reflète la contradiction féconde sur laquelle repose la meilleur part de l’œuvre de Pollack : une énergie, une vitalité souvent étonnante de conteur et de dramaturge sont liés chez lui à une obsession de la dégradation et de la mort[8]. »
Côté box-office, le film ne connait pas un grand succès. Il ne récolte que 9 300 000 $ sur le sol américain[9]. En France, Bobby Deerfield n'attire que 388 490 entrées[10].