Marie Célinie Blanche Richel est la fille de Clément Laurent Richel (1835-1911), professeur au collège de Soissons puis inspecteur de l'enseignement primaire, et de Clémence Léontine Sampité (1836-1897)[1].
Armand (1890-1923), docteur en médecine, mort pour la France (des suites d'une maladie due à l’inhalation de gaz asphyxiants) ;
Lucile (1893-1917), mariée à Georges Creté ;
Germaine (1897-1985), résistante durant la Seconde Guerre mondiale, mariée à Georges Lemaire.
Marquée par la mort de ses quatre fils (sa fille Lucile mourra également de chagrin après avoir perdu ses frères), Blanche Doumer se fait austère et sort peu de son domicile[2].
Épouse du président de la République
Son époux accède à la présidence de la République le . Paul Doumer étant un ascète et féru de travail, le couple présidentiel ne se retrouve que le soir, dans les appartements privés du palais de l'Élysée, également habité par leurs filles Hélène et Germaine.
Les époux Doumer, qui continuent de mener une vie simple malgré le faste du palais présidentiel, se promènent souvent avec leurs filles et petits-enfants, notamment dans le parc de Saint-Cloud ou au bois de Boulogne[3].
Le , un immigré soviétique, Paul Gorgulov, tire sur Paul Doumer à l'hôtel Salomon de Rothschild lors de l'inauguration d'une vente de livres d’écrivains anciens combattants. Le chef de l'État meurt le lendemain des suites de ses blessures.
Les autorités souhaitent alors faire entrer la dépouille du président au Panthéon, mais sa veuve s'y oppose, déclarant : « Non, je vous l'ai donné toute sa vie. Laissez-le-moi maintenant[3]. » Il est inhumé dans le caveau familial du cimetière de Vaugirard (Paris 15e).
Mort et obsèques
Après les funérailles de son époux, Blanche Doumer se retire dans son appartement du boulevard Delessert (Paris 16e). Elle apparaît cependant lors de l'inauguration du paquebotLe Président-Doumer, en à La Ciotat[4]. Profondément affectée, elle survit moins d'un an à Paul Doumer, s'éteignant le dans une clinique de la rue de la rue Georges-Bizet[5]. Contrairement à ce qu'indique une rumeur, elle ne meurt pas des suites d'un accident de voiture[2].
La presse lui rend un hommage unanime, Le Figaro notant que « la France entière s'incline avec respect devant une grande Française, une mère admirable, dont les services rendus à la patrie se comptent par autant de deuils »[2],[6]. Après des obsèques en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy, Blanche Doumer est inhumée avec son époux et ses enfants au cimetière de Vaugirard[5].
↑ abc et dAmaury Lorin (préf. Jean-Pierre Bel), Une ascension en République : Paul Doumer (1857-1932), d'Aurillac à l'Élysée, Paris, Dalloz (premier prix de thèse du Sénat 2012), coll. « Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle », , 601 p. (ISBN978-2247126040).
↑ a et bBertrand Meyer-Stabley, Les Dames de l’Élysée : celles d’hier et de demain, Librairie académique Perrin, Paris.
↑« L'inauguration de l’avenue Paul-Doumer », La Croix, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Mort de Mme Paul Doumer, veuve de l’ancien président de la République », Le Petit Journal, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Mme Doumer est morte », Le Figaro, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).