Aurélien Bory
Aurélien Bory , né en 1972 à Colmar , est un artiste, metteur en scène et scénographe . Il vit à Toulouse et travaille internationalement. Il est le directeur artistique de la Compagnie 111.
Biographie
Jeunesse
Aurélien Bory est né à Colmar en 1972[ 1] . Il fait des études de physique à l’Université de Strasbourg [ 2] , qui l'amènent à travailler dans le domaine de l'acoustique architecturale [ 1] , [ 3] . En 1993 et 1994, il reçoit deux diplômes universitaires : en mesures physiques à l'université Louis-Pasteur et en cinéma et audiovisuel à l'université Descartes à Strasbourg [ 4] .
Alors en deuxième cycle d'acoustique au Conservatoire national des Arts et Métiers à Toulouse , il intègre en 1995[ 2] le studio de création au sein du Lido - Centre des arts du cirque , à Toulouse [ 1] .
Il rencontre au Théâtre Garonne le metteur en scène Mladen Materic auprès duquel il se forme, et intègre sa troupe, le Théâtre Tattoo, en tant qu’interprète de 1998 à 2000[ 2] .
Spectacles
Aurélien Bory fonde en 2000 la Compagnie 111 à Toulouse . Il développe un théâtre physique, où l'espace est la question principale[ 5] .
Son premier projet est la trilogie sur l’espace composée d' IJK (2000), puis de Plan B (2003)[ 6] et Plus ou moins l’infini (2005) deux spectacles marqués par la collaboration avec le metteur en scène new-yorkais Phil Soltanoff[ 5] .
Il crée ensuite plusieurs spectacles à l'étranger, notamment le premier spectacle du Groupe acrobatique de Tanger , Taoub (2003) et dix ans plus tard Azimut (2013)[ 7] . En Chine , à Dalian , il rencontre des artistes retraités de la troupe de l'opéra et des anciens élèves de l'école d'art et crée pour eux Les Sept planches de la ruse (2007)[ 8] .
Menant un travail sur la technologie , il crée en 2009 à Toulouse Sans objet avec un ancien robot industriel[ 9] .
Artiste associé au Grand T de Nantes de 2011 à 2016, il crée Géométrie de caoutchouc (2011) à Nantes, spectacle pour un chapiteau [ 10] . Il dirige un atelier avec les étudiants de Marcel Freydefont à l'École nationale supérieure d'architecture de Nantes , section Scénographie [ 4] .
Intéressé par la danse , il débute en 2008 la trilogie des portraits de femme, composée de Questcequetudeviens? (2008) pour la danseuse de flamenco , Stéphanie Fuster, Plexus (2012) pour la danseuse japonaise Kaori Ito [ 11] , et aSH (2018), pour la danseuse indienne Shantala Shivalingappa [ 5] .
Espæce inspiré par la vie et l’œuvre de Georges Perec , est créé et présenté au Festival d'Avignon en 2016[ 12] . La même année, il reprend de son répertoire le spectacle Plan B avec huit étudiants du Centre national des arts du cirque , à Châlons-en-Champagne [ 4] .
En 2017, il dirige un atelier-spectacle sur L'Espace furieux de Valère Novarina , avec les étudiants de l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtres (ENSATT) de Lyon , en partenariat avec Les Nuits de Fourvière [ 4] .
En 2019, il crée avec Mladen Materic, Je me souviens Le ciel est loin la terre aussi , où il reprend le décor de cet ancien spectacle de Mladen Materic, qu'il a vu vingt-cinq ans plus tôt, et tente en faisant travailler la mémoire une sorte d'autoportrait [ 13] .
Il se réclame de la pensée de Heinrich von Kleist , Gilles Deleuze , Jacques Derrida , Jacques Nichet , Ushio Amagatsu , Oskar Schelmmer , Junichiro Tanizaki [ 14] et surtout de Georges Perec [ 4] .
Opéras
Depuis 2015, il met en scène des opéras : Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók [ 15] et Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola (Théâtre du Capitole , 2015, direction musicale Tito Cecherinni)[ 14] , Orphée et Eurydice de Gluck (Opéra-Comique - 2018, direction musicale Raphaël Pichon )[ 16] et Parsifal de Richard Wagner en janvier 2020 à Toulouse [ 17] , Adaptation de Dafne de Heinrich Schültz en 2022 à Paris[ 18] .
Installations
Il investit d'autres champs artistiques où l'espace est central : les arts visuels , l’architecture , l’urbanisme .
Il crée des installations cinétiques : Sans objet (Paris - la Nuit Blanche 2014), Spectacula (Le Voyage à Nantes, 2015), Traverses , reconfiguration de Boulevard Léon Bureau - Nantes (2016)[ 19] , Corps noir installation-performance pour Stéphanie Fuster (2016), Villes Flottantes (Un été au Havre , 2017), Trobo (Cité des sciences et de l'industrie , 2018)[ 5] .
Spectacles
2000 : IJK , Théâtre de la Digue, Toulouse
2003 : Plan B , Aurélien Bory / Phil Soltanoff, Théâtre Garonne , Toulouse
2004 : Taoub , pour Le Groupe acrobatique de Tanger, Jardin de la Mendoubia, Tanger , Maroc
2005 : Plus ou moins l’infini , Aurélien Bory / Phil Soltanoff, Théâtre Vidy-Lausanne
2007 : Les Sept Planches de la ruse , pour des artistes de l'opéra de Dalian , Chine , Théâtre de la Ville , Paris
2008 : Questcequetudeviens? pour Stéphanie Fuster, Théâtre national de Bordeaux-Aquitaine
2009 : Sans objet , pièce pour un robot, Théâtre national de Toulouse-Midi-Pyrénées
2011 : Géométrie de caoutchouc , pièce pour un chapiteau, Le Grand T , Nantes
2012 : Plexus pour Kaori Ito , Théâtre Vidy-Lausanne
2013 : Azimut , pour le Groupe acrobatique de Tanger, Grand Théâtre d'Aix-en-Provence , Marseille , 2013, Capitale européenne de la culture .
2016 : Espæce , inspiré par la vie et l'œuvre de Georges Perec , 70e festival d'Avignon
2018 : aSH pour Shantala Shivalingappa , festival Montpellier Danse
2019 : Je me souviens le ciel est loin la terre aussi , Théâtre Garonne , Toulouse
2021 : La Disparition du paysage , texte de Jean-Philippe Toussaint , théâtre des Bouffes-du-Nord
2023 : Invisibili, Théâtre Biondo , Parme
Opéras
Installations
2014 : Sans objet , installation-performance – Nuit blanche – Paris
2015 : Spectacula , installation – Le Voyage à Nantes – Théâtre Graslin – Nantes
2016 : Corps noir , installation-performance – Musée Picasso – Paris
2016 : Traverses , urbanisme, reconfiguration du boulevard Léon Bureau – Île de Nantes
2017 : Villes Flottantes , scénographie d’exposition – Un Été au Havre 2017 – Le Havre
2019 : Trobo , installation – Cité des Sciences et de l'Industrie – Paris
2019 : Piano Piano , installation cinétique, festival Piano aux Jacobins – Couvent des Jacobins – Toulouse
2019 : Spectaculaire , néons programmés – FRAC Occitanie – ThéâtredelaCité - CDN Toulouse Occitanie
2020 : Garonne , diptyque vidéo pour le/la Garonne – Théâtre Garonne
Collaborations
Publications
L'Espèce dans l'espace , avec Catherine Blondeau, Arles, Actes Sud , 2017.
Distinctions
Molières 2007 : nomination du meilleur spectacle en région pour Plus ou moins l'infini
BITEF 2008 : prix du public pour Plus ou moins l'infini
CulturesFrance 2008 : prix Créateur sans frontières
Olivier Awards 2014 - Londres : nomination de Questcequetudeviens? dans la catégorie "Meilleur spectacle de danse"
FAD Sebastià Gash - Barcelone : prix International Applause Joan German Schroeder pour Plexus
Helpmann Awards 2016 à Perth - Australie : nomination de Plexus dans la catégorie « Meilleure production de théâtre visuel ou physique ».
Notes et références
↑ a b et c « Aurélien Bory, metteur en scène, en quatre dates », 25 octobre 2013
↑ a b et c « Tournefeuille. La « Compagnie 111 » à l'Usine », sur ladepeche.fr , 16 juillet 2011
↑ « Aurélien Bory réinvente le théâtre de la Digue », sur ladepeche.fr , 4 janvier 2016
↑ a b c d et e Aurélien Bory et Catherine Blondeau, L'Espèce dans l'espace : Aurélien Bory , Arles, Actes-Sud , 2017 , 160 p. (ISBN 978-2-330-08140-9 ) , p. 150
↑ a b c et d Aurélien Bory et Catherine Blondeau, L'Espèce dans l'espace : Aurélien Bory , Arles, Actes Sud , 2017 , 160 p. (ISBN 978-2-330-08140-9 ) , p. 158
↑ « On s’incline devant «Plan B» », sur Libération.fr , 4 janvier 2013 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « Les effets de sens d’«Azimut» », sur Libération.fr , 8 juin 2014 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « Tangram suspendu », sur Libération.fr , 8 février 2008 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Sans objet», quand la machine s’éveillera », sur Libération.fr , 23 juillet 2015 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Géométrie de caoutchouc», cirque en abyme d’Aurélien Bory », sur Libération.fr , 16 octobre 2012 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « Droit au «Plexus» », sur Libération.fr , 10 janvier 2014 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « Avignon, le chemin des drames », sur Libération.fr , 24 juillet 2016 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Le ciel est loin…», mémento Bory », sur Libération.fr , 6 octobre 2019 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ a et b « Aurélien Bory, leçon de physique-alchimie », sur Libération.fr , 8 octobre 2015 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Les Larmes de Barbe-Bleue», pleurs de vérité », sur Libération.fr , 9 novembre 2017 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Orphée et Eurydice», good Gluck », sur Libération.fr , 19 octobre 2018 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « «Parsifal», inhumain trop inhumain ? », sur Libération.fr , 30 janvier 2020 (consulté le 27 octobre 2020 )
↑ « Un « Dafne » noyé dans la sophistication », Le Monde.fr , 3 octobre 2022 (lire en ligne , consulté le 15 novembre 2023 )
↑ « L’art en perm à Nantes », sur Libération.fr , 13 août 2015 (consulté le 27 octobre 2020 )
Liens externes