Pour résister aux prétentions de la branche de Bade-Bade soutenue par la monarchie de Habsbourg, le margrave Georges-Frédéric de Bade-Durlach adhère à l'Union protestante en 1608 et forme une armée qui atteint 15 000 hommes en 1617. Au début de la guerre de Trente Ans, Georges-Frédéric se joint à la coalition protestante conduite par Frédéric V du Palatinat et amène une armée de 20 000 hommes et 70 chariots blindés (Spitzwagen) équipés de canons et de longues piques pour repousser la cavalerie. Mais le margrave ne tarde pas à se disputer avec le commandant en chef protestant, Ernst von Mansfeld. Les troupes badoises, séparées de celles de Mansfeld, sont écrasées par les Impériaux conduits par le feld-maréchal Tilly à la bataille de Wimpfen (), une des plus meurtrières de la guerre. Le Haut-Bade et une partie du Bas-Bade (Durlach) sont occupés par les Impériaux. Ce n'est qu'en 1631 que Frédéric V de Bade-Durlach, fils et successeur de Georges-Frédéric, peut de nouveau réunir des troupes et se joindre à l'armée suédoise de Gustave II Adolphe. Le pays de Bade reste occupé par les Impériaux et les Bavarois jusqu'aux traités de Westphalie (1648) qui restituent leurs possessions respectives aux branches de Bade-Bade et de Bade-Durlach.
Entre 1732 et 1796, le cercle de Souabe entretient 5 régiments répartis par confession. Le margraviat de Bade-Durlach fournit 23 dragons et une partie de l'effectif du 1er régiment d'infanterie (protestant), celui de Bade-Bade 19 cuirassiers et une partie du 3e régiment d'infanterie (catholique).
Après l'écrasement de l'insurrection par l'armée prussienne, plusieurs insurgés émigrent aux États-Unis et prennent part à la ruée vers l’or en Californie. Certains, comme Friedrich Hecker, Franz Sigel, Max (von) Weber et August Mersy, exerceront des commandements dans l'armée nordiste pendant la guerre de Sécession (1861-1865).
Le prince héritier Max de Bade est colonel dans les troupes badoises puis, en 1914, intégré dans l'état-major du XIVe corps tout en participant à des œuvres humanitaires. Il s'oppose à la politique du Haut État-major allemand, ce qui lui vaut d'être écarté de l'armée. Mais, en , Guillaume II le choisit comme chancelier pour tenter de négocier la paix avec les Alliés.
Par le traité de Versailles de 1919, l'Allemagne n'est autorisée à conserver qu'une petite armée de 100 000 hommes sans capacités offensives, la Reichswehr. Les troupes badoises, wurtembergeoises et hessoises sont réduites à 3 régiments d'infanterie, les 13e (wurtembergeois), 14e (badois) et 15e, et au 5e régiment d'artillerie, le tout formant la 5e division avec son état-major à Stuttgart.