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Il est élevé avec son frère auquel une profonde affection le lie. Ils ne seront séparés que pendant la Terreur et les événements qui suivront, entre 1793 et 1797.
En 1791, à l'âge de 16 ans, il est nommé sous-lieutenant dans le régiment de son frère, alors duc de Chartres, dit le « Général Égalité », en qualité d'aide de camp. Il est nommé adjudant général avant la bataille de Jemappes, à laquelle il participe comme son frère. À Paris au moment du procès de Louis XVI, il tente, mais sans succès, de convaincre son père de ne pas voter la mort du roi. Alors adjudant général à l'armée du Var, il est décrété d'arrestation en même temps que tous les Bourbons en et incarcéré au fort Saint-Jean à Marseille. Il y contracte la tuberculose (qui finira par l'emporter en 1807).
Le 13 fructidor an IV (), le Directoire décide enfin son élargissement et ordonne qu'il soit transféré à Philadelphie où le chargé d'affaires de la République française aux États-Unis doit lui verser une pension annuelle de 15 000 francs. Il s'embarque le .
C'est alors qu'est conçu son fils naturel, Jean-Antoine-Philippe Dentend (1797-1858), qui deviendra le notaire de la maison d'Orléans (à ce titre, il sera chargé de rédiger l'acte de donation des biens personnels de Louis-Philippe à ses enfants juste avant son accession au trône en 1830).
En 1807, la tuberculose pulmonaire qu'il avait contractée, tout comme le comte de Beaujolais, connait une aggravation. Le duc d'Orléans veut alors l'emmener dans le Devonshire pour qu'il y bénéficie du bon air mais à douze miles de Twickenham, ils doivent s'arrêter dans une auberge à Salthill (près de Windsor). Il a une crise d'étouffement, refuse l'éther qu'on veut lui administrer, murmure à l'adresse de son frère en anglais « Give me your hand, I thought I was dying » (« Donne-moi ta main, j'ai cru que je mourais »)[réf. nécessaire] et meurt.
Élève du peintre Mirys, Antoine-Philippe d'Orléans s'adonna à la peinture et à la lithographie sous la conduite de Philippe André[Qui ?]. Une lettre d'Henri Bouchot nous indique qu'il aurait appris la lithographie en 1800 par Aloys Senefelder (inventeur du procédé). Il a laissé plusieurs incunables lithographiques datés de 1805 et de 1806 qui sont conservés au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France. Parmi celles-ci, son autoportrait qui fait face à son frère, le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe. On connaît aussi de lui :
Portrait de Symonds mendiant de Kingston sur la Tamise, tableau peint en 1804, conservé de nos jours au musée Condé à Chantilly.
Paysage d'imagination, tableau peint en 1805, idem[3].
D'autre part le roi Louis-Philippe conservait dans sa collection personnelle cinq autres peintures.
↑Voir les reproductions et l'historique sur la base Joconde.
Voir aussi
Bibliographie
Relation de la captivité de S. A. S. Mgr le duc de Montpensier, pendant les années 1793, 1794, 1795 et 1796, écrite par lui-même, Twickenham, Imprimerie de G. White, 1816 (lire en ligne sur Gallica).
Mémoires de S. A. S. Louis-Antoine-Philippe d'Orléans, duc de Montpensier, Paris, Baudouin frères, 1824 (lire en ligne sur Gallica).