Le , à l'âge de 22 ans, il est initié en franc-maçonnerie[2], dans la loge L'Union des coeurs [3], la plus importante loge maçonnique de Genève au XIXe siècle[4], loge dont il est brièvement le second surveillant, du jusqu'à son retour en Angleterre le (où il devient grand maître de la Grande Loge des « Anciens » jusqu'à l'union des deux Grandes Loges en 1813).
Au cours de son service militaire, il fut transféré à sa demande sur la colonie britannique du Bas-Canada en [5] en compagnie de sa maîtresse Julie de Saint-Laurent après un mariage morganatique, possiblement dans une église catholique romaine à Québec. Il resta à la maison du Duc-de-Kent sur la rue Saint-Louis à Québec de 1792 à 1794[6].
L'Île-du-Prince-Édouard, au Canada, reçoit le nom de ce prince en 1798 et une ville de Nouvelle-Écosse, Kentville, est nommée ainsi en son honneur. Le 23 mars 1802, il est nommé gouverneur de Gibraltar et conserve ce poste jusqu’à sa mort[7].
En 1817, la mort de la princesse Charlotte, héritière du trône après son père, menace d'extinction la maison de Hanovre. En effet, aucun des fils ou des filles du roi George III n'a d'enfants légitimes. Aussi, ces princes quinquagénaires doivent-ils rompre avec leurs maîtresses de longue date et chercher urgemment des épouses fécondes. Déjà, en 1815, le duc de Cumberland, cinquième fils du roi, a épousé la princesse Frédérique de Mecklembourg-Strelitz, sœur de l'héroïque reine de PrusseLouise, qui a déjà 37 ans mais lui donnera une fille et un fils.
Le duc de Kent ne connaîtra pas longtemps sa fille. Ayant pris froid au cours d'une longue marche dans le froid et l'humidité, il succombe à une pneumonie le , six jours avant son père. Sa fille régnera sur le Royaume-Uni et ses colonies pendant 64 ans. Devenue la « grand-mère de l'Europe », elle imprimera son style à toute une époque que l'Histoire appelle l'Ère victorienne.
Titulature
- : Son Altesse Royale le prince Édouard-Auguste de Grande-Bretagne ;
↑« Histoire », sur www.union-des-coeurs.org (consulté le )
↑Plaquette commémorative…: « L’Union disposait d’un spacieux local en ville, la Maison Caillate, entre le Molard et Longemalle, et d’un autre à la campagne, aux Eaux-Vives, où l’on se rendait en été. Le local en ville était fort vaste, doté de deux étages, avec un cercle où l’on jouait aux cartes et au billard. »
↑Nathan Tidridge, "Prince Edward, Duke of Kent: Father of the Canadian Crown (Toronto: Dundurn Press, 2013), 56.