André Boniface
André Boniface en 1971.
CarriĂšre en junior
PĂ©riode | Ăquipe | |
|
AS Montfort |
CarriĂšre en senior
PĂ©riode | Ăquipe | M (Pts)a |
0000-1951 1951-1952 1952-1972 |
AS Montfort US Dax Stade montois |
CarriĂšre en Ă©quipe nationale
PĂ©riode | Ăquipe | M (Pts)b |
1954-1966[1] |
France[1] |
48 (44)[3] |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
modifier
André Boniface, né le à Montfort-en-Chalosse et mort le à Bayonne, est un joueur international français de rugby à XV qui évolue au poste de centre et d'ailier du milieu des années 1950 jusqu'à la fin des années 1960.
Il compte quarante-huit sélections en équipe de France entre 1954 et 1966. Il marque 44 points, dont 11 essais. FidÚle au club du Stade montois, aprÚs avoir débuté avec l'US Dax, il est un des acteurs de la victoire française lors de quatre Tournois des Cinq Nations (1954, 1955, 1959 et 1962). Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961. Il est champion de France de rugby à XV en 1963 et finaliste en 1953 et en 1959.
Il évolue en club et en équipe de France aux cÎtés de son frÚre Guy Boniface, également trois-quarts centre et de l'ailier Christian Darrouy.
Biographie
Jeunesse
AndrĂ© Boniface naĂźt le Ă Montfort-en-Chalosse[1],[3] dans les Landes. Son grand-pĂšre paternel, Albert Boniface, vit Ă Mugron ; son pĂšre, Jean (1910-1994), qui a passĂ© son enfance et sa jeunesse Ă Mugron, s'installe, aprĂšs son mariage en 1933 avec Madeleine Froment (1911-1994), Ă Montfort-en-Chalosse[4] oĂč il exerce le mĂ©tier de sellier-bourrelier[5].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son pÚre est prisonnier de guerre. Montfort-en-Chalosse étant en zone occupée, il survie avec sa mÚre et son jeune frÚre Guy, grùce au travail de sa grand-mÚre maternelle, seule couturiÚre du village[6]. Avec ses camarades de classe, André Boniface joue au rugby lors des récréations à l'école de Montfort-en-Chalosse : « L'instituteur, M. Daverat, un homme trÚs rigoureux, était passionné de rugby. Le lundi matin, les résultats du championnat de la CÎte basque, auquel participait l'équipe de Montfort, étaient inscrits à la craie sur le tableau noir. Durant trente minutes, l'instituteur commentait chaque match et ensuite seulement le travail de la semaine pouvait commencer »[7]. Leur ballon est alors constitué d'un béret rempli de papier et cousu par son pÚre[7].
Lors de la saison 1947-1948, André Boniface intÚgre le club de Montfort-en-Chalosse, l'Association sportive montfortoise. Il joue son premier match officiel en catégories minimes auprÚs de son frÚre, à Tartas ; jouant pieds nu n'ayant pas de chaussures de sport, les Tangos[Note 1] s'imposent sur le score de 9 à 0[Note 2] avec trois essais d'André[8]. Lors du match suivant, il affronte l'Union sportive dacquoise de Pierre Albaladejo en lever de rideau de la rencontre entre l'US Dax et le CA BÚgles, contribuant à la victoire des siens 6 à 3 avec deux essais inscrits[9].
Enfant de chĆur avec son frĂšre Ă Montfort-en-Chalosse[10] et faisant partie avec son frĂšre des CĆurs vaillants, il frĂ©quente dĂšs 1950 Anny Deyris, la fille d'un nĂ©gociant en grains, prĂ©sident de l'AS Montfort, qui deviendra sa femme le 19 septembre 1955[11].
Il devient interne Ă l'Ăcole supĂ©rieure de Dax[Note 3], qui se situe Ă une vingtaine kilomĂštres de distance de Montfort-en-Chalosse. Pratiquant l'athlĂ©tisme Ă l'Union sportive dacquoise (vitesse, longueur, poids)[12], il joue Ă©galement au rugby Ă XV avec l'Ă©quipe scolaire des GenĂȘts, tout d'abord avec les cadets au poste de centre avec lesquels il est sacrĂ© champion d'acadĂ©mie en 1950[13]. L'annĂ©e suivante, il est Ă nouveau champion d'acadĂ©mie, cette fois-ci en catĂ©gorie junior[13].
PremiÚre sélection en équipe de France junior et débuts en équipe premiÚre en club
Vers 1951, il est sélectionné avec l'équipe de CÎte basque qui remporte la Coupe des comités[13]. Il est par la suite appelé à disputer un match de sélection à Romans-sur-IsÚre durant lequel il inscrit un total de 18 points[14][13],[11]. Il est ainsi sélectionné avec l'équipe de France junior, affrontant le pays de Galles à l'Arms Park de Cardiff[13],[11] ; tout juste ùgé de 16 ans, il est l'un des plus jeunes joueurs de l'équipe[13]. Reprenant le ballon sur une passe d'Amédée Domenech, Boniface marque un essai qu'il transforme, sur une course de prÚs de 80 mÚtres conclu sous les poteaux d'en-but et permettant une victoire 0 à 5[13]. En club, il évolue déjà avec l'équipe senior de l'AS Montfort. Cette saison, il permet aux Tangos d'accéder à la troisiÚme division nationale, notamment grùce à un essai de 100 mÚtres inscrit à Parentis-en-Born[13].
AprÚs cette saison réussie sous le maillot orange et noir, les dirigeants du club l'incitent à rejoindre l'Union sportive dacquoise afin d'évoluer à haut niveau, en premiÚre division du championnat de France[13].
Le trois-quarts centre de l'Aviron bayonnais Jean Dauger renforce l'équipe de Dax pour un match contre une équipe britannique en tournée, le comté de Clamorgan ; il montre à André Boniface l'importance du rÎle de passeur[12],[15]. « J'ai compris que celui qui marque et que l'on voit le plus n'est pas celui qui fait le boulot. Et je me suis dit que, dans ma carriÚre, ce serait le but de mon jeu⊠»[12]
« J'ai fait quelques matchs en Ă©quipe premiĂšre Ă Dax et le Stade montois m'a sollicitĂ© pour le rejoindre. Je suis un gamin de 17 ans, le rugby occupe une place Ă©norme dans ma vie. Mont-de-Marsan est une Ă©quipe plus ambitieuse que Dax, et je suis moi aussi ambitieux. »[16] Le prĂ©sident du Stade montois, Camille PĂ©darrĂ©, a un garage Ă Mont-de-Marsan, c'est pour cette raison que le pĂšre d'AndrĂ© donne son accord[17]. « Je suis puni » (Ă cette Ă©poque d'amateurisme pur et dur, les transferts sont sĂ©vĂšrement rĂšglementĂ©s et la FĂ©dĂ©ration punit dâune annĂ©e blanche tout joueur changeant de club, sauf avis contraire du club d'origine)[16]. « Tous les week-ends j'attends l'avis favorable de la part des Dacquois et il ne vient jamais. Je ne joue qu'un match cette saison-lĂ et c'est le dernier : la finale contre Lourdes, ce qui n'est pas un cadeau. Le Stade montois a beaucoup de blessĂ©s et les Dacquois ont enfin daignĂ© me donner l'avis favorable. C'est lĂ que j'ai compris toute l'animositĂ© qu'il y a entre les deux clubs et j'en garde Ă l'Ă©poque une certaine rancĆur. »[16]
André Boniface est devenu pensionnaire au lycée de Mont-de-Marsan, puis il fait son service militaire en compagnie de Pierre Albaladejo (Dax) et de Guy Calvo (FC Lourdes), à la base aérienne de Bordeaux avant de le terminer à celle de Mont-de-Marsan[18].
DĂ©buts avec le Stade montois, en Ă©quipe de France et premiĂšres victoires dans le Tournoi
André Boniface reçoit sa premiÚre cape internationale à l'ùge de 19 ans et demi le contre l'équipe d'Irlande lors du Tournoi des Cinq Nations 1954[3]. Il est à l'aile à cÎté des trois-quarts centres Maurice Prat et Roger Martine[19]. Il est impliqué sur les deux essais français ; sur le premier, André Boniface a un ballon d'attaque, il fait un recentrage au pied qui profite à Maurice Prat sur une erreur de la défense, le Lourdais marque[20]. La balle est transmise à l'aile droite à Boniface, qui donne à Maurice Prat sur la ligne des 22 mÚtres irlandaise ; par des crochets, il échappe à toute la défense et marque un deuxiÚme essai[20].
Entre deux matchs du Tournoi, la France reçoit la Nouvelle-ZĂ©lande et s'impose 3-0[21]. AndrĂ© Boniface relativise : « AprĂšs deux mois passĂ©s en Grande-Bretagne, sortant de matches trĂšs durs, ils arrivaient Ă Paris la fleur au fusil, un peu fatiguĂ©s, nâayant sĂ»rement pas prĂ©parĂ© ce match avec toute la conviction nĂ©cessaire. Je me demande toujours si c'est bien leur grande Ă©quipe que nous avons battue »[2].
La presse porte les joueurs aux nues ; les Gallois, remontés, entament déterminés la partie et battent les coéquipiers d'André Boniface[22]. La composition de l'équipe de France est modifiée aprÚs la défaite contre le pays de Galles. AprÚs le succÚs de prestige (3-0) contre la Nouvelle-Zélande[23], l'échec au pays de Galles est une déception ; quatre joueurs sont changés : l'arriÚre Pierre Albaladejo fait ses débuts internationaux. Si la France peut gagner le Tournoi, l'Angleterre a gagné la Triple Couronne et peut gagner le Tournoi, avec quatre victoires sur quatre matches (Grand Chelem)[24]. Douze des quinze joueurs sont issus du Bassin de l'Adour (Dax, Mont-de-Marsan, Lourdes, Bayonne, Biarritz, Le Boucau)[25]. Dans la premiÚre mi-temps, André Boniface récupÚre au rebond le ballon dégagé d'un coup de pied et trompe la vigilance de la défense anglaise pour marquer un essai en coin. La France gagne le match et le Tournoi. La France est enfin parvenue à gagner le Tournoi, à égalité avec l'Angleterre et le pays de Galles (trois victoires, une défaite). C'est la premiÚre équipe française à remporter le Tournoi[25].
Les sélectionneurs le retiennent quelques jours plus tard dans le cadre de la Coupe d'Europe FIRA 1954, compétition organisée par la Fédération internationale de rugby amateur, pour un match contre l'Italie à Rome[26]. André Boniface est retenu pour une tournée en Argentine l'été 1954[3] ; la France l'emporte deux fois[27] et le jeune Landais marque deux essais lors du deuxiÚme test match[28].
Retenu cette fois pour l'entame du Tournoi des Cinq Nations 1955 contre l'Ăcosse, AndrĂ© Boniface marque un essai[3] lors de la large victoire 15-0, avec quatre essais inscrits[29]. Il joue le deuxiĂšme match victorieux, un dĂ©placement en Irlande gagnĂ© 5-3[30]. AndrĂ© Boniface est d'abord retenu pour jouer contre l'Angleterre[31] avant de se blesser et de dĂ©clarer forfait[32]. La France remporte un nouveau Tournoi avec trois victoires et une dĂ©faite, s'inclinant contre le pays de Galles pour le dernier match du Grand Chelem[33].
AndrĂ© Boniface est retenu au poste de trois-quarts centre dans un groupe Ă©largi de joueurs pour un match de prĂ©-sĂ©lection nationale au stade de la Croix du Prince, Ă Pau en [34]. L'Ăcosse domine et gagne 12-0 le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1956[35]. La France et AndrĂ© Boniface jouent mieux contre l'Irlande pour une victoire 14-8[36]. Maurice Prat donne Ă Guy Stener dans le trou, celui-ci sert Boniface, qui trompe deux dĂ©fenseurs par deux crochets successifs aplatit[36]. Le centre landais et ses partenaires concĂšdent une courte dĂ©faite 5-3 au pays de Galles[37]. AndrĂ© Boniface se blesse et manque le dernier match du Tournoi[38]. AndrĂ© Boniface est retenu au poste d'ailier contre la TchĂ©coslovaquie, il marque un essai dans un match disputĂ© aprĂšs une partie de prĂ©-sĂ©lection nationale en [39]. Parmi les joueurs testĂ©s, figurent le jeune ailier montois Christian Darrouy, coĂ©quipier d'AndrĂ© Boniface[39].
Pour le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1957, l'Ăcosse domine la mĂȘlĂ©e française et prive de ballons les trois-quarts ; la France perd 6 Ă 0 Ă Colombes[40]. Lucien RogĂ© prĂ©vu comme trois-quarts centre pour affronter l'Ă©quipe d'Irlande dans le cadre de la deuxiĂšme journĂ©e du Tournoi[41], dĂ©clare forfait ; AndrĂ© Boniface est dĂ©calĂ© de l'aile au centre et son coĂ©quipier en club, Christian Darrouy, prend sa place d'ailier[42]. Les Irlandais s'imposent 11 points Ă 6[43]. Jack Kyle et ses coĂ©quipiers dominent le match[43]. AndrĂ© Boniface joue le dernier match perdu du Tournoi 19-13 contre le pays de Galles[44],[3]. La France a perdu tous ses matchs, elle est derniĂšre avec la cuillĂšre de bois[45],[46].
Alors que Christian Darrouy compte déjà cinq sélections en équipe nationale dont deux à l'aile aux cÎtés d'André Boniface, il remporte la Coupe Frantz-Reichel 1956-1957 avec Guy Boniface et les jeunes du Stade montois[47].
Lors de la saison 1957-1958, AndrĂ© Boniface est rejoint par son frĂšre Guy au centre du Stade montois. « Un jour, on me dit qu'il y a un junior qui domine tout le monde, et que nous allons l'intĂ©grer au centre en Ă©quipe premiĂšre. Je me dis : « Merde ! Il va peut-ĂȘtre jouer Ă ma place ! ». L'entraĂźnement du jeudi arrive, on appelle ce jeune : c'est Guy ! Ă partir de lĂ , il est mon coĂ©quipier⊠», se souvient AndrĂ© Boniface[12].
Lors de la deuxiÚme journée du Tournoi des Cinq Nations 1958, la France s'incline 0-14 au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes contre l'Angleterre[48]; aprÚs avoir subi trois essais dont un transformé et un but de pénalité, soit le score le plus sévÚre concédé par les Français à Colombes depuis trente ans, et une sixiÚme défaite consécutive dans le Tournoi, les sélectionneurs de l'équipe de France remplacent toute la ligne d'attaque par celle de Lourdes : Antoine Labazuy, Pierre Tarricq, Maurice Prat, Roger Martine, Henri Rancoule[49],[50]. Cette décision est le début d'une mise à l'écart du Landais de l'équipe de France jusqu'en 1961[51], à l'exception d'une rencontre en 1959[3].
Lors de la saison de championnat de France de rugby Ă XV 1958-1959, le au Parc Lescure de Bordeaux, sous la direction d'Albert Ferrasse en tant qu'arbitre, les coĂ©quipiers d'AndrĂ© Boniface affrontent le Racing club de France en finale, ils s'inclinent 8-3[52]. Les Landais comptent pourtant neuf internationaux en titre ou Ă venir : une Ă©quipe complĂšte, avec des avants solides (Pierre Cazals, Pierre Pascalin, Jean-Baptiste Amestoy, Paul Tignol, Jean-Roger Bourdeu), un demi de mĂȘlĂ©e confirmĂ© (Pierre Lacroix), une ligne de trois-quarts avec trois internationaux (Christian Darrouy, AndrĂ© et Guy Boniface)[53]. Avant la mi-temps, les Franciliens prennent un avantage de 8-0 avec un essai transformĂ© et un but marquĂ© en dĂ©but de match[52]. Si Guy Boniface marque un essai, la victoire est acquise aux Parisiens[52].
Guy et André Boniface en équipe de France
Pendant l'édition du championnat de France 1960, Mont-de-Marsan termine équipe mieux classée de la premiÚre phase du championnat ; en huitiÚme de finale, André Boniface marque 11 points : un drop-goal, un but sur pénalité, un essai, une transformation[54], soit la panoplie complÚte des points possibles. Mais l'AS Béziers élimine Mont-de-Marsan en quart de finale[55].
Si André Boniface perd ses premiÚres finales en 1953 et 1959, il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960 contre Béziers sur un match nul 9-9 au bénéfice des essais marqués[55]. Les coéquipiers d'André Boniface prennent donc une revanche[55]. Les frÚres Boniface n'ont pas beaucoup de ballons, ils parviennent toutefois à initier des contre-attaques qui produisent les deux essais de l'équipe. C'est le troisiÚme ligne Bourdeu qui est à la conclusion[55].
Lors de la saison du Championnat de France 1961, Béziers bat le Stade montois d'André Boniface en demi-finale et remporte le championnat avant de retrouver les Landais en finale du Challenge Yves du Manoir[56]. André Boniface marque quatorze points pour une victoire 17 à 8[57].
André Boniface parvient à gagner un troisiÚme titre consécutif du Challenge Yves du Manoir en s'imposant 14 à 9 contre la Section paloise[58]. Les deux frÚres de Montfort font face à une défense vigilante, André parvient toutefois à marquer 11 points, dont un drop[58].
André Boniface est retenu pour disputer les quatre matchs du Tournoi des Cinq Nations 1963[1]. Dans cette édition, l'équipe de France s'incline à deux reprises, mais termine deuxiÚme du Tournoi. Les 40 points des Français sont inscrits par Pierre Albaladejo (16 points, 1 pénalité, 1 drop, 5 transformations), Christian Darrouy (9 points, 3 essais) et ses coéquipiers de club Guy Boniface (9 points, 3 essais) et André (6 points, 2 drops), tous les quatre joueurs landais[59],[60].
André Boniface et le Stade montois atteignent la demi-finale du challenge Yves du Manoir, disputée contre le CA Brive le à Perpignan. Alors que les Landais sont menés au score sur la marque de 8-0 et que leur capitaine Guy Boniface manque de quitter le terrain aprÚs un rude plaquage collectif de trois joueurs brivistes cinq minutes plus tÎt, Christian Darrouy contre un dégagement des Limousins et inscrit un essai sous les poteaux, transformé par André Boniface. à quelques secondes de la fin de la rencontre, le troisiÚme ligne montois Bernard Couralet, soutenu par Darrouy et son capitaine et seulement séparé de la ligne d'essai par l'arriÚre adverse Serge Castiglioni, manque la derniÚre occasion de faire triompher son équipe[61].
Quelques jours plus tard, AndrĂ© Boniface et son club se hissent en finale du championnat de France 1963 aprĂšs avoir Ă©cartĂ© le CS Vienne, le Biarritz olympique, le RC Chalon et le FC Lourdes. Pour AndrĂ© Boniface, la demi-finale contre Lourdes Ă©tait « le sommet de la saison. Lourdes Ă©tait la rĂ©fĂ©rence avec les Prat, Gachassin, Crauste[Note 4]. Nous nous sommes toujours inspirĂ©s de ce quâils faisaient sans jamais parvenir Ă mettre en place un rugby aussi complet qu'eux »[16].
La finale du championnat de France disputĂ©e Ă Bordeaux suscite beaucoup de ferveur dans les Landes, puisque l'US Dax est opposĂ© aux coĂ©quipiers d'AndrĂ© Boniface. 40 kilomĂštres sĂ©parent les deux villes, la prĂ©fecture et la sous-prĂ©fecture ; aucun des deux clubs n'a encore gagnĂ© le titre[62]. Parmi les nombreuses couvertures mĂ©diatiques sur la semaine prĂ©cĂ©dant l'Ă©vĂ©nement sportif landais, l'une des plus notables est Ă l'initiative du journal rĂ©gional Sud Ouest. Les rĂ©dactions dĂ©partementales organisent une rencontre sur terrain neutre entre les capitaines et entraĂźneurs des deux clubs : Pierre Albaladejo et Jean Desclaux face Ă AndrĂ© Boniface et Fernand Cazenave rĂ©pondent ainsi aux questions de la presse Ă Tartas, commune Ă Ă©quidistance des deux citĂ©s landaises concernĂ©es[63]. La tension est Ă©norme, « la rencontre est assez dĂ©cevante sur le plan du jeu » avoue AndrĂ© Boniface, joueur du Stade montois, et la victoire 9-6 est l'essentiel pour les Montois. « Quand on perd, tout s'effondre, vous n'existez plus. » rajoute le centre international[64]. Christian Darrouy se claque en premiĂšre mi-temps aprĂšs une trentaine de minutes et fait le nombre[65],[16]. « Pour la finale, nous avions dĂ©cidĂ© de sacrifier notre jeu (âŠ) La blessure en dĂ©but de match de Christian Darrouy, qui Ă©tait notre finisseur, nous a confortĂ©s dans cette option », confesse AndrĂ© Boniface[16],[Note 5],[66].
En huitiÚme de finale du championnat de France 1964, le Racing Club de Narbonne s'impose 13 à 6 contre le Stade montois[67] ; à l'issue du match, André et Guy Boniface sont suspendus pour propos désobligeants vis-à -vis de l'arbitre[68].
De retour Ă la compĂ©tition Ă l'occasion de la coupe d'Europe des clubs champions FIRA, il est expulsĂ© pour avoir sanctionnĂ© lui-mĂȘme un hors-jeu, et refusĂ© par deux fois de quitter le terrain. Le score Ă©tait alors de 10 Ă 0 pour le Grivita Rosie[69] et suspendu 6 mois.
André Boniface n'est pas retenu pour les premiers matchs du Tournoi des Cinq Nations 1965[3]. Le au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, l'équipe de France reçoit celle du pays de Galles. C'est la premiÚre fois que les frÚres André et Guy Boniface jouent ensemble à Colombes, avec Jean Gachassin à l'ouverture[70].
« Si on ne voulait pas se planter, se rappelle Gachassin, il fallait prendre les avants avec nous. Il fallait leur parler pour qu'ils se battent comme jamais et qu'ils nous donnent de bons ballons (âŠ) On avait donc conditionnĂ© Michel Crauste, notre capitaine et mon capitaine Ă Lourdes qui avait passĂ© le message devant. »
Dans les couloirs de Colombes, au moment de pénétrer sur la pelouse, Jean Gachassin déclare : « Ces sélectionneurs, ils nous emmerdent ! Maintenant, on est sur le terrain et on fait ce qu'on veut ! »[71]
Ă l'issue de la premiĂšre mi-temps, la France mĂšne 19 Ă 0 grĂące Ă quatre essais, dont deux de Guy Boniface et un d'AndrĂ© Herrero de prĂšs de 80 mĂštres[70]. Jean Gachassin est Ă l'origine de l'essai, les frĂšres Boniface Ă la manĆuvre et un avant, AndrĂ© Herrero, Ă la conclusion[70]. Le score final est de 22 Ă 13 pour les Français. Outre la qualitĂ© du match[71], l'arbitre irlandais, Gililand, est remplacĂ© Ă la 32e minute par son supplĂ©ant français, Bernard Marie[72]. Il s'agit de la premiĂšre fois qu'un arbitre français officie accidentellement dans un match du Tournoi[73]. La France termine deuxiĂšme du Tournoi, privant le pays de Galles de Grand Chelem.
En demi-finale de championnat de France 1965, Mont-de-Marsan s'incline contre le CA Brive d'Amédée Domenech[74] ; André et Guy Boniface écopent d'un retrait de licence avec sursis à la suite des incidents survenus[75].
Le , Jean Gachassin perce au milieu de la défense anglaise, attend le centre André Boniface et lui offre le ballon pour le dernier essai du Landais en équipe de France[76],[77].
Le , le pays de Galles et la France s'affrontent à Cardiff avec la victoire dans le Tournoi comme enjeu, les Gallois l'emportent 9 à 8[78]. Stuart Watkins, l'ailier gallois, intercepte une passe de Jean Gachassin et marque l'essai de la victoire[78]. Midi olympique écrit : « le pack français trahi ! »[78]. La Fédération en profite pour démettre Jean Prat de sa fonction d'homme de terrain, pour écarter Jean Gachassin, André, Guy Boniface[79],[78] et Michel Crauste[80],[78]. Pourtant, entre et , en deux années, la France a remporté 11 victoires, concédé 3 matchs nuls pour 2 défaites[81].
Lors de la saison 1965-1966, le Stade montois de Christian Darrouy affronte Lourdes en finale du Challenge Yves du Manoir et s'incline (16-6)[82]. Les Landais sont privés de ballons ; sur un rare ballon d'attaque, André Boniface initie un mouvement, poursuivi et achevé par Christian Darrouy et Guy Boniface pour un bel essai[82].
EntraĂźneur
AprĂšs la mort de son frĂšre Guy, le 1er janvier 1968, des suites d'un accident automobile sur une route des Landes, AndrĂ© Boniface entraĂźne en 1969-1970 le Stade montois[83], rejouant mĂȘme au poste de demi d'ouverture pour remplacer Pierre CastaignĂšde (le pĂšre de Thomas CastaignĂšde), indisponible en raison d'une blessure[84]. Pendant ces trois annĂ©es et demie, il met en place, comme entraĂźneur joueur, toute une philosophie de jeu basĂ©e sur l'attaque, la passe et la relance. Il emmĂšne son club en quarts de finale du championnat de France contre le SU Agen en 1971, puis en huitiĂšmes contre l'US Dax l'annĂ©e suivante. Il dĂ©missionne en avant de revenir comme entraĂźneur Ă partir de 1977 et jusqu'en 1984. Sous sa direction, entre 1969 et 1972 Ă©voluent des grands joueurs d'attaque comme Patrick Nadal, Jean Jouglen, Jean-Louis LĂ©glize ou le demi de mĂ©lĂ©e Jacques Dumartin, sans oublier BenoĂźt Dauga, leader du pack[85].
Autres activités
Dans les années 1950, alors que sa carriÚre sportive est encore active, André Boniface ouvre un magasin d'articles de sports à Mont-de-Marsan, rue Dominique-de-Gourgues, prenant la suite de son pÚre dans ce bùtiment. Il déménage son commerce au début des années 1970 rue Frédéric-Bastiat, dans des locaux plus grands. Il met fin à son activité en 1993, prenant sa retraite et déménageant à Soorts-Hossegor avec son épouse[86],[87].
En 2006, il publie ses mémoires, Nous étions si heureux..., préfacé par l'un de ses amis, Jean Glavany[88].
Il meurt le Ă l'Ăąge de 89 ans[89], Ă l'hĂŽpital de Bayonne[90],[91],[92]. Il est inhumĂ© dans le caveau familial Ă Montfort-en-Chalosse, sa ville natale, en prĂ©sence de prĂšs de 500 personnes comprenant de nombreuses personnalitĂ©s du monde du rugby français. Durant la cĂ©rĂ©monie Ă l'Ă©glise Saint-Pierre, son cercueil est notamment portĂ© par quatre joueurs de l'Ă©quipe du Stade montois â Jules Even, LĂ©o Banos, Yann Brethous et Mathys Bats â vĂȘtus d'un t-shirt noir floquĂ© du numĂ©ro 12 de son poste de centre ainsi que de sa maxime « L'esthĂ©tique ne nuit pas Ă l'efficacitĂ© »[91],[93].
PalmarĂšs
En club
En vingt saisons passées avec le Stade montois, André Boniface remporte le championnat de France 1962-1963 et perd la finale en 1952-1953 et en 1958-1959. Il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960, 1961 et 1962, il est finaliste en 1958 et 1966.
En Ă©quipe nationale
André Boniface a remporté quatre Tournois en 1954, 1955, 1959 et en 1962. Il termine deuxiÚme à quatre reprises, troisiÚme à deux reprises et seulement une fois au-delà de la troisiÚme place.
Détail du parcours d'André Boniface dans le Tournoi des Cinq Nations[3]
Ădition
|
Rang
|
RĂ©sultats France
|
RĂ©sultats Boniface
|
Matchs Boniface
|
Cinq Nations 1954
|
1
|
3 v, 0 n, 1 d
|
2 v, 0 n, 1 d
|
3/4
|
Cinq Nations 1955
|
1
|
3 v, 0 n, 1 d
|
2 v, 0 n, 0 d
|
2/4
|
Cinq Nations 1956
|
2
|
2 v, 0 n, 2 d
|
1 v, 0 n, 2 d
|
3/4
|
Cinq Nations 1957
|
5
|
0 v, 0 n, 4 d
|
0 v, 0 n, 3 d
|
3/4
|
Cinq Nations 1958
|
3
|
2 v, 0 n, 2 d
|
0 v, 0 n, 2 d
|
2/4
|
Cinq Nations 1959
|
1
|
2 v, 1 n, 1 d
|
0 v, 1 n, 0 d
|
1/4
|
Cinq Nations 1962
|
1
|
3 v, 0 n, 1 d
|
2 v, 0 n, 1 d
|
3/4
|
Cinq Nations 1963
|
2
|
2 v, 0 n, 2 d
|
2 v, 0 n, 2 d
|
4/4
|
Cinq Nations 1964
|
3
|
1 v, 1 n, 2 d
|
0 v, 1 n, 2 d
|
3/4
|
Cinq Nations 1965
|
2
|
2 v, 1 n, 1 d
|
1 v, 0 n, 0 d
|
1/4
|
Cinq Nations 1966
|
2
|
2 v, 1 n, 1 d
|
2 v, 1 n, 1 d
|
4/4
|
Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras lorsqu'il y a Grand Chelem.
Statistiques en Ă©quipe nationale
De 1954 à 1966, André Boniface dispute 48 matchs avec l'équipe de France au cours desquels il marque 11 essais, 1 transformation, 1 pénalité et 2 drops, soit un total de 44 points[3],[Note 2]. Il participe notamment à onze Tournois des Cinq Nations de 1954 à 1966[1]. Il remporte quatre tournois. Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961.
André Boniface débute en équipe nationale à 19 ans le [3]. S'il joue réguliÚrement aux postes de centre et d'ailier jusqu'à la fin de l'année 1966[1], disputant 48 matchs en 13 saisons[1], par son style de jeu et son caractÚre - il a la langue bien pendue[95] - il est exposé aux critiques et pour cela, il manque plusieurs matchs, par exemple les tournées en Afrique du Sud en 1958 et en 1964[95]. Il joue ailier à dix reprises lors de ses quinze premiers matchs internationaux[3], il est ensuite exclusivement retenu comme trois-quarts centre[3].
Détails des matchs d'André Boniface en équipe de France [3].
- Champion de France en 1963
- Challenge Yves du Manoir en 1960, 1961 et 1962
- Vice-champion de France en 1953 et 1959
- Finaliste du challenge du Manoir en 1966 (il ne participe pas pour la finale de 1958)
- Finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions FIRA en 1964
- Demi-finaliste du championnat en 1961 et 1965
- Demi-finaliste du Manoir en 1954, 1963, 1965 et 1967
- 48 sélections en équipe de France, de 1954 à 1966, soit 13 années (record national de durée), pour 11 essais marqués
- 2 matchs avec le XV de France en 1954 contre le Chili et l'Allemagne
- Vainqueur du Tournoi des Six Nations Ă 5 reprises : en 1954 (ex ĂŠquo), 1955 (ex ĂŠquo), 1959, 1961, et 1962
- Coupe d'Europe FIRA de rugby Ă XV 1954
- Tournées en Argentine en 1958, Nouvelle-Zélande en 1961
Famille et vie privée
Marié en 1955 avec Anny Deyris, André Boniface est le pÚre de trois enfants : Corinne (née en 1956), François (né en 1960) et HélÚne (née en 1969)[96].
Style de joueur
Joueur exceptionnel des lignes arriĂšres, il a connu une carriĂšre chaotique avec le XV de France, mais ce qui caractĂ©rise AndrĂ© Boniface, c'est l'amour particulier qui le liait Ă son frĂšre Guy, et la religion qu'ils ont fait du jeu de ligne. Ă son grand physique et des qualitĂ©s de vitesse indĂ©niables, il ajoutait une grande dextĂ©ritĂ© acquise dĂšs sa jeunesse dans des jeux oĂč le jeu au pied Ă©tait interdit.
AndrĂ© possĂšde une hygiĂšne de vie draconienne, suivant un entraĂźnement journalier couplĂ© avec un rĂ©gime alimentaire strict : trĂšs peu d'alcool, pas de tabac et de pain, ayant arrĂȘtĂ© la consommation de viande rouge et de charcuterie Ă ses 18 ans lorsqu'il pratique l'athlĂ©tisme[97],[98],[99], notamment sur les conseils du Dr Vinciguerra de Montfort-en-Chalosse[97].
Il est le symbole du jeu d'attaque, du « french flair », le roi du cadrage-débordement et des passes croisées. L'essentiel, pour lui, c'était d'arriver à créer un décalage pour envoyer son ailier, souvent Christian Darrouy, à l'essai. Son frÚre Guy s'est surpassé à ses cÎtés, devenant son alter ego, avec des qualités de finisseur exceptionnelles.
Reconnaissances, impact médiatique et populaire
André Boniface obtient la deuxiÚme place aux Oscars du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1963 et la Médaille de l'Académie des sports en 1962[100].
André Boniface est promu au grade de Chevalier de la Légion d'honneur par décret du [101]. En 2005, il intÚgre le Temple international de la renommée du rugby[102], seuls six joueurs français ont eu cette reconnaissance.
Antoine Blondin a attribué aux « frÚres Boni », le premier usage de la passe croisée en ces termes : « La célÚbre passe croisée, que les deux frÚres illustrÚrent sur toutes les pelouses du monde et portÚrent à sa plus ample perfection, était entre leurs mains la passe d'un croisé à l'autre. La Terre Sainte, ainsi appelle-t-on l'en-but adverse, n'était pas chez eux un vain mot »[103].
Guy et André Boniface sont les sujets d'un documentaire réalisé par Jean-Pascal Fontorbes et Anne-Marie Granie en 2009, présenté en 2010[104].
Hommages
Le , Ă l'issue de la rencontre de Pro D2 opposant le Stade montois au RC Vannes, le stade Guy-Boniface est renommĂ© stade AndrĂ©-et-Guy-Boniface, apposant dorĂ©navant le nom des deux frĂšres Boniface. Par la mĂȘme occasion, les deux tribunes sont baptisĂ©es d'aprĂšs deux autres joueurs emblĂ©matiques du club : la plus rĂ©cente est ainsi nommĂ©e tribune BenoĂźt Dauga, tandis que l'ancienne est dĂ©signĂ©e tribune Christian Darrouy[105].
Notes et références
Notes
- â « Les Tangos » est le surnom des joueurs de l'Association sportive montfortoise, en raison de leurs maillots de couleur orange et noir.
- â a et b De Ă , le comptage de points en vigueur est le suivant : 1 essai = 3 points ; 1 transformation = 2 points ; 1 pĂ©nalitĂ© = 3 points ; 1 drop = 3 points ; 1 but aprĂšs marque = 3 points. Ă partir de , l'essai vaut 4 points pendant une pĂ©riode d'essai appliquĂ©e Ă l'hĂ©misphĂšre nord ; la rĂšgle est dĂ©finitivement instaurĂ©e Ă l'international en 1973.
- â L'Ăcole supĂ©rieure de Dax est par la suite connue en tant que lycĂ©e Borda.
- â Les annĂ©es 1950 voient une nette domination du championnat par le Football club lourdais qui, avec Ă sa tĂȘte Jean Prat, remporte 6 titres de champion (en 1952, 1953, 1956, 1957, 1958, 1960). La domination est telle qu'entre 1952 et 1960, sur 174 matchs, les Lourdais ne connaissent que quatorze dĂ©faites.
- â Le remplacement d'un joueur blessĂ© et le changement tactique ne sont pas autorisĂ©s. En 1968-1969, la loi change et un joueur blessĂ© peut ĂȘtre remplacĂ©
Références
- â a b c d e f g h i et j « Boniface AndrĂ© », sur ffr-php4.as2.io (consultĂ© le ).
- â a et b « Entretien avec AndrĂ© Boniface, symbole du « french flair » et « AllBlackiste » confirmĂ© ! », sur lexvnz.com, (consultĂ© le ).
- â a b c d e f g h i j k l m n et o (en) « AndrĂ© Boniface », sur espnscrum.com (consultĂ© le ).
- â Boniface 2006, p. 31.
- â Lalanne 2000, p. 110.
- â Boniface 2006, p. 31. « La vie n'Ă©tait pas facile. Montfort Ă©tait en zone occupĂ©e : rationnement alimentaire, discipline stricte, couvre-feu Ă vingt heure. Ma grand-mĂšre Ă©tait la seule couturiĂšre du village et grĂące Ă son travail nous arrivions Ă vivre. TrĂšs modestement. »
- â a et b Boniface 2006, p. 38.
- â Laborde 2015, p. 141.
- â Laborde 2015, p. 141-142.
- â Boniface 2006, p. 198.
- â a b et c Lalanne 2000, p. 117.
- â a b c et d « Le temps des « Boni » », sur rugby-nomades.qc.ca (consultĂ© le ).
- â a b c d e f g h et i Laborde 2015, p. 142.
- â 18 points selon Lalanne 2000, p. 117, 22 points selon Laborde 2015, p. 142.
- â Lalanne 2000, p. 121-123.
- â a b c d e et f « Le match du siĂšcle », sur meslandes.fr, (consultĂ© le ).
- â Lalanne 2000, p. 125.
- â Lalanne 2000, p. 170-172.
- â (en) « France 8 - 0 Ireland », sur espnscrum.com (consultĂ© le )
- â a et b Paul Haedens, « La France a remportĂ© sa victoire en battant l'Irlande par 8 points Ă 0 », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « L'Ă©quipe de France de rugby a remportĂ© contre les All Blacks (3-0) une troisiĂšme victoire », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « L'Ă©quipe de France de rugby a Ă©tĂ© battue par le pays de Galles (19 Ă 13) », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Jean Durry, « 27 fĂ©vrier 1954 : un XV de France sans ballon bat la Nouvelle-ZĂ©lande », sur rugby-nomades.qc.ca (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « France-Angleterre le dernier match du Tournoi des cinq nations », Le Monde, (consultĂ© le )
- â a et b Paul Haedens, « L'Ă©quipe de France de rugby a clos sa meilleure saison par sa victoire sur l'Angleterre », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Dussarrat, Bordenave et Dussarrat 2003, p. 176.
- â Paul Haedens, « Le triomphe du rugby français en Argentine », Le Monde, (consultĂ© le )
- â (en) « Argentina 3 - 30 France », sur espnscrum.com (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « DĂ©buts victorieux de l'Ă©quipe de France de rugby qui Ă©crase l'Ăcosse par 15 points Ă 0 », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « La France briguera la premiĂšre place du Tournoi jusqu'au dernier match contre le pays de Galles », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « Pas de changement dans l'Ă©quipe de France pour rencontrer l'Angleterre », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « L'Ă©quipe de France de rugby livrera contre l'Angleterre un match de rugby difficile », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « La dĂ©faite du quinze de France contre le pays de Galles », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Robert Duthen, « L'Ă©quipe de France de rugby ne manquera pas de trois-quarts », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â Paul Haedens, « Une des plus grandes lignes d'avants qu'ait connues l'Ăcosse a dominĂ© et battu le quinze de France (12-0) », Le Monde, (consultĂ© le )
- â a et b Paul Haedens, « La belle victoire de l'Ă©quipe de France de rugby qui a battu l'Irlande par 14 points Ă 8 », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « Le quinze de France ne mĂ©ritait ni la victoire ni la dĂ©faite », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « L'Angleterre prĂ©sente une grande ligne d'avants samedi Ă Colombes contre la France », Le Monde, (consultĂ© le )
- â a et b Robert Duthen, « Le rugby tchĂ©coslovaque dans la capitale du ballon ovale », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â Robert Duthen, « La victoire de l'Ăcosse sur la France ou l'« art de jouer la mĂȘlĂ©e » », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â Paul Haedens, « Cinq changements dans l'Ă©quipe de France qui rencontrera l'Irlande », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â « La rencontre France-Irlande », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â a et b Paul Haedens, « ...oĂč l'Irlande, par 11 points Ă 6, fait subir sa deuxiĂšme dĂ©faite Ă l'Ă©quipe de France », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â Paul Haedens, « La dĂ©faite malheureuse de l'Ă©quipe de France de rugby », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â « XV de France: L'histoire n'incite pas Ă l'optimisme », sur rugbyrama.fr, (consultĂ© le )
- â Quentin Thomas, « Rugby : mais qu'est ce que la cuillĂšre de bois ? », sur cuej.info, (consultĂ© le )
- â Lasne 2013, p. 69-70.
- â (en) « France 0 - 14 England Colombes, 1 March 1958 », sur espnscrum.com (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « Mais Ă Bordeaux France B bat notre prochain adversaire l'Australie », Le Monde, (consultĂ© le )
- â (en) « France 19 - 0 Australia Colombes, 9 March 1958 », sur espnscrum.com (consultĂ© le )
- â « AndrĂ© Boniface : histoire de rugby, histoire de famille », sur envies-de-france.fr, (consultĂ© le )
- â a b et c EncyclopĂ©die du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, Ă©ditions Dehedin, « Stade Municipal, Parc Lescure, Bordeaux, 24 mai 1959. », sur lnr.fr, (consultĂ© le ).
- â Georges Dubos, « Mont-de-Marsan bien armĂ©+ », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Paul Haedens, « Les huitiĂšmes de finale du championnat RĂ©sultats conformes au classement des poules de huit En quarts de finale : Stade Montois, BĂ©ziers, Dax, Vichy », Le Monde, (consultĂ© le )
- â a b c et d Georges Dubos, « Brillante clĂŽture de la saison de rugby au Parc des Princes », Le Monde, (consultĂ© le )
- â « Samedi en nocturne au Parc des Princes BĂ©ziers-Stade montois en finale du Challenge du Manoir », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Robert Duthen, « BĂ©ziers, battu par Mont-de-Marsan », Le Monde, (consultĂ© le )
- â a et b Robert Duthen, « Le stade montois digne vainqueur du Manoir », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Collectif 2007, p. 102.
- â de Baillenx 2013, p. 75.
- â de Baillenx 2013, p. 43-45.
- â Robert Duthen, « La finale landaise Dax-Mont-de-Marsan s'annonce passionnante », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â de Baillenx 2013, p. 59.
- â Laurent Telo, « Ă la conquĂȘte du Brennus (1/5) : les annĂ©es 1960, le rugby romantique », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â de Baillenx 2013, p. 83.
- â (en) « History of the Laws of Rugby Football », sur rugbyfootballhistory.com (consultĂ© le ).
- â « Mont-de-Marsan, Lourdes et le Racing Ă©liminĂ©s du championnat », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â « Dax - BĂ©ziers Ă Tarbes », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â (de) « Erste Europapokal-Auftritte », sur rugby-verband.de (consultĂ© le )
- â a b et c Collectif 2007, p. 114-115.
- â a et b France-Galles 1965 : la parenthĂšse enchantĂ©e [lire en ligne (page consultĂ©e le 12 mai 2015)].
- â (en) « France (19) 22 - 13 (0) Wales », sur espnscrum.com (consultĂ© le )
- â L'annĂ©e suivante, Bernard Marie est dĂ©signĂ© officiellement par l'International Board pour diriger la rencontre Angleterre-Irlande du Tournoi 1966 et inaugure la liste des arbitres français du Tournoi des V Nations [lire en ligne].
- â GĂ©rard de Ferrier, « Brive Ă©tait plus rapide Mont-de-Marsan trop nerveux », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â GĂ©rard de Ferrier, « Trop de faiblesse Ă la fĂ©dĂ©ration française », Le Monde, (consultĂ© le ).
- â « VidĂ©o Peter Pan Les Coulisses de l'exploit - Ă©mission 6 », sur ina.fr, (consultĂ© le )
- â (en) « DĂ©tail des matchs en Ă©quipe de France d'AndrĂ© Boniface », sur espnscrum.com (consultĂ© le ).
- â a b c d et e Collectif 2007, p. 122-123.
- â Antoine Grenapin et Ămilien Lacroix, « VidĂ©o. Dans la mĂȘlĂ©e avec... Jean Gachassin et les « sales moments » face aux Gallois », Le Point, (consultĂ© le ).
- â Michel Corsini, « Michel Crauste, international et capitaine du XV de France », La DĂ©pĂȘche du Midi, (consultĂ© le ).
- â (en) « Men's International Rugby Union. Games played by France. », sur rugbydata.com (consultĂ© le ).
- â a et b « Lourdes brillant vainqueur de Mont-de-Marsan en finale du challenge Du-Manoir », Le Monde, (consultĂ© le )
- â Lalanne 2000, p. 366-370.
- â Lalanne 2000, p. 28-30.
- â de Baillenx 2018.
- â Julien Grousset, « Mort d'AndrĂ© Boniface. « Tu entrais dans un temple » : retour sur ses annĂ©es de commerçant Ă Mont-de-Marsan », Sud Ouest, (consultĂ© le ).
- â Boniface 2006, p. 241.
- â Romain Barucq, « Mort d'AndrĂ© Boniface. « J'ai nouĂ© un lien incroyable avec lui » : l'ancien ministre Jean Glavany Ă©voque leur amitiĂ© », Sud Ouest, (consultĂ© le ).
- â « Rugby. AndrĂ© Boniface est mort », Sud Ouest, (consultĂ© le )
- â Fanette Hourt, France Bleu Gascogne, « « Il avait tout » : un ancien du Stade Montois se souvient d'AndrĂ© Boniface, la lĂ©gende du rugby », sur francebleu.fr, (consultĂ© le )
- â a et b « Rugby : plus de 500 personnes aux obsĂšques dâAndrĂ© Boniface dans les Landes », Le Figaro, (consultĂ© le ).
- â « matchID - Moteur de recherche des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es », sur deces.matchid.io (consultĂ© le ).
- â SĂ©bastien Comet, « Landes. La lĂ©gende AndrĂ© Boniface a rejoint les dieux du rugby », sur actu.fr, (consultĂ© le ).
- â a et b PrĂ©vĂŽt 2006, p. 121.
- â Boniface 2006, p. 12.
- â a et b Laborde 2015, p. 144.
- â RĂ©mi Monnier, « La chronique du mĂ©diateur : quand disparaĂźt un « monstre sacrĂ© » », Sud Ouest, (consultĂ© le ).
- â SolĂšne MĂ©ric, « AndrĂ© Boniface, une icĂŽne du rugby s'en est allĂ©e », sur aqui.fr, (consultĂ© le ).
- â « Les mĂ©dailles de l'AcadĂ©mie des sports », sur academie-sports.com (consultĂ© le ).
- â « Ordre de la LĂ©gion d'honneur. DĂ©cret du 31 dĂ©cembre 1989 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, (consultĂ© le ).
- â « AndrĂ© Boniface », sur rugbyhalloffame.com, (consultĂ© le ).
- â Boniface 2006, p. 97.
- â Nicole Clodi, « Toulouse. Les frĂšres Boniface Ă l'honneur Ă la CinĂ©mathĂšque », La DĂ©pĂȘche du Midi, (consultĂ© le ).
- â Claire Burckel, « Mont-de-Marsan : le stade de rugby rebaptisĂ© ce dimanche », Sud Ouest, (consultĂ© le ).
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Boniface 2006] André Boniface (préf. Jean Glavany), Nous étions si heureux... : Mémoires, Paris, La Table ronde, , 282 p. (ISBN 2-7103-2853-4, BNF 40931245, présentation en ligne)
- [Boniface et Verdier 2008] AndrĂ© Boniface et Jacques Verdier, Boni : Quelques Rebonds de ma mĂ©moire, Ăditions Midi olympique,
- [Collectif 2005] Collectif (prĂ©f. AndrĂ© Boniface), Cent Ans de XV de France, Toulouse, Ăditions Midi olympique, , 239 p. (ISBN 2-9524731-0-2, BNF 40080310)
- [de Baillenx 2013] Olivier de Baillenx, Finale '63 : U.S.Dax - Stade Montois, Biarritz, Ăditions Atlantica, , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 2003), 132 p. (ISBN 978-2-7588-0471-0, BNF 43644245)
- [de Baillenx 2018] Olivier de Baillenx, Boni'70 : Un Printemps de rugby, Ăditions Atlantica, , 312 p. (ISBN 9782758805335)
- [de Laborderie 1968] Renaud de Laborderie (préf. Pierre Albaladejo), Le Rugby dans le sang, Paris, Calmann-Lévy, , 267 p. (BNF 33067743)
- [Dussarrat, Bordenave et Dussarrat 2003] Ătienne Dussarrat, Marcel Bordenave, Bernard Dussarrat et al. (prĂ©f. Pierre Albaladejo), Un SiĂšcle de sports : 1904-2004, Dax, Aquitaine Presse, , 192 p. (ISBN 2-9520620-1-3, BNF 41007221, lire en ligne)
- [Escot 2011] Richard Escot, Rugby bleu 100 ans d'exploits, Paris, Solar Ă©ditions, , 143 p. (ISBN 978-2-263-05445-7)
- [Laborde 2015] GĂ©rard Laborde, Les Coqs landais, France Libris, , 534 p. (ISBN 978-2-9510061-4-0)
- [Lalanne 1959] Denis Lalanne, Le grand combat du XV de France, Lagny sur Marne, La Table Ronde, , 1re Ă©d. (1re Ă©d. 1959), 241 p. (ISBN 2-7103-0590-9)
- [Lalanne 1961] Denis Lalanne, La mĂȘlĂ©e fantastique, Lagny sur Marne, La Table Ronde, , 1re Ă©d. (1re Ă©d. 1961), 243 p.
- [Lalanne et Garcia 1968] Denis Lalanne et Henri Garcia, XV Coqs en colĂšre, Paris, Ăditions de la Table ronde, coll. « L'ordre du jour », , 254 p. (BNF 33069247)
- [Lalanne 2000] Denis Lalanne, Le temps des Boni, Paris, La Table Ronde, , 383 p. (ISBN 2-7103-2377-X)
- [Lasne 2013] Laurent Lasne, Rugby landais : Origines, bourre-pifs et apothéose, Le Tiers livre, , 128 p. (ISBN 978-2-918822-03-5, BNF 43611172)
- [PrĂ©vĂŽt 2006] JĂ©rĂŽme PrĂ©vĂŽt, Messieurs Rugby : les grands joueurs français, Toulouse, Ăditions Midi olympique, , 183 p. (ISBN 2-9524731-3-7), p. 120-123
Liens externes
|
|