Albert-Joseph de Rouvroy nait à Lille en décembre 1768 (baptisé le ). Il est le fils de Jean-Baptiste-Louis de Rouvroy, écuyer, capitaine au régiment de La Tour du Pin, bourgeois de Lille, échevin puis rewart (chargé du maintien de l'ordre) de Lille et de Marie-Joseph-Charlotte Le Maistre d'Anstaing. Son grand-père Jacques Alexandre Rouvroy était seigneur de Fournes, Capinghem, Treupignies, bourgeois de Lille, trésorier de France à la généralité de Lille, anobli après plus de vingt ans de services à ce titre[1]. Son autre grand-père s'appelait Joseph-Chrétien-Michel Anaclet Le Maistre, écuyer, seigneur d'Anstaing, de Thérombecq, époux d'Isabelle-Charlotte Jacops[2].
Le , il quitta le camp de Saint-Omer pour se rendre en Hollande, à la tête de ses troupes, auxquelles se joignirent les canonniers sédentaires, huit compagnies de chasseurs et de grenadiers et cinq cents hommes des compagnies du centre de la garde nationale de Lille, et prit part avec ces contingents à la malheureuse campagne de Flessingue (Expédition de Walcheren) qui fut fatale à de nombreux Français.
Il avait épousé, le , Marie-Joseph-Agathe Rouvroy de la Mairie (1771 ✝ - Lille), sa cousine germaine. L'épouse était la fille de Pierre-Joseph de Rouvroy, oncle d'Albert-Joseph, seigneur de la Mairie, et d'Agathe-Ursule Goudeman; elle nait à Lille en août 1771 (baptisée le ) et meurt le , à 73 ans[1]. Trois enfants, ci-après nommés, sont nés de cette union :
Louis-Charles-Léon (né à Bruxelles, le ), comte de Rouvroy de Fournes, mort célibataire à Fournes le [1].
« Les Rouvroy de Fournes ont obtenu de Louis XIV de porter les armes des de Rouvroy de Saint-Simon (de sable à la croix d'argent, chargé de cinq coquilles oreillées de gueules) Mais leurs véritables armes étaient d'azur au chevron rompu d'or, accompagné de trois roses de gueules, au chef de gueules chargé de trois couronnes antiques d'or.[7] »
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine, 1800-1869 : augmenté d'un Supplément et accompagné de notes historiques et bibliographiques, Leleu, , 250 p. (lire en ligne) ;
↑ abcd et ePaul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p.411-413 (lire en ligne).
↑Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p.412 (lire en ligne).
« (N.° 9673. ) EXTRAIT de Lettres-patentes portant institution de Majorât. Lettres-patentes portant collation du titre de Baron à M. Albert-Joseph Rouvroy, chef de la première légion des gardes nationales du département du Nord, avec institution du majorât dont la dotation consiste dans les biens ci-après désignés, situés à Fournes, canton de La Bassée, arrondissement de Lille, savoir : un grand château avec son parc et ses cours et avenues, de cinq hectares, et cinq hectares de pâtures, dix hectares de bois taillis, une sablière de deux hectares, une blanchisserie d'environ cent quarante-un ares, et vingt-neuf hectares vingt-cinq ares en terres labourables, jardins, vergers et pâtures, le tout contrgu ; plus, une chapelle sépulcrale, avec caveau, érigée sur douze centiares de terrain, dans le cimetière de Fournes : lesdites terres et bois produisant cinq mille quatre cent quarante-sept francs quatre-vingts centimes.