Dans les années 1990, il est accusé d'agressions sexuelles et de viols sur plusieurs femmes et impliqué dans l'Affaire Brumark-Bourgeois. En mai 2024, neuf femmes témoignent contre lui de ces agissements.
Fondateur de la structure Sarde Films en 1983, il s'associe à Canal+ en 1990 et fonde Les Films Alain Sarde qu'il revend à StudioCanal en 2004. Les Films Alain Sarde administrent notamment la société Ciné Valse, qui a produit bon nombre des films de Bertrand Blier dans les années 1990[3]. Il est désormais producteur indépendant.
Commentaire
« Alain Sarde est sans aucun doute le producteur français le plus prolifique, mais également le plus discret ou le plus secret. Près de deux cents films à son actif en moins de quarante ans de carrière », écrit le critique de cinéma Serge Toubiana en 2009, à l'occasion d'une rétrospective de ses films à la Cinémathèque française[4].
Alain Sarde est visé en 1997 par une enquête pour agression sexuelle[5]. L'instruction réalisée par le juge d'instruction Frédéric Nguyen montre que le producteur a eu plusieurs relations sexuelles non tarifées avec des aspirantes actrices qui venaient le voir pour des raisons professionnelles. L'une d'elle décrit un « casting » dans lequel le producteur, après avoir décrit le film, lui demande de se déshabiller pour « qu'il vérifie la beauté de [son] corps » puis « d'aller [s']allonger sur le lit dans la chambre à coucher [...] il voulait faire l'amour avec [elle][6]. »
Il est mis en examen et écroué en préventive durant l'instruction[5]. Faute de preuve matérielle de contrainte durant les rapports sexuels, la nouvelle juge d'instruction ne retient pas la qualification de viol et rend une ordonnance de non lieu à l'encontre du producteur en 1999[7]. Jean-Pierre Bourgeois, responsable d'un réseau international de prostitution, qui a présenté les actrices au producteur, est condamné à 5 ans de prison.
2024
En mai 2024, dans le magazine Elle, neuf femmes accusent Alain Sarde de viols et d’agressions sexuelles[8]. Les faits, qui n'ont fait l'objet d'aucune plainte, se seraient déroulés entre 1983 et 2003[9]. Trois actrices témoignent à visage découvert : Laurence Cordier, Anne-Lise Hesme et Laurence Côte[10].