8 septembre[8] : le traité de 907 entre les Russes et Constantinople est complété par les obligations que doivent les Russes à l’empereur. Ils signent un pacte de non-agression. Les Byzantins favorisent l’importation d’esclaves amenés par les Russes en octroyant une réduction de moitié du kommerkion (taxe de 10 % sur l’exportation, l’importation et la circulation de marchandises) par une sous-estimation de 50 %. Ces esclaves sont utilisés sur place ou réexportés dans le monde musulman.
L’État normand que fonde Rollon accepte le christianisme. L’archevêque de Rouen peut réintégrer sa cathédrale, les moines de Saint-Ouen reprennent possession de leur couvent. La résistance au christianisme reste forte dans l’extrême ouest du duché, zone où le peuplement scandinave est le plus dense.
Rollon est présenté comme un Danois par les premiers historiographes de la Normandie, comme Dudon de Saint-Quentin. Snorri Sturluson voit en Rollon un Norvégien, fils de Rögnvaldr, le jarl de Möre, et l’identifie à Ganga-Hrófr, personnage presque légendaire banni pour avoir commis quelques méfaits en Norvège au retour d’un raid dans les pays de l’Est. Il aurait pris la mer vers les Hébrides avant de se rendre en France pour conquérir la Normandie. Les hommes de Rollon sont pourtant principalement des Danois, dont certains, ceux établis entre Bayeux et l’Orne, auraient résidé assez longtemps dans le nord-est de l’Angleterre, comme l’atteste leur vocabulaire en matière d’agriculture. D’autres viennent d’Écosse ou d’Irlande et sont sans doute des Norvégiens ou des guerriers ayant opéré sous commandement norvégien. Les colons emmènent peu de femmes avec eux et prennent leurs épouses dans la population locale, ce qui accélère leur assimilation. La toponymie ainsi que certains mots de vocabulaire de la navigation attestent de leur présence.
20 décembre : Charles le Simple donne son premier diplôme pour la Lorraine dans lequel il prend le titre de rex Francorum[10]. Il se proclame ainsi héritier légitime de l’empire et est reconnu par l’aristocratie lotharingienne[6]. Il est l'époux d'une princesse lorraine et prend pour conseiller le comte lorrain Haganon (913), ce qui suscite l’hostilité des Grands[11].