La 57e législature du Congrès national est marquée par le renforcement du Parti libéral, le parti de Jair Bolsonaro, un centrão toujours puissant et une gauche minoritaire.
Au terme de ces élections, la coalition du Brésil de l'espoir, coalition parlementaire soutenant la candidature de Lula durant la présidentielle et souhaitant avoir une majorité au Congrès national, est minoritaire avec 80 sièges. En raison de ce faible nombre de sièges face à la droite et l'extrême droite du Parti libéral notamment, Lula annonce élargissement de sa coalition gouvernementale au sein de son troisième gouvernement vers le centre et le centre-droit avec des ministres issus du PSD, de l'UNIÃO et du MDB afin de gouverner face à un Congrès à majorité conservatrice.
De son côté, Jair Bolsonaro annonce comme colistier Walter Braga Netto(pt), un général qui fut ministre de la Défense et Chef de cabinet civil de la présidence de la République dans le gouvernement du président d'extrême droite. À l'occasion de l'élection présidentielle, le militaire rejoint le Parti libéral et mène une campagne discrète, sans éclipser le président sortant[4],[5].
La coalition « Tous ensemble pour le Brésil » (Vamos juntos pelo Brasil), formée de neuf partis soutenant la candidature de Lula, présente un programme axé sur les questions sociales (notamment le pouvoir d'achat) et la protection de l'environnement[6]. Donné largement battu, Jair Bolsonaro multiplie les initiatives dans les semaines précédant le premier tour : hausse des minima sociaux, chèques énergie, baisses d’impôts, pressions sur le groupe pétrolier Petrobras pour revoir ses tarifs à la baisse[7].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, le , l'écart entre les deux principaux candidats est plus faible que prévu. L'ancien chef de l'État arrive effectivement en tête, mais, avec 48,4 % des voix exprimées, manque une élection au premier tour annoncée par plusieurs enquêtes d'opinion. Il devance de cinq points Jair Bolsonaro (43,2 %) alors que les derniers sondages donnaient 10 à 15 points de retard à ce dernier. Le scrutin marque une polarisation de la vie politique brésilienne, le score cumulé des autres candidats ne dépassant pas les 10 %[8],[9].
Comparé aux différents sondages pour le premier tour de l'élection, Jair Bolsonaro est parvenu à réduire l'écart pendant la campagne grâce aux puissantes Églises évangéliques, très majoritairement conservatrices, qui font campagne en sa faveur et constituent des relais efficaces au sein des classes populaires. Le président fait par ailleurs adopter, quelques semaines avant le scrutin, des aides pour les personnes affectées par la crise économique[10].
Le second tour entre Lula et Jair Bolsonaro est fixé au 30 octobre suivant, l'entre-deux-tours s'étalant ainsi sur quatre semaines. La campagne en vue du second tour est particulièrement agressive. Alors que Jair Bolsonaro qualifie son adversaire d'« ivrogne » et l'accuse de vouloir « amener une clique d’incompétents pour diriger le Brésil », un juge du Tribunal supérieur électoral (TSE) ordonne que l'équipe de Lula cesse de diffuser une vidéo associant le président sortant au cannibalisme[11],[12].
Luiz Inácio Lula da Silva, tout juste âgé de 77 ans, l'emporte au second tour de l'élection présidentielle face à Jair Bolsonaro avec 50,9 % des suffrages[13],[14]. C’est le scrutin présidentiel le plus serré de l’histoire du Brésil. Après 48 heures de mutisme, le , Jair Bolsonaro reconnaît la victoire de Lula, sans le féliciter, lors d'un discours qu'il prononce à Brasília[15].
Au terme de ces élections, la coalition du Brésil de l'espoir, coalition parlementaire soutenant la candidature de Lula durant la présidentielle et souhaitant avoir une majorité au Congrès national, est minoritaire avec 80 sièges. En raison de ce faible nombre de sièges face à la droite et l'extrême droite du Parti libéral notamment, Lula annonce élargissement de sa coalition gouvernementale au sein de son troisième gouvernement vers le centre et le centre-droit avec des ministres issus du PSD, de l'UNIÃO et du MDB afin de gouverner face à un Congrès à majorité conservatrice.
Composition de l'exécutif
Président de la République
Le président de la République Luiz Inácio Lula da Silva, est investi de son mandat le , marquée par l'absence de son prédécesseur Jair Bolsonaro lors de la cérémonie le même jour. La cérémonie et l'investiture symbolique, avec la remise de l'écharpe présidentielle, a lieu avec notamment Raoni Metuktire et sept autres personnes représentant la diversité du Brésil.
Luiz Inácio Lula da Silva est le premier président élu pour un troisième mandat, la deuxième personne ayant exercé cette fonction le plus longtemps après l'ancien président Getúlio Vargas, et la première personne après Vargas à revenir au pouvoir.