Les premières divisions administratives du Brésil étaient les capitaineries, qui était des portions de terres louées à des nobles et des commerçants portugais dans le but de les coloniser. Ces capitaineries étaient héréditaires, mais la Couronne conservait le pouvoir d'enlever ces titres aux donataires, qui étaient de petite noblesse[1]. Par la suite, la colonisation portugaise de l'Amérique fut divisée entre l'État du Brésil, dans la moitié sud, et l'État du Maranhão, dans la moitié nord.
Après l'Union ibérique entre 1580 et 1640, le territoire colonial du Portugal en Amérique du Sud augmenta fortement, et fut divisé entre des capitaineries, des capitaineries royales et des provinces. Cependant, toute la région était unie sous un seul vice-roi, qui siégeait à Salvador et, après 1763, à Rio de Janeiro[2].
Avec l'indépendance en 1822, la colonie devint un empire et les capitaineries furent transformées en provinces[3]. Depuis la période coloniale, les limites intérieures entre ces provinces n'avaient que peu changé, la plupart d'entre elles suivaient d'ailleurs des frontières naturelles. Des modifications mineures furent faites en fonction de la politique intérieure, ainsi que des ajouts faisant suite à des traités diplomatiques avant la fin du XIXe siècle (comme pour l'annexion de l'Amapá ou de Roraima). Lorsque le changement de régime en république fut effectué en 1889, toutes les provinces furent immédiatement transformées en États.
En 1943, lors de l'entrée du Brésil dans la Seconde Guerre mondiale, le régime de Getúlio Vargas créa sept nouveaux territoires aux frontières du pays afin de les administrer directement : l'Amapá, le Rio Branco, Acre, Guaporé, Ponta Porã, Iguaçu et l'archipel de Fernando de Noronha. Après la guerre, ces trois premiers territoires obtinrent le statut d'États, alors que les États de Rio Branco et de Guaporé furent rebaptisés respectivement Roraima et Rondônia.
En 1977, le Mato Grosso a été divisé en deux États. La zone nord a conservé le nom de Mato Grosso tandis que la zone sud est devenue l'État du Mato Grosso do Sul, avec Campo Grande comme capitale[5]. Le Mato Grosso do Sul étant aussi constitué des territoires du Ponta Porã et de la partie nord de l'Iguaçu. Alors que la partie centrale de l'Iguaçu est incorporée au Paraná, et que la partie méridionale de l'Iguaçu est transférée au sein de l'État de Santa Catarina.
↑(en) Marshall C. Eakin, Becoming Brazilian: Race and National Identity in Twentieth-Century Brazil, Cambridge University Press, (ISBN978-1-107-17576-1, lire en ligne), p. 68
↑Marc de Lacharrière, L'Aménagement et l'équipement de l'État de Guanabara: essai sur Rio de Janeiro ..., Librairie générale de droit et de jurisprudence, (lire en ligne)