30 décembre 53 av. J.-C. (18 janvier du calendrier romain)[1] : les hommes de Titus Annius Milon tuent Clodius Pulcher au cours d’une rixe sur la via Appia. Le meurtre excite les luttes entre les factions. Les tribuns de la plèbe Rufus et T. Munatius Plancus, exhibent le cadavre de Clodius sur le Forum. Le peuple le transfère dans la Curie, lui rend de grands honneurs, élève un bûcher avec les sièges des sénateurs et incendie la Curie. Le Sénat romain se réunit sur le Palatin le soir même, nomme un interroi et charge par décret Milon, les tribuns de la plèbe et Pompée de veiller sur la République. Milon demande le consulat, ce qui provoque de nouveaux combats. Le Sénat ordonne la reconstruction de la Curie par Faustus, fils de Sylla. Certains Romains réclament la dictature de Pompée, d’autres que l’on nomme César consul. Le Sénat, pour trancher nomme Pompée unique consul afin qu’il n’ait pas César comme collègue[2].
13 janvier (5 des calendes de mars 702 du calendrier romain[3]) : le chaos règne à Rome. Des combats de rues opposent des bandes rivales. Pompée s’adresse au Sénat et est nommé consulsine collega (consul unique) dans le but de rétablir l’ordre[2]. Pompée, qui devait se tenir en dehors de Rome à cause de sa magistrature de proconsul en Hispanie, une fois nommé consul unique, peut revenir à Rome. Il est chargé de défendre l’État. Il refuse la dictature et prend des mesures pour l’élection des consuls. Son gouvernement en Espagne est prorogé pour cinq ans[4].
Loi Pompeia contre la vénalité du corps électoral (loi sur la brigue)[5].
Loi Pompeia fixant un délai de cinq ans entre l'exercice de la préture ou du consulat et le droit de tirer au sort une province, prétorienne ou consulaire et limitant à une seule année la durée d'un gouvernement provincial[6].
Vercingétorix tente de couper l’armée romaine de ses communications avec l’Italie en marchant simultanément contre la Narbonnaise, les Éduens et les légions de César sur la route de la Saône. Mais la célérité de ce dernier, qui accouru d’Italie traverse les Cévennes à marche forcée, déjoue tous les plans de Vercingétorix qui doit se replier en pays arverne[8].
César parvient à passer l’Allier par la ruse et assiège Gergovie, à proximité de la cité de Nemossos, en pays arverne, où s’est replié Vercingétorix. Ses alliés les Éduens font défection. César doit lever le siège après l’échec d’une tentative d’assaut[10].
10 mai-10 juin : les Éduens pillent Noviodunum, s’emparent des chevaux, des bagages et de l’argent des Romains, massacrent les commerçants romains et brûlent la ville. César traverse la Loire et marche vers le pays des Sénons (Sens), puis celui des Lingons (Langres)[10].
César, chez les Lingons, attend le renfort de cavaliers germains (probablement des Ubiens)[10],[12].
réunion des Gaulois à Bibracte, capitale des Éduens. Seuls les Rèmes (alliés des Romains), les Lingons et les Trévires manquent à l’appel. Vercingétorix dispose de 80 000 fantassins et de 15 000 cavaliers, pour bloquer la retraite des légions romaines vers le sud. Il envoie les Éduens et les Ségusiaves contre les Allobroges ; les Gabales marchent contre les Helviens, les Rutènes et les Cadurques ravagent le pays des Volques Arécomiques. Vercingétorix tente de négocier avec les Allobroges qui refusent de se rallier[10].
17 août[9] : peu avant Alésia, Vercingétorix dresse une embuscade à l’armée romaine, mais la cavalerie gauloise est écrasée par les cavaliers germains de César. Vercingétorix se retire à Alésia, avec ses 80 000 hommes et du ravitaillement pour un mois[10].
20-26 septembre[9] : après trois assauts, l’armée de secours gauloise commandée par Vercassivellaunos échoue devant Alésia (ces dates sont déduites de la pleine lune du 25-26 septembre)[13].
En Judée, Cassius, gouverneur de Syrie, réprime un nouveau soulèvement en faveur d’Aristobule II mené par Peitholaos. Ce dernier est exécuté à l’instigation d’Antipater[16].