Les axes de développement privilégient désormais l’international. Dans un autre registre, la ville étudie quelles solutions apporter au prix du foncier, qui est un véritable problème pour les travailleurs désirant aujourd’hui se loger.
Le bassin d'emploi de La Rochelle, qui représentait plus de 66 000 emplois en 1999 affiche depuis les années 1990 un dynamisme élevé (+13 % entre 1990 et 1999), avec une croissance de l’emploi comparable à celle de la population active, et supérieure à celles des communes du même ordre. La croissance de l’emploi n’est cependant pas suffisante pour résorber un chômage structurel important dont l’origine remonte aux crises des chantiers navals et du secteur automobile des années 1980.
Emploi
Durement touchée par les crises à la fin des années 1980, la ville a su gérer la situation et est parvenue à relancer l’activité. En 2003, la zone d'emploi de La Rochelle était la deuxième plus dynamique de la région Poitou-Charentes[1], et avec plus de 632 créations d'entreprises enregistrées pour l'année 2004, La Rochelle est la commune qui attire le plus les créateurs. Le tourisme, le nautisme, et les nouvelles technologies ont désormais le vent en poupe.
La zone d'emploi de La Rochelle compte plus de 208 000 habitants, ce qui en fait la deuxième zone la plus peuplée de Poitou-Charentes, après celle de Poitiers. Les plus de 66 000 emplois de l’aire urbaine de La Rochelle sont occupés à 90 % par les habitants y résidant. Dans cette zone, 15 % des travailleurs sont salariés dans l’industrie, ce qui est inférieur aux moyennes régionales (19 %) et nationales (18 %). Les industries navales, ferroviaires, alimentaires et automobiles y sont les plus importantes, et emploient à elles seules 25 % des salariés de la zone[2].
En 2004, les revenus moyens des ménages étaient de 15 984 € par an[3].
Répartition des emplois par grands secteurs d'activité en 1999[4]
Après un maximum de 16,8 % atteint en 1993, le nombre de demandeurs d’emploi a ensuite décru jusqu’en 2001, où il a accusé une légère remontée ayant pris fin en 2004. Les effectifs salariés ont progressé de 2,4 % entre 2004 et 2005, contre une progression de 0,7 % au niveau national sur la même période. Le nombre de demandeurs d'emploi reste cependant proportionnellement plus élevé que dans les villes de taille comparable.
Fin , l'aire urbaine de La Rochelle comptait plus de 9 300 demandeurs d'emploi de catégories 1, 2 et 3, dont 34,1 % de chômeurs de longue durée. Le chômage affecte légèrement plus les femmes que les hommes, mais moins les jeunes que pour les communes de taille comparable (18,5 % des jeunes de moins de 25 ans).
Selon l’Insee, le taux de chômage à La Rochelle était de 11 % au sens du BIT au .
Taux de chômage de la zone d’emploi de La Rochelle[5]
Fière de ses 1000 ans d’histoire et de son riche patrimoine, La Rochelle accueille tout au long de l’année de nombreux évènements et festivals participants, avec ses plages et ses 2600 heures d’ensoleillement par an, à en faire une destination très recherchée.
Elle accueille plus de trois millions de touristes par an, dont 25 % d’étrangers, ce qui en fait la troisième ville la plus visitée de France. C’est une destination surtout prisée par les Anglais, suivis par les Néerlandais et les Allemands, mais depuis quelques années, on constate une émergence de nouvelles provenances, comme celles d’Espagne, de Chine ou des pays de l’Europe de l'Est.
La Rochelle est une escale atlantique des grands paquebots. Elle a accueilli en 2006 trente-six escales et 36726 passagers croisièristes[6].
Si les résidences secondaires représentent les deux-tiers des lits touristiques, le parc des résidences secondaires ayant plus que doublé en 30 ans, la capacité d’accueil hôtelière de la ville (1629 chambres) reste largement insuffisante face à l’augmentation continue de la demande, d’autant que les deux-tiers des nuitées sont concentrées sur la période de juillet-août : un projet de réalisation d’hôtel quatre étoiles dans le quartier du Gabut est en cours d’étude, afin de satisfaire une clientèle plus exigeante.
Activités portuaires
Ville principalement tournée vers la mer, La Rochelle est aujourd’hui un complexe portuaire de premier ordre.
Le Vieux-Port, composé de trois bassins offrant 18 appontements et 320 places, dont 70 pour les visiteurs : le bassin du havre d’échouage : 4 appontements, 115 places, l’ancien bassin des chalutiers : quatre appontements pour l’accueil des navires de grande plaisance et le bassin des yachts : 5 appontements, 90 places.
Port-Neuf, avec une zone à flot de 65 bateaux amarrés sur bouées, et une zone à terre avec un hangar de stockage de 45 places sur 3 étages.
En 2006, en traitant 7,33 millions de tonnes de marchandises sur l’année, il a réalisé la meilleure progression des ports autonomes français avec une hausse de 6,4 % de ses activités[11].
L’histoire du nautisme rochelais, qui remonte bien avant les années 1960, avec notamment Fernand Hervé ou les Chantiers Mallard, prend véritablement son essor avec le projet de construction d’un grand port de plaisance, qui va donner un coup de fouet à l’installation des pionniers de l’industrie nautique. Le chantier navalDufour yachts l'un des premiers constructeurs de navires de plaisance de France et Europe. La filière s’est structurée au fur et à mesure de l’implantation des chantiers de plaisance, arrivés par la suite, dont Amel et Fountaine Pajot, et ce jusque dans les années 1970. Dans les années 1980 et 1990, le chantier Marc Pinta est l'un principaux constructeurs de voiliers de course, pour des skippers comme Christophe Auguin et surtout Isabelle Autissier.
Aujourd’hui, l’agglomération rochelaise a su conserver sa place de leader mondial de la filière. Elle regroupe plus de 190 entreprises dans l’industrie nautique, dans tous les métiers, de la conception à l’aménagement, pour plus de 2 500 emplois directs. La filière nautique réalise un chiffre d’affaires de plus de 2,3 millions d’euros, dont 20 % à l’exportation. Chaque année, 700 unités sortent des chantiers navals rochelais : voiliers en bois, bateaux en aluminium, catamarans de croisière et de sport, navires de pêche et de promenade, monocoques de série et haut de gamme, bateaux de course, etc.
Industrie ferroviaire
En 1917, les troupes américaines investirent les locaux de la gare alors en construction pour y établir un chantier de montage de wagons destinés à l’approvisionnement de leurs troupes.
La guerre terminée, la construction ferroviaire continua sur un site situé le long de la ligne Paris-La Rochelle, à Aytré, commune située à la périphérie de La Rochelle. Les EIC (Entreprises Industrielles Charentaises) se spécialisèrent dans la construction de voitures voyageurs (dont bon nombre pour la compagnie des wagons-lits) et des autorails (les Paulines du Midi). Racheté par le groupe Brissonneau et Lotz, elles construisirent de nombreuses locomotives diesels (BB 63000, BB 67000), les voitures du métro de Mexico, du Caire, de Montréal, de Santiago du Chili... Intégrées au groupe Alstom, qui dispose d’une usine à Aytré, elles construisent des voitures Corail, puis celle du TGV, du TGV sud-coréen, les autorails X 72500 et à l’heure actuelle des tramways pour différentes villes : Nantes, Bordeaux...
La division rochelaise Rhodia est, depuis , le siège international du groupe Rhodia (anciennement Rhône-Poulenc) et appartient à la division chimie fine du groupe. C'est également le principal site de production du groupe. L'entreprise élabore des produits à base de terres rares, à partir de minéraux provenant de Chine, qui sont ensuite utilisés dans l’optique, l’électronique, les plastiques, ou encore dans les pots catalytiques. Le site de La Rochelle est le seul au monde à pouvoir séparer et produire industriellement toutes les terres rares et consacre plus de 7 % de son chiffre d’affaires à la recherche.
Ioltech est une entreprise de fabrication d’implantsintra-oculaires et de produits dérivés créée à La Rochelle en 1990 et qui connaît depuis une importante croissance. La société a mis au point un nouveau produit qui est en passe de devenir le numéro un mondial sur le marché des collyres et sur lequel elle possède la propriété industrielle et l’exclusivité mondiale.
Angibaud est une entreprise qui a été créée en 1877 à La Rochelle, et qui s’est spécialisé dans les engrais organiques et hydro-solubles, les amendements et les supports de culture, ainsi que les effluents d'origine industrielle et urbaine. Le site de La Rochelle héberge le siège ainsi que le laboratoire de recherche et développement (auquel est consacré 5 % du chiffre d’affaires du groupe), et est la principale filiale du groupe. Elle produit du guano de poisson, dont 11 % de la production est exportée dans 17 pays.
Industrie automobile
Dans les années 1960, Simca installe une unité de construction automobile à Périgny. Cette usine regroupe plus de 3 000 employés et fait vivre un important tissu de sous-traitants industriels locaux. En 1969, la SEMAT s'installe à La Rochelle et se développe sur le marché des bennes à ordures ménagères et du nettoiement de la voirie.
Dans les années 1980, les conséquences du deuxième choc pétrolier et de la crise économique l'ayant accompagné vont sinistrer l'économie rochelaise. De nombreuses entreprises ferment, et Simca licencie plusieurs milliers de salariés. L'usine prend le nom de Triaxe et devient équipementier pour le groupe PSA. Le , l'industrie automobile connaît un épilogue douloureux avec la liquidation judiciaire de Triaxe.
Par la suite, le terrain est devenu la propriété de la Communauté d'agglomération de La Rochelle, qui a engagé des travaux de dépollution du site, particulièrement pollué par des décennies d'exploitation industrielle automobile. Les travaux de dépollution, effectués par l'entreprise Séché Eco-Industrie, ont duré plus d'un an ( à ) et ont coûté plus de 500 000 euros. Au total, 28 tonnes de dépôts noirâtres hydrocarburés, 227 tonnes de boues chargées de chrome, 21 tonnes de déchets huileux et 417 tonnes de béton et de remblais souillés par des polychloro-biphényles, particulièrement toxiques, en ont été retirés.
Depuis 2001, la SEMAT est la propriété du groupe italienOMB, et a été réorganisée. Désormais, les activités de chaudronnerie et de soudure sont sous-traitées à la société Rombo créée pour l'occasion et filiale à 100 % de la SEMAT. En parallèle, la SEMAT s'est ouverte sur de nouvelles zones commerciales en Italie, en Amérique du Sud et dans les pays de l'Europe orientale[14], et réalise un chiffre d’affaires de 48 millions d'euros.
La zone industrielle de Périgny accueille également Delphi Diesel Systems, équipementier automobile qui fabrique des injecteurs de nouvelle génération, et dont l'usine de La Rochelle a été la première en Europe à produire des systèmes d'injection directe diesel à rampe commune (Common rail). Plus de 900 salariés y sont employés, et ont réalisé un chiffre d’affaires de 100 millions d'euros en 2003.
Depuis 2007, SEMAT a rejoint le Groupe industriel ZOELLER KIPPER dont l’activité et le développement commercial sont voisins de ceux de SEMAT.
Très expérimenté dans le développement et la fabrication de basculeurs de conteneurs, ce Groupe a permis à SEMAT de bénéficier de technologies modernes et fiabilisées, permettant ainsi d’offrir de nouvelles solutions d’optimisation pour les opérations de collecte et de réelles avancées dans le domaine de la sécurité.
Industrie agroalimentaire
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L’hôpital dispose d’environ 1500 lits et places et regroupe plus de 3 000 agents, dont 2 600 salariés de la fonction publique hospitalière et 300 médecins et internes, ce qui en fait le plus gros employeur du département. Son budget s’élève à plus de 160 millions d’euros.