Éric XI ou Éric le Bègue-Boiteux (Erik Eriksson et Erik läspe och halte en suédois), né vers 1216 et mort le , est roi de Suède de 1222 à 1229 et de 1234 à 1250[1].
Biographie
Éric XI Eriksson surnommé Läspe (c'est-à-dire le bègue) est le fils posthume du roi Éric X de Suède et de Richardis de Danemark. Il devient roi à 6 ans après la disparition de Johann Ier, le dernier membre de la dynastie de Sverker Ier. S'il n'a plus de rivaux dans cette famille, il en trouve dans la sienne. Après que les partisans du jeune roi qui est également connu sous le sobriquet de Halte (c'est-à-dire le boiteux)[2] avaient été vaincus le à « Olustrom »[3] par son cousin Knut Lange, il doit se réfugier au Danemark.
Après la mort de Knut Lange, lorsque Éric XI retrouve son trône, il laisse la réalité du pouvoir aux puissants jarls qu'il nomme : Dans un premier temps Ulf Karlsson Fasi (mort en 1248)[4] ensuite Birger Magnusson tous deux issus de la famille des Folkungar. Le second est par ailleurs l'époux depuis 1235/1240 de sa sœur aînée Ingeborg Eriksdatter[5].
Birger Jarl prend la tête d'un expédition au Tavastland en 1238-1239 d'abord victorieux il est battu en 1240 sur les bords de la rivière Néva par les russes du prince Alexandre Iaroslavitch de Novgorod qui y gagne son surnom de « Nevski ».
En 1247, le roi Éric doit encore faire face aux prétentions d'un fils de Knut Lange, Holmger Knutsson qui est vaincu avec ses partisans lors d'un combat à Sparrsätra près d'Enköping en Uppland.
Le prétendant s'enfuit au Gästrikland avant d'être pris et décapité l'année suivante[6]. Les troubles perdurent jusqu'à l'exécution de son frère Filip Knutsson en 1251.
Éric n'ayant pas d'enfant de Katarina Sunasdotter (+1252), fille du jarl Sune Folkasson et de la princesse Elin, et petite fille de Sverker II le Jeune, qu'il avait épousée en 1244 ; le trône revient à sa mort le à son neveu Valdermar Birgersson, le fils du jarl Birger.
Notes et références
↑(en + de) Peter Truhart, Regents of Nations, Münich, K. G Saur, 1984-1988, 4258 p. (ISBN978-3-598-10491-6 et 3-598-10491-X), p. 2849, Art. « Kings of Sweden / Konïge von Schweden.
↑Selon l'Erikskrönika, vers 67-68 « Le roi est un peu bègue, il boite aussi d'un côté ».
↑peut-être Ostra à côté de Torshälla au Södermanland.
↑(de) Vittorio Klostermann, Europäische Stammtafeln, Francfort-sur-le-Main,, Gmbh, (ISBN3-465-03292-6), Die Konïge von Schweden II 1060-1250 aus dem Stenkil'schen, dem Erik'schem und dem Sverker'schem Geschlechte, Volume III, Tafel 115.
↑Corinne Péneau Eriskskrönika Publication de la Sorbonne Paris 2005 (ISBN2859445242). « Le règne d'Erik Eriksson » p. 100-105.
↑Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, 1951, 342 p. (OCLC3005644) p. 229.
Voir aussi
Bibliographie
Ingvar Andersson, Histoire de la Suède… des origines à nos jours, Éditions Horvath, Roanne, 1973.
(en) Philip Line Kingship and state formation in Sweden, 1130-1290 Library of Congres, 2007 (ISBN9789004155787).