L'ancien comté de Deux-Ponts fut créé en 1182 par partage successoral du comté de Sarrebruck, vassal de l'évêché de Metz. Au XIIIe siècle, ce comté fut divisé entre les frères Eberhard Ier et Walram Ier ; le premier forma le comté de Deux-Ponts-Bitche en 1286. L'arrière petit-fils de Walram, le comte Eberhard II de Deux-Ponts, mourut en 1394 sans héritier. En rupture de ban avec sa famille, il légua ses terres aux comtes palatins du Rhin issus de la maison de Wittelsbach, qui étendirent ainsi pour la première fois leurs possessions jusqu’au Palatinat occidental, donnant naissance au duché de Palatinat-Deux-Ponts.
Étienne est marié à Anne, fille de Frédéric III, dernier comte de Veldenz. Lorsque son beau-père est mort, en 1444, il a réglé la succession de ses deux fils Frédéric Ier et Louis Ier. En 1453, il a partagé ses terres entre ses deux fils : l'aîné, Frédéric, devint comte palatin et duc de Palatinat-Simmern et comte de Sponheim ; le cadet, Louis, fut le premier à être reconnu comme comte palatin et duc de Palatinat-Deux-Ponts et comte de Veldenz, le fondateur de la branche de Palatinat-Deux Ponts.
Louis Ier se battait contre les électeurs palatins ; il a perdu beaucoup de domaines et a dû transférer sa résidence de Meisenheim à Deux-Ponts en 1477. Lorsqu'il mourut en 1489, ses descendants donnèrent naissance à plusieurs branches, dont les plus importantes sont celles de Deux-Ponts, dont sont issues les lignées de Neubourg, Birkenfeld/Birkenfeld(de), Veldenz, Cleebourg et Soulzbach. La branche aînée de Deux-Ponts s'éteignit au XVIe siècle, après avoir donné quatre électeurs palatins.
Occupée par les Français, le territoire du Palatinat-Deux-Ponts faisait partie de la République cisrhénane créee en 1797. Incorporé dans le département de Mont-Tonnerre, l'ancien duché est annexée par la France en 1801, en application du traité de Lunéville.
Les terres du duché de Deux-Ponts en Lorraine et en Alsace
Les ducs de Deux-Ponts, princes possessionnés, possédaient de nombreuses terres en Lorraine et en Alsace, cette dernière devenue province française d'Alsace en 1648 et étendue en 1680 : en particulier le comté de la Petite-Pierre et les bailliages de Seltz (bipontin en 1766, souveraineté française reconnue en 1768), de Bischwiller, de Gutemberg et de Hagenbach (ces deux derniers aujourd'hui en Allemagne). La souveraineté française sur d'autres bailliages bipontins, en particulier entre la Lauter et la Queich (dans l'actuel land allemand de Rhénanie-Palatinat) était disputée, comme pour ceux de Bad Bergzabern, Barbelroth, Wegelnbourg et Annweiler mais aussi au sud de la Lauter pour celui de Cleebourg où la souveraineté française n'est reconnue qu'en 1787.
Maximilien Ier adjoignit à cette portion qui lui revint d'autres possessions bavaroises située sur la rive gauche du Rhin pour former le Palatinat rhénan en 1816.