Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Visenc et par divers autres petits cours d'eau.
Varennes est une commune rurale qui compte 261 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Varennais ou Varennaises.
Enregistrée sous le nom de Varennes par l'INSEE et le code postal, le nom historique de la commune est Les Varennes. Ce nom apparaît sur les plaques d'entrée et sortie de village.
Sur le plan historique et culturel, Varennes fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ségreville à 5 km à vol d'oiseau[11], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,6 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Varennes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (76,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune de Varennes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996, 1999 et 2009[21],[19].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Varennes.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 110 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 101 sont en aléa moyen ou fort, soit 92 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2011, 2012 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Toponymie
Le toponyme Varennes est issu du gaulois varrenna, dérivé du gaulois hypothétique *varros « poteau », d'où varenne (occitan varenna). Il s'agit du même terme que le français garenne, mais sans l'influence du germanique sur la consonne initiale v cf. occitan vesc « gui », français gui de même étymologie.
Les Varennes à cette époque étaient administrées par un bailli et trois consuls, dont un noble, avec des annexes dont Mourvilles-Basses, Saint-Germier, une partie de Mauremont et Esquille dans Trébons. Esquille était une petite commune située entre Mauremont, Saint-Germier et les Varennes. Arrivés aux Varennes, les deux agents du roi sont obligés de s'adresser au bayle du village qui représentait le seigneur, faute de n'avoir pu rencontrer les consuls qui étaient allés assister à une noce à Mourville. Ils destituèrent le bayle en tant que représentant d'Arnaud de Château-Verdun, et le nommèrent représentant du roi. En signe de prise de possession au nom du roi, après avoir adressé un inventaire des biens d'Arnaud, ils firent clouer une fleur de lys sur la porte de la maison du seigneur appelée fortulatum[24].
C'est le que la terre des Varennes fut donnée à Pierre de Puybusque qui avait joué dans l'affaire de la succession de Foix un rôle important, et qui avait déjà Maurémont.
En 1521 François de Saint-Félix épousa Antoinette de Puybusque qui lui apporta en dot diverses terres dont les Varennes.
En 1582, son petit-fils, Claude, fit construire le château actuel, probablement à l'emplacement du fortulatum dont il est parlé en 1398, sur les plans et devis de Dominique Bachelier, fils de l'architecteNicolas Bachelier.
À cette époque en effet, le Lauragais est appelé Pays de Cocagne en raison de la richesse apportée par le pastel. Le château des Varennes est l'un des célèbres châteaux du pastel en Lauragais[25]. La richesse apportée par cette plante lui vaut aussi l'un des premiers impôts sur la fortune à l'occasion de l'attribution d'office de ses armoiries par d'Hozier à la suite de l'édit de 1696, à moins que ce soit l'effet de la richesse apportée par le froment.
À la suite de l'achèvement de la construction du canal du Midi en 1681, une nouvelle richesse bénéficie en effet au village. Au XVIIIe siècle le château devient l'un des châteaux du froment. Il est alors modifié par la construction d'une cour en fer à cheval ; dans cette cour, une centaine d'anneaux en fer servent à attacher les chevaux lors des foires. Côté sud, le château des Varennes s'ouvre sur un parc de trois hectares avec une belle vue sur les coteaux du Lauragais et au loin la chaîne des Pyrénées.
Le château des Varennes est resté dans la famille des Saint-Félix jusqu'au XVIIIe siècle, puis toujours dans la même famille par descendance féminine jusqu'à aujourd'hui[26], où 23 générations de la même famille se sont succédé. La famille vit dans une partie du château et certaines chambres d'hôtes sont disponibles.
Les armes des Varennes ont été attribuées par d'Hozier en 1696[27].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 100 habitants et 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de onze[28],[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2021, la commune comptait 261 habitants[Note 3], en diminution de 0,76 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 181 personnes, parmi lesquelles on compte 77,5 % d'actifs (72,5 % ayant un emploi et 5,1 % de chômeurs) et 22,5 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 31 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 134, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,6 %[I 11].
Sur ces 134 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,1 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités
19 établissements[Note 6] sont implantés à Varennes au [I 14].
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 19 entreprises implantées à Varennes), contre 19,8 % au niveau départemental[I 15].
Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 7] (onze en 1988)[42],[Carte 5].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Sicoval[43].
Transports
Le village de Varennes est desservi par la ligne de bus 201 de Tisséo, offrant un service régulier vers Toulouse tout au long de la journée du lundi au vendredi.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41]
↑« Fiche communale de Varennes », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].