Lecture avant une attaque le : faute de véhicules blindés ou de camions, les fusiliers soviétiques combattent à pied, parfois portés sur les plages arrières des T-34.
Les troupes de fusiliers remontent à l'armée impériale russe, les fusiliers désignant une partie de l'infanterie russe lors de la Première Guerre mondiale, puis la quasi-totalité de celle soviétique. En 1941, l'Armée rouge entre en guerre avec une force terrestre composée surtout de corps de fusiliers (стрелковые корпуса), regroupant les 198 divisions de fusiliers, épaulés par 29 corps mécanisés (механизированный корпуса). La levée de nouvelles unités lui a permis de terminer le conflit avec le total gigantesque de 526 divisions de fusiliers (toutes en sous-effectifs)[1].
Une division de fusiliers motorisés (théoriquement de 8 500 à 12 000 personnes) regroupe deux à trois régiments de fusiliers motorisés, un à deux régiment(s) de chars, un régiment d'artillerie automotrice, un régiment de missiles antiaériens, un bataillon de reconnaissance, un bataillon antichar, un bataillon du génie, un bataillon de transmissions, un bataillon de soutien logistique et un bataillon médical.
Une brigade de fusiliers motorisés (environ 3 400 personnes le plus souvent avec 120 BMP, 41 chars T-72/T-80 et 36 BTR) comporte trois bataillons de fusiliers motorisés, un bataillon de chars, un bataillon de reconnaissance, deux bataillons d'artillerie automotrice, un bataillon de lance-roquettes, un bataillon antichar, deux bataillons de missiles antiaériens, un bataillon de génie, un bataillon de soutien logistique, une compagnie de guerre électronique, une de défense NBC, une de tireurs d'élite et une médicale.
Un régiment de fusiliers motorisés (environ 2 400 personnes) engerbe trois bataillons de fusiliers motorisés, un bataillon de chars, un bataillon d'artillerie automotrice, une batterie antiaérienne, une batterie antichar, une compagnie de reconnaissance, une du génie, une de transmissions, une de défense NBC, une de soutien logistique et une médicale.
Il y a plusieurs types de bataillons de fusiliers motorisés, ceux équipés de véhicules de combat d'infanterie (461 personnes et 37 BMP-2 ou BMP-3), ou ceux avec des véhicules blindés de transport (539 personnes et 44 BTR-80, BTR-82 ou MT-LB). Ces bataillons sont tous composés de trois compagnies (chacune articulée en trois pelotons de trois véhicules), d'une batterie de mortiers (huit Sani, Podnos ou Vasilek), une section de lance-grenades (six Plamya), une antichar (neuf missiles Metis), une de transmissions, une médicale et une de soutien (transport, maintenance, cuisine et hygiène)[2].
Dans les cas de la guerre du Donbass puis de l'invasion de l'Ukraine, les divisions et les brigades n'ont pas été engagées intégralement, mais sous forme d'un ou deux BTG (groupe tactique de bataillon, composé théoriquement de 800 à 900 personnes), car les conscrits ne pouvaient pas être envoyés au front dans un premier temps (la Constitution interdit de forcer ces derniers à se battre hors de la fédération).
15e régiment de fusiliers motorisés de la Garde Chavlinski (« de Chavli », pour sa capture lors de l'offensive Siauliai en juillet 1944), no 31134, à Kalininets ;
114e régiment de fusiliers motorisés Doukhovsko-Khinganski (« de Doukhovchtchina et du Khingan », pour la reprise de la première en septembre 1943 et le franchissement du second lors de l'offensive de Mandchourie en août 1945), no 24776, à Oussouriïsk ;
143e régiment de fusiliers motorisés, no 21634, à Sergeïevka ;
394e régiment de fusiliers motorisés, no 25573, à Sergeïevka ;
↑Jean Lopez, Nicolas Aubin et Vincent Bernard (ill. Nicolas Guillerat), Infographie de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Perrin, (ISBN978-2-262-06825-7), p. 46.
↑(en) Lester W. Grau et Charles K. Bartles, The Russian Way of War : Force structure, tactics, and modernization of the Russian Ground Forces, Fort Leavenworth, Foreign Military Studies Office, (lire en ligne [PDF]), p. 210.