Né à Porto-Novo capitale du Dahomey, dans une famille chrétienne du Sud du pays originaire d'Abomey, il fit à Porto-Novo ses études primaires à l'école catholique Saint-Joseph, secondaires au collège Notre-Dame de Lourdes puis au lycée Béhanzin, où il obtint en 1968 un baccalauréat de philosophie. La même année, il s'envole pour Brazzaville dans le but d'entamer des études de droit qui le mèneront successivement à Orléans, puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il obtint un doctorat d'État en droit en [1]. Enfin, en 1985, il est reçu major ex-aequo de sa promotion au concours d'agrégation en droit et sciences politiques.
Il est marié et père de cinq enfants.
Il fut membre d'abord du présidium qui a dirigé les travaux de la Conférence nationale des Forces Vives de la Nation, ensuite du Haut Conseil de la République (HCR), organe législatif durant la transition et enfin membre de la commission constitutionnelle qui a rédigé la Constitution de la République du Bénin en 1990 au lendemain de la Conférence nationale des Forces Vives de la Nation. De 1991 à 1996, il fut successivement[2] ministre des Affaires étrangères, garde des Sceaux, ministre de la Justice, ministre chargé des Relations avec les institutions et porte parole du gouvernement du président Nicéphore Dieudonné Soglo. De 1996 à 2008, il retourna à l’université et fut, en accord avec l’UNESCO nommé titulaire de la chaire UNESCO des droits de la personne et de la démocratie à l’université nationale du Bénin (UNB). À partir du , il est conseiller à la Cour constitutionnelle du Bénin.
Le , il a été élu président du troisième mandat de la Haute Cour de justice du Bénin[3], et réélu le pour un deuxième mandat[4].
Composée de 13 membres, dont six députés, six des sept membres de la Cour constitutionnelle à l’exception de son président, et du président de la Cour suprême, la Haute cour de justice est compétente pour juger le président de la République et les membres du gouvernement en raison de faits qualifiés de haute trahison, d’infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que pour juger leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’État.
Reconduit par le bureau de l'Assemblée nationale pour un nouveau mandat à la Cour constitutionnelle, il en a été élu le président le .
Sélection de publications
« Le contrôle de la légalité et la protection des administrés au Bénin », in Revue béninoise des sciences juridiques et administratives, no 5,
« La décentralisation au Bénin : mythe ou réalité ? », in Revue béninoise de sciences juridiques et administratives, no 7, 1986, p. 1-15
« Requiem pour la Chambre administrative ? », in Revue juridique et politique. Indépendance et coopération, no 10, 1988, p. 1-10
« Droit constitutionnel. Différents régimes politiques », in Juris-Info,
« Le régime semi-présidentiel : la double illusion », in Juris-Info, n° 14, , p. 1-14
Les droits de l'homme au Niger : « théories et réalités », Université Abdou Moumouni, Niamey, 2001 (sous la direction de Théodore Holo)
Quelle contribution de l'Afrique de l'Ouest à la tradition universelle des droits de l'homme ? : Colloque d'Abidjan (13, 14 et ), CERAP, Abidjan, 2006 (sous la direction de Denis Maugenest et Théodore Holo)
Frédéric Joël Aivo, Le président de la République en Afrique noire francophone : Genèse, mutations et avenir de la fonction, L'Harmattan, 2007 (préface de Théodore Holo)
« Émergence de la justice constitutionnelle », in Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, no 129, La démocratie en Afrique, , p. 101-114
Serge Armel Attenoukon, L'Afrique, poubelle de l'Occident ? : la gestion des déchets dangereux, L'Harmattan, 2009 (préface de Théodore Holo)
Horace Adjolohoun, Droits de l'homme et justice constitutionnelle en Afrique : le modèle béninois : à la lumière de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, L'Harmattan, 2011 (préface de Théodore Holo)
Décorations
Théodore Holo est récipiendaire des distinctions suivantes[5] :
↑Étude d'un régime militaire : le cas du Dahomey (1972-1977), Université Paris 1, 1979 (doctorat d'État de Droit public) [1]
↑Fraternité, cité par l'Ambassade de France à Cotonou [2]
↑« Haute cour de justice : Théodore Holo élu président », La Nouvelle Tribune, 25 juin 2009 [3]
↑« Interview exclusive de Théodore Holo juste après sa réélection : "La loi organique sur la Haute Cour de Justice doit être revue" », L'Événement précis, 5 décembre 2011 [4]
Emmanuel V. Adjovi, Une élection libre en Afrique : la présidentielle du Bénin (1996), Karthala, Paris, 1998, 181 p. (ISBN2-86537-835-7)
Frédéric Joël Aivo, Le juge constitutionnel et l'état de droit en Afrique : l'exemple du modèle béninois, L'Harmattan, 2006, 222 p. (ISBN9782296002982)
(en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, « Théodore Holo », in Historical Dictionary of Benin, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2012 (4e éd.), p. 202 (ISBN9780810873735)
Frédéric Joël Aivo, Jean du Bois de Gaudusson, Christine Desouches, Joseph Maïla (dir.), L'amphithéâtre et le prétoire, Au service des droits de l'homme et de la démocratie, Mélanges en l'honneur du Président Robert Dossou, L'Harmattan, 2020, 2000 p., (ISBN978-2-343-19662-6)