Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Libre, le Sou, le ruisseau de Caulière et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « hautes Corbières », les « Corbières occidentales » et la « vallée de l'Orbieu ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Termes est une commune rurale qui compte 48 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 326 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Termois ou Termoises.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographiqueRhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Libre, le Sou, le ruisseau de Caulière, le ruisseau Coume de Lierre, le ruisseau de Font Taulier, le ruisseau de la Bruyère, le ruisseau de la Clape, le ruisseau de la Garrigue, le ruisseau de Menou, le ruisseau des Abellanies, le ruisseau des Canals et le ruisseau des Grataillais, qui constituent un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Libre, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Palairac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Saint-Martin-des-Puits, après avoir traversé 6 communes[5].
Le Sou, d'une longueur totale de 17,2 km, prend sa source dans la commune de Massac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Vignevieille, après avoir traversé 4 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 864 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mouthoumet à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
la « vallée de l'Orbieu », d'une superficie de 17 765 ha, servant d'habitat, entre autres, pour le Barbeau méridional et du Desman des Pyrénées en limite nord de répartition[15]
les « Corbières occidentales », d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[16] ;
les « hautes Corbières », d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[18] :
la « clape de Termes et pech Sec » (536 ha), couvrant 2 communes du département[19], et
la « vallée du Sou à Termes » (751 ha), couvrant 3 communes du département[20]
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] :
les « Corbières centrales » (68 810 ha), couvrant 56 communes dont 54 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[21].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Termes.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Termes est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (61,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1996, 1999, 2000, 2005, 2009, 2014 et 2018[28],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 31,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 70 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 64 sont en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Olivari Bernardi de Termino en 1061[30], Castello quem vocant Termen vers 1084[31], Petro Oliverii de Terme vers 1084[32], Castel de Terme, vers 1112[33], Castello qui vocatur Termen en 1139[34], Castrum de Terminis en 1110[35] et en 1179[36], de Terme en 1118[35], Termen en 1139[35], de Termene en 1179[35], Termas castrum Termarum vers 1212[37], Termes Terminis en 1215[38], Olivarius de Terminis, Bernardi de Terminis, Domino de Termino, castrum de Termes en 1228[39], de Terminus en 1260[35], apud de Termenas en 1262[35], Li chastiaus de Termes[40] et Castrum Termarum XIIIe siècle[35].
De l'occitan terme (tertre, colline, flanc de montagne, coteau)[35].
Termes[41] était, avant la conquête du Roussillon, une des cinq forteresses défendant les frontières du Languedoc avec Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse et Puylaurens. Par un acte de 1110, Termes est attribué au Narbonnais. Les seigneurs de Termes, tapis en leur repaire, véritable nid d’aigle, profitaient de cette position pour se vendre tantôt à la France, tantôt à l’Espagne, se donnant au plus offrant. Raymond III, comte de Toulouse, en 1179 rend hommage au roi d’Aragon et reçoit le Termenès. En 1236 le Termenès est cédé au roi Louis. Jusqu’au traité des Pyrénées, en 1659, cette région demeure une marche, frontière avec l’Espagne.
Enseignant retraité Conseiller général puis départemental
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Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].
En 2021, la commune comptait 48 habitants[Note 4], en augmentation de 37,14 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 27 personnes, parmi lesquelles on compte 73,3 % d'actifs (60 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 26,7 % d'inactifs[Note 5],[I 2]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 5]. Elle compte 12 emplois en 2018, contre 16 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 19, soit un indicateur de concentration d'emploi de 62,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,3 %[I 6].
Sur ces 19 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 10 travaillent dans la commune, soit 52 % des habitants[I 7]. Pour se rendre au travail, 71,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 19 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 8].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
4 établissements[Note 6] sont implantés à Termes au [I 9].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 4 entreprises implantées à Termes), contre 8,8 % au niveau départemental[I 10].
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[47], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est l'élevage d'équidés et/oud' autres herbivores[Carte 6]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (onze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 157 ha[49],[Carte 7],[Carte 8].
Le village a été restauré grâce à un programme national et a reçu le Prix Spécial du jury des trophées de l'aménagement urbain en 2006.
Le château fort et ses abords sont classés au titre des sites naturels depuis 1942[51].
Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame date de la fin du XIIe siècle et a été rénovée au XIXe siècle. Elle a été inscrite monument historique par arrêté du [52]. Elle est ouverte aux horaires de l'accueil du château.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[48].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )