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Michel Mortez (Jean Rochefort), animateur radio, sillonne la France avec Rivetot (Gérard Jugnot), pour animer depuis plus de 25 ans le jeu quotidien La Langue au chat. Rivetot apprend, alors qu'il téléphone à ses collègues, que l'émission va être supprimée. Par amitié et affection pour Mortez, il décide de le lui cacher, détournant les lettres et coups de téléphone, jusqu'à simuler une émission qui n'est en réalité pas diffusée.
Mortez, qui vient d'apprendre la fin de son émission, lui demande de cesser la supercherie. Ensemble ils retournent à Paris et obtiennent une adaptation de la grille horaire, l'émission passant désormais tous les deux jours. Cependant, Mortez, fatigué de son rôle de vieil animateur, craque et s'enfuit lors d'un direct. Les mois passent, et au détour d'un centre commercial, Rivetot découvre son ami faisant des animations de supermarché. Lui-même a été renvoyé de la station et Mortez lui propose de l'accompagner désormais dans ses périples. Ensemble, ils repartent sur les routes.
La scène de Mortez perdu parmi les mouettes est filmée après la fin du tournage principal, dans la plus grande décharge à ciel ouvert de France (« décharge de la Crau », jouxtant le quartier d'Entressen à Istres[2]), simplement avec Jean Rochefort, le réalisateur et deux cadreurs. Une seule prise suffit, car, confie Patrice Leconte : « les mouettes sont difficiles à diriger ! »[réf. nécessaire]
Musique
Le film est marqué par la chanson Il Mio Rifugio, présente au début et à la fin. Celle-ci est à l'origine composée et écrite par François Bernheim en 1976 (Le Refuge[3]). Richard Cocciante signe cette adaptation en italien avec une interprétation piano-voix spécialement pour le film.
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Le film réalise un box-office de 597 758 spectateurs[4].
Après n'avoir remporté qu'un César (meilleure affiche), l'équipe sera très déçue. Lors du Festival Feux croisés en 2015, le réalisateur raconte qu'après la cérémonie, il retrouve Jean Rochefort au Fouquet's et lui demande : « Alors, pas trop déçu ? », et Rochefort lui répond : « Quand même, quelle branlée ! ». Patrice Leconte ajoute par ailleurs détester l'affiche du film[réf. nécessaire].
Comme il le confie lors de l'édition 2015 du Festival Feux croisés qui lui est consacré, Patrice Leconte sort du succès du film d'action Les Spécialistes, ce qui lui permet un peu plus facilement d'obtenir des fonds pour lancer la production de Tandem, dont le scénario était déjà prêt avant celui des Spécialistes. Au regard de son tournage précédent, il confie également que celui-ci fut « presque artisanal », avec une équipe restreinte, qui dormait sur les lieux mêmes du tournage : « Je dormais dans la chambre 18 et descendais tourner dans la 14. »
Le personnage de Mortez est complexe. Par moments, sa notoriété le fait se comporter comme une rock star. À d'autres, il se voit comme un personnage ringard, qui passe sa vie sur les routes quand toutes les décisions importantes, y compris celles le concernant, se prennent à Paris à son insu. Rivetot est partagé entre d'une part son estime pour Mortez (admiration qui est nourrie à l'écran par le véritable sentiment que porte Gérard Jugnot envers Jean Rochefort[5]) et d'autre part le décalage qu'il perçoit entre le personnage public et le drame humain vécu par la personne privée (solitaire, mythomane et dépendant au jeu).
Le film s'inspire du Jeu des mille francs, et de son animateur vedette, Lucien Jeunesse[6]. Celui-ci avait cependant peu apprécié le film, s'estimant « ridiculisé » par Patrice Leconte[7]. Des années plus tard, Jean Rochefort souhaita le rencontrer à l'occasion de l'enregistrement d'une interview radiophonique, pour lever ce malentendu, mais Lucien Jeunesse refusa.
Ce film marque par ailleurs le premier rôle dramatique important de Gérard Jugnot qui jusqu'alors avait surtout été employé dans des rôles comiques, notamment au sein de la troupe du Splendid. En sus, l'acteur change son image en se rasant la moustache et en portant un complément capillaire dans le film.