Il est né dans la famille de huit enfants d'un enseignant russe, Mikhaïl Constantinovitch Tretiakov, et de son épouse Elfriede (dite Elisabeth) Meller, de confession luthérienne et d'ascendance allemande et hollandaise[1]. Tretiakov termine ses études secondaires au lycée de Riga en 1913.
Il voyage en 1930-1931 en Allemagne, en Autriche et au Danemark. C'est à l'occasion de ce voyage qu'il noue des contacts étroits avec Brecht et Piscator. Il défend les positions les plus radicales de l'avant-garde esthétique soviétique, fidèle au futurisme russe. Néanmoins, en 1934, il se rallie au réalisme socialiste dans l'espoir d'un rapprochement international des écrivains luttant contre le fascisme. Il n'est pas épargné par les purges de 1937, arrêté et emprisonné à la prison moscovite de Boutyrskaïa avant d'être fusillé.
Il a entretenu une importante correspondance avec Bertolt Brecht, rencontré lors d'un séjour à Berlin en 1931 et qui le considérait comme un « maître ». Tretiakov est l'un des premiers traducteurs de Brecht en russe[3].
L'actrice Olga Tretiakova a été sa femme.
Traductions en français
Dans le front gauche de l'art, Maspéro, 1977
Hurle, Chine ! et autres Pièces, L'Âge d'Homme, 1990
(ru) Сергей Третьяков. От Пекина до Праги. Путевая проза 1925–1937 годов [Sergueï Tretiakov. De Pékin à Prague. Prose de voyage 1925-1937] (Очерки, «маршрутки», «путьфильмы» и другие путевые заметки), Saint-Pétersbourg, éd de l'université européenne de Saint-Pétersbourg, 2020, 496 pages.