Semanario Pintoresco Español est une publication périodique culturelle fondée à Madrid (Espagne) en 1836 par Ramón de Mesonero Romanos.
Le Semanario Pintoresco Español est fondé par Ramón de Mesonero Romanos[2],[3] en 1836 comme une revue hebdomadaire publiée tous les dimanches à Madrid à partir du 3 avril 1836[4],[5]. Mesonero Romanos souhaite que la revue suive le modèle d'« entreôt pittoresque[N 1] » qui triomphe en Angleterre et en France, qu'il définit par quatre concepts : apolitisme, instruction, variété et bon marché[N 2],[3].
Afin de créer la revue, il importe de France sa presse mécanique, d'une grande avancée technique : il introduit la gravure sur bois qui permet d'imprimer la gravure en même temps que le texte et permet de copier à l'infini[3].
Du 2 janvier 1848 au dernier numéro, la revue affiche le sous-titre « Lecture familiale, encyclopédie populaire[N 3] ».
La revue a joui d'une grande diffusion pour l'époque : 6 000 abonnés[3].
Selon Trancón Lagunas, Semanario Pintoresco Español aurait formé, avec El Museo Universal et Museo de las Familias la trilogie des revues les plus importantes du siècle [en Espagne] jusqu'à la Révolution de 1868[N 4].
Sont fréquemment incluses dans la publication des « légendes et traditions espagnoles, contes, romans et biographies romancées[N 5] » dans un contenu éclectique[7], mais dont la thématique costumbriste est la plus importante[7],[2]. Mesonero Romanos était opposé au romantisme et au classicisme et souhaitait « populariser au plus grand nombre les connaissances utiles et agréables[N 6] » concernant les sciences, la littérature et les arts[3].
La revue est organisée en sections fixes comme « Costumbres » (mœurs), « España pintoresca » (l'Espagne pittoresque), « Bellas Artes » (beaux-arts), « Crítica literaria » (critique littéraire), etc.[3].
La revue est décrite comme la revue qui, en Espagne, « a consolidé le modèle de publication familial, de divulgation et de loisirs[N 7]. »
Ángel Fernández de los Ríos (es), le dernier directeur de la revue[8], a pu s'entourer de la collaboration d'auteurs comme Ramón de Mesonero Romanos lui-même, Teodoro Guerrero y Pallarés[5], Juan Ariza (es)[2], Antonio Gil y Zárate[3], Manuel Bretón de los Herreros (es)[3], Eugenio Hartzenbusch e Hiriart (es)[3], Carolina Coronado[3], Fernán Caballero[3], et de poète tels que José Zorrilla[3], Salvador Bermúdez de Castro (es)[3], Enrique Gil y Carrasco (es)[3].
Pour la réalisation graphique, de nombreux illustrateurs et graveurs ont été sollicités, comme Vicente Urrabieta (es)[9], Bernardo Rico y Ortega[10], Cecilio Pizarro[11], Vicente Castelló[12], Antonio Bravo[13], Calixto Ortega[14], Carlos Múgica y Pérez (es)[15], Fernando Miranda[16], Manuel Lázaro Burgos[17], Ildefonso Cibera[18], Cruz[19], Félix Batanero (es)[20], Eusebio Zarza[21], José Méndez[22], Murcia[23], Coderch[24], José María Avrial y Flores (es)[25], Jesús Avrial y Flores[26], Francisco Lameyer y Berenguer[3], ou encore Leonardo Alenza.
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