Elle a comme sous-titre « Periódico de ciencias, literatura, artes, industria y conocimientos útiles » (« Périodique de sciences, littérature, arts, industries et autres connaissances utiles »)[3].
Son directeur principal est le journaliste républicain Nemesio Fernández Cuesta[7], à propos duquel Cecilio Alonso affirme qu'il a mené la revue à dépasser les limites de la neutralité politique au-delà de ce qui serait considéré comme normal pour une revue illustrée d'art, littérature et sciences[8].
Après environ treize ans d'existence, El Museo Unviersal publie son dernier numéro le , après qu'Abelardo de Carlos l'a acheté puis lui a substitué La ilustración española y americana, dont les premiers numéros évoquent « El Museo Universal » dans son sous-titre[1].
Selon Charnon-Deutsch, l'arrivée de la revue — ainsi que son successeur, La Ilustración Española y Americana — a fait que « l'Espagne voie enfin une revue espagnole illustrée qui combine les nouvelles du jour avec une vision monumentale de son passé national[N 2] ». Selon Trancón Lagunas, il aurait fait partie, avec Semanario Pintoresco Español et Museo de las Familias de la « trilogie des revues les plus importantes du siècle [en Espagne] jusqu'à la Révolution de 1868[N 3] », de même que l'hémérothèque de la Bibliothèque nationale d'Espagne, qui associe également La ilustración (1849-1857) à cette sélection[1].
Collaborateurs
À partir de 1865, la revue intègre un nouveau collaborateur de grande qualité, l'écrivain Gustavo Adolfo Bécquer[11], qui deviendra directeur littéraire l'année suivante. Nemesio Fernández Cuesta y Picatoste avait été le premier directeur, mais il a été relevé par León Galindo de Vera par suite de ses velléités politiques[1].
Toute la revue est illustrée de nombreuses gravures sur bois, aussi bien originales que reproduites à partir des principales revues étrangères. Pour Gómez Aparicio et Mari Cruz Seoane, l'image prend une telle importance qu'elle fait partie de l'information, et en fait une revue graphique plutôt qu'une revue illustrée[1]. C'est ainsi que des dizaines de portraits, de paysages, de scènes de mœurs, de monuments, d'allégories y seront estampées. La revue était par ailleurs célèbre pour ses calendriers annuels, pleins d'illustrations et de textes des artistes de la revue[1].
↑À noter que cette revue a célébré son 25e anniversaire en 1882 alors qu'elle avait été fondée en 1869 : considérer que la date de fondation de cette revue est en fait celle d'El Museo Universal (en 1857) montre à quel point ces deux revues sont liées[5]. D'ailleurs, El Museo Universal avait été acquise par, Abelardo de Carlos(es), le propriétaire de La Ilustración Española y Americana[6].
↑Texte original : « España viera por fin una revista española ilustrada que combinara noticias del día a día con una visión monumental de su pasado nacional[9]. »
↑Texte original : « la trilogía de revistas más importantes del siglo [en España] hasta la revolución del 68[10]. »
↑Valeriano Domínguez Bécquer est cité par Márquez[13] : il semblerait qu'il signait fréquemment avec ses initiales, « V. B. » : « À partir de 1865, les vignettes signées avec les initiales de Vaeriano Bécquer, « V. B. », devinrent relativement fréquentes, aussi bien dans la revue que dans l'almanach annuel que distribuait El Museo Universal à ses abonnés[14]. »
↑Bien que Márquez cite Daniel Urrabieta Vierge[13], il est possible qu'il se soit en fait agit de son père, Vicente Urrabieta(es) : en effet, le premier, né en 1851, signait « Vierge » et pas « Urrabieta », et selon la bibliographie consultée, il a très peu travaillé pour des publications en Espagne avant de partir en France vers 1869-1870.
↑Cecilio Alonso cite un certain « Carlos Ribera »[7]. Dans la Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX de Manuel Ossorio y Bernard (1868), n'apparaissent que deux artistes au nom de « Ribera » : Carlos Luis de Ribera y Fieve et Juan Antonio de Ribera, tous les deux peintres[17]. Il est donc possible qu'Alonso fasse référence au premier.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(es) Cecilio Alonso, « Las revistas de actualidad germen de la crónica literaria. Algunas calas en la evolución de un género periodístico entre 1845 y 1868 », Anales de literatura española, Valence, Université d'Alicante, no 25, , p. 45-67 (ISSN0212-5889, lire en ligne).
(en) Lou Charnon-Deutsch, Hold That Pose : Visual Culture in the Late Nineteenth-Century Spanish Periodical, Penn State Press, (ISBN978-0-271-04714-0, lire en ligne).
(es) Rafael Fraguas, « Grabados para un espejo social », El País, Madrid, (lire en ligne).
(es) Miguel B. Márquez, « D. Abelardo de Carlos y "La Ilustración Española y Americana" », Ámbitos: Revista internacional de comunicación, nos 13-14, , p. 185-209 (ISSN1139-1979, lire en ligne).
(es) Manuel Ossorio y Bernard, Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX, vol. 2, Madrid, Imprenta de Ramón Moreno, (lire en ligne).
(es) Bernardo Riego, La construcción social de la realidad a través de la fotografía y el grabado informativo en la España del siglo XIX, Ed. Universidad de Cantabria, , 425 p. (ISBN978-84-8102-287-2, lire en ligne).
(es) Jesús Rubio Jiménez, La fama póstuma de Gustavo Adolfo y Valeriano Bécquer, Saragosse, Universidad de Zaragoza, , 211 p. (ISBN978-84-15031-66-6, lire en ligne).
(es) Jesús Rubio Jiménez, Pintura y Literatura en Gustavo Adolfo Bécquer, Fundación José Manuel Lara, , 451 p. (ISBN978-84-96556-83-6, lire en ligne).
(es) Augusto Ferrán, « El puñal », dans María Montserrat Trancón Lagunas, El cuento español en el siglo XIX. Autores raros y olvidados, Lleida, Universitat de Lleida, (ISBN9788484095491, lire en ligne).
(es) María Monserrat Trancón Lagunas, La literatura fantástica en la prensa del romanticismo, Institució Alfons el Magnánim, (ISBN84-7822-331-2).