Diplômé en génie mécanique, il est enseignant à l'Académie de police au milieu des années 1990. Il rejoint ensuite les forces de l'ordre et y occupe plusieurs responsabilités avec le grade de commissaire. Il est nommé directeur général adjoint de la police en , puis directeur général en .
Il devient ministre de l'Intérieur en dans un gouvernement social-démocrate, mais démissionne au bout de 18 mois pour concourir aux élections législatives sous les couleurs de l'Union lituanienne agraire et des verts (LVŽS), parti centriste dont il n'est pas membre. À l'issue de ce scrutin, il est désigné Premier ministre et forme une coalition avec les sociaux-démocrates.
Biographie
Formation et débuts professionnels
Il accomplit ses études secondaires à Marijampolė dans le sud de la RSS de Lituanie et les achève en . Il s'inscrit alors à l'université technique Gediminas de Vilnius où il étudie le génie mécanique.
Diplômé en , il obtient aussitôt un poste de lecteur universitaire assistant au département de droit et de tactiques professionnelles de l'Académie lituanienne de police.
Débuts dans la police
Après une carrière universitaire de quatre ans, il décide de rejoindre les forces de police. En il devient donc commissaire de l'unité de police routière de la municipalité du district de Trakai. Il reste en poste un an, puisqu'il est nommé en commissaire de la division d'organisation du service de la police routière à la direction centrale de la police lituanienne.
Cadre puis chef
Il poursuit son ascension professionnelle en avec sa désignation aux fonctions de chef du service de supervision routière de la police. Il est promu chef du service de protection des hautes personnalités en , puis commissaire des patrouilles de la route deux ans plus tard. Cette même année , il obtient une maîtrise en droit à l'université Mykolas Romeris.
En , il devient directeur général adjoint de la police lituanienne. Il abandonne cette responsabilité trois ans plus tard pour exercer celle de directeur général de la police.
Bref ministre de l'Intérieur
Le , il est nommé à 44 ans ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de coalition du Premier ministre social-démocrate Algirdas Butkevičius. Il remet sa démission moins de deux ans plus tard, le .
Premier ministre
Saulius Skvernelis reçu le à Riga par la présidente de la Saeima lettonne Ināra Mūrniece.
Le , Saulius Skvernelis est nommé à 46 ans Premier ministre par le Seimas[2]. La liste des 14 ministres est dévoilée par la présidente de la République Dalia Grybauskaitė sept jours plus tard[3] et Skvernelis présente officiellement son programme le suivant aux députés[4]. Lors d'un vote le , le Seimas accorde sa confiance au gouvernement par 86 voix pour, trois contre et 40 abstentions[5]. Outre son partenaire de coalition, Skvernelis reçoit l'appui de l'Action électorale polonaise de Lituanie (LLRA), de trois députés d'Ordre et justice (TT) et d'un indépendant[6].
Son gouvernement présente en un projet de loi intitulé « L’État lituanien, qui a été occupé de 1940 à 1990, n’a pas participé à la Shoah ». Le texte dispose que « ni la Lituanie ni ses dirigeants n’ont participé au génocide ». Le texte est vivement critiqué par des historiens et survivants du génocide en raison de la participation de fascistes lituaniens au génocide[7].
Échec à la présidentielle
Candidat de la LVŽS à l'élection présidentielle du 12 mai 2019, Skvernelis échoue à se qualifier au second tour. Il annonce dans la foulée qu'il a l'intention de démissionner, déclarant que « mon échec à parvenir au second tour reflète l'estimation portée sur moi en tant qu'homme politique ». Il précise sa volonté de remettre sa démission le suivant, date à laquelle prendra fin le mandat de la présidente Grybauskaitė, ce qui permettra au nouveau chef de l'État de désigner son successeur[8].
Le , il annonce revenir sur son engagement de démissionner.
Vie privée
Il est marié à Silvija Skvernelė[9] et père de deux enfants.