Son nom tirerait son origine de « l'abbé Maxime Tardif (1821-1850), secrétaire de monseigneur Pierre-Flavien Turgeon lors de la fondation de la paroisse, ainsi que du nom de la seigneurie de Mont-Louis »[1].
Histoire
Développement de la seigneurie de Mont-Louis
En 1699, une centaine de colons en provenance de Québec s'établirent dans la seigneurie de Mont-Louis où ils vécurent de la pêche et de l'agriculture. Cette initiative était menée par le marchand Denis Riverin. Ainsi, en 1705, l'établissement atteignit une population d'une centaine de familles. Cependant, des désaccords entre Denis Riverin et ses associée de Paris, Bourlet et Mageux, causèrent des problèmes financiers et judiciaires et il quitta la Nouvelle-France pour de bon. En 1753, la seigneurie fut reprise par Joseph Cadet qui confia sa gérance à Michel Mahiet qui fit prospérer l'établissement grâce à la pêche à la morue. En 1757, la seigneurie a été vendue à Mahiet[2].
En 1758, le général James Wolfe donna l'ordre au major Dalling, qui était cantonné à Gaspé, de détruire l'établissement de Mont-Louis. C'est ainsi qu'il partit de Gaspé, le , avec environ 300 soldats pour se rendre à Mont-Louis en longeant la côte en cinq jours. Mahiet offrit une rançon contre son établissement, mais le major Dalling la refuse et s'empara des biens, puis, brûla les réserves de morue ainsi que les maisons, à l'exception de celle de Mahiet. Le , les troupes anglaises prirent les deux goélettes de Mahiet pour se retourner à Gaspé avec 43 prisonniers dont Mahiet et sa femme[2].
Reprise de la seigneurie
Dans les années 1850, la seigneurie fut reprise par Donald Fraser qui s'assura de son développement en faisant arpenter les terres, en bâtissant un moulin à farine et en traçant des chemins. Vers 1860, les compagnies de pêche jersiaises John Le Bouthillier et William Fruing installèrent des comptoirs à Mont-Louis. En 1861, Mont-Louis comportait une population de 200 habitants[2].
Développement de la municipalité
En 1875, la paroisse catholique fut érigée canoniquement. En 1884, la municipalité fut officiellement créée[2].
En 1924, Frank A. Augsbury acheta la seigneurie et créa une compagnie nommée « Mont-Louis Seignory » qui produisait du bois afin d'alimenter son usine à papier situé à Ogdensburg dans l'État de New York[2].
L'économie de la municipalité repose sur les services, le tourisme, la forêt et la pêche. Mont-Louis compte 2 usines de transformation du poisson et son anse peut accueillir tous les types de bateaux.
↑ abcd et eJean-Marie Fallu, Une histoire d'appartenance : La Gaspésie, vol. 7, Sainte-Foy (Québec), Les Éditions GID, , 557 p. (ISBN2-922668-37-1), p. 117-124.