Au , Saint-Césaire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[4].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (42,4 %), forêts (37,7 %), cultures permanentes (14,4 %), zones urbanisées (3,1 %), terres arables (2,4 %), prairies (0,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 487, alors qu'il était de 461 en 2016 et de 459 en 2011[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Césaire en 2021 en comparaison avec celle de la Charente-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (7,2 %) par rapport au département (22,3 %) et à la France entière (9,7 %).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Coran. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2001, 2008 et 2010[10],[8].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[11]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 486 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 331 sont en aléa moyen ou fort, soit 68 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].
Toponymie
Le toponyme provient de Césaire d'Arles, saint auquel la paroisse du bourg avait été dédiée[15].
Sous la Révolution française, la commune porte le nom de Cézaire, amie des lois.
La Roche à Pierrot est avec la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure l'un des deux sites sur lesquels repose l'attribution du Châtelperronien aux Néandertaliens. Mais en 2018 une étude taphonomique, spatiale et typo-technologique du niveau qui a livré les vestiges humains en cause, n'y a trouvé aucune preuve incontestable de cette association Néandertal-Châtelperronien[19].
Une autre étude récente (Galland et al. 2017) du matériel lithique de la couche châtelperronienne, notamment l'état des surfaces de ce matériel, avec un microscope bifocal, montre que d'une part les altérations de ces surfaces sont très variables, et d'autre part l'environnement local a similairement affecté les silex géologiques et le niveau châtelperronien ; ce qui indique des remaniements de la couche assez importants pour laisser leur empreinte. Ceci amène à « douter fortement de [l']intégrité archéostratigraphique et par conséquent chronoculturelle » de cette couche châtelperronienne[20]. Le débat sur la question reste ouvert.
La commune a fait partie du canton de Dompierre, relevant de l'ancien district de Saintes de 1790 à 1800, puis du canton de Burie créé en 1800 lors de la refonte de la carte administrative voulue par Napoléon Bonaparte pendant le Consulat.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Burie[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, elle a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté d'agglomération de Saintes, dont est désormais membre la commune[I 1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2022, la commune comptait 894 habitants[Note 2], en évolution de +1,82 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +4,04 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Musée des Bujoliers, musée local ouvert en 1972 et qui perpétue les traditions et les arts populaires en milieu rural et viticole, la Maison de La Mérine, regroupée aujourd'hui dans le pittoresque musée des Bujoliers, avec notamment une reconstitution fidèle de l'intérieur d'une maison charentaise à la fin du XIXe siècle[34].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Jacques Duguet, Les Noms de lieux dans la région Poitou-Charentes : Leur signification et leur histoire, FeniXX réédition numérique, (ISBN978-2-402-03355-8, lire en ligne), sur Google Livres.
↑(en) Brad Gravina, François Bachellerie, Solène Caux, Emmanuel Discamps, Jean-Philippe Faivre, Aline Galland, Alexandre Michel, Nicolas Teyssandier & Jean-Guillaume Bordes, « No Reliable Evidence for a Neanderthal-Châtelperronian Association at La Roche-à-Pierrot, Saint-Césaire », Scientific Reports, vol. 8, no 15134, (DOIhttps://doi.org/10.1038/s41598-018-33084-9, lire en ligne, consulté le ).
↑Frédéric Morin, « Vivre au quotidien dans un espace périurbain : l'exemple de celui de Saintes », Norois, no 153, , p. 81-88 (lire en ligne, consulté le ), sur Persée (portail)« Enfin, lors des élections municipales, les joutes idéologiques s'effacent le plus
souvent devant les rivalités de personnes : « l'apolitisme » règne dans la région sauf
à Saint-Césaire où Boucher conquiert la mairie dès 1953 ».
↑Séverine Joubert, « Charente-Maritime : l’étang de Saint-Césaire sera asséché le 15 décembre », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )« Cet étang a été creusé illégalement en 1972 par le maire de l’époque de Saint-Césaire, Jean-Aigle Boucher, qui a marqué le territoire. Élu communiste et chef d’entreprise dans les travaux publics, il avait fait creuser l’étang d’1,3 hectare sur le cours du Coran ».
↑« St-Césaire : "Je regrette d'avoir raté la fusion" », L'Angérien libre, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Charente-Maritime : la maire de Saint-Césaire a fini par démissionner », Sud Ouest, (lire en ligne)« Acculée au départ par une opposition devenue majoritaire, Mireille André a annoncé sa décision lors de la cérémonie des vœux de la commune, organisée en commun avec Saint-Bris-des-Bois. Les Acériens vont revoter ».
↑Séverine Joubert, « Charente-Maritime : Christelle Basso-Fin est la nouvelle maire de Saint-Césaire », Sud Ouest, 27/3/2023 mis à jour le 28/3/2023 (lire en ligne, consulté le )« Cette dernière était entrée au Conseil municipal en novembre 2022 avec cinq candidats de sa liste et, dès lors, était devenue cheffe de file d’une opposition devenue majoritaire ».