Ses habitants sont appelés les Fontcouvertois et les Fontcouvertoises[1].
C'est aujourd'hui une commune résidentielle et encore très boisée, située aux portes de Saintes, et dont l'urbanisation linéaire l'a unie au nord de la ville voisine l'intégrant à son agglomération.
Située au nord de Saintes dont elle est distante de quelques kilomètres, Fontcouverte est devenue une commune urbaine, formant progressivement la banlieue résidentielle nord de Saintes.
De grands espaces boisés préservés dans les parties vallonnées de la commune lui ont permis d'aménager de nombreux sentiers de randonnée, ainsi que le terrain de golf de Haumont qui est depuis 1983 le terrain de golf municipal de la ville de Saintes.
La commune de Fontcouverte est bordée dans sa partie sud-ouest par la vallée de la Charente et par le ruisseau de l'Escambouille (prononcer Écambouille) qui traverse le bourg même de Fontcouverte et la sépare de la commune voisine de Bussac-sur-Charente.
Au , Fontcouverte est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saintes, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[4],[5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[5]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (48,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (36,8 %), forêts (34,3 %), zones urbanisées (15,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,4 %), terres arables (4 %), prairies (2,8 %), cultures permanentes (2,4 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010 et 2021[11],[9].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[12]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 91,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 118 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 057 sont en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Toponymie
Du latin fons et copertis, soit la fontaine (source) couverte. Ceci est lié à la présence à proximité du bourg de la source de la Font-Morillon, qui était l'un des points d'approvisionnement de l'Aqueduc de Saintes.
Histoire
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L'« état des paroisses » de 1686, établi par l'évêque de Saintes, alors seigneur de la paroisse de Fontcouverte, recense 129 feux dont la terre produit un peu de grains et un peu de vin. Le bois appartient au seigneur[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 2 313 habitants[Note 2], en évolution de −2,98 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +4,04 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Entre 1999 et 2007, Fontcouverte enregistre une forte croissance démographique, de 217 habitants, soit + 11,5 % en valeurs relatives (+ 1,43 % en données annuelles). En 2007[22], elle est la 59e commune de la Charente-Maritime sur 472 et la 9e de l'arrondissement de Saintes[Note 3]. Elle fait également partie des 60 communes de plus de 2 000 habitants en Charente-Maritime en 2007.
Étant située dans la première couronne résidentielle de l'aire urbaine de Saintes, Fontcouverte affiche une forte densité de population qui, en 2007, est de 182 hab./km2. Par sa densité de population, elle est l'une des plus densément peuplées de l'arrondissement de Saintes et a même une densité plus de deux fois plus élevée que celle de la Charente-Maritime qui est de 88 hab./km2.
C'est une commune résidentielle très active et recherchée autant pour l'excellence de sa situation géographique, étant aux portes de la ville de Saintes, que pour son cadre de vie particulièrement agréable et varié (sites boisés, sites de vallons, sites de coteaux).
De nombreux vestiges de la période gallo-romaine se situent à Fontcouverte, particulièrement celui de l'aqueduc qui alimentait Mediolanum Santonum datant du Haut Empire romain, probablement du Ier siècle de l'ère chrétienne, et dont d'autres éléments de cet édifice remarquable peuvent être retrouvés au Douhet et à Vénérand. La portion traversant la commune est à découvert, car l'aqueduc traverse la vallée de l'Escambouille. Il est encore possible de retrouver quelques arches - d'où le nom du Vallon des Arcs - dans le terrain de golf de Hautmont[23]. Ces vestiges sont classés monument historique depuis le 8 août 1990[24].
Source de la Font-Morillon, fontaine couverte ayant donné son nom à la commune.
Lavoir de la Font-Morillon.
Les piles de l'aqueduc, dessin de 1161 et 1770.
Site de l'Escambouille
L'Escambouille est un ruisseau qui traverse la commune du nord-est au sud-ouest. Au pied du promontoire sur lequel l'église Saint-Vivien est construite, le ruisseau alimente un lavoir. Sous l'église, une deuxième source, sortant dans une fontaine couverte, vient grossir le débit du ruisseau.
Lavoir.
Fontaine.
Église Saint-Vivien
Datant du début du XIIe siècle, cette église, dédiée à saint Vivien, est dans un style roman tardif et gothique, mais certains murs sont ceux d'un édifice plus ancien. Elle est inachevée, comme le suggèrent certains éléments extérieurs. Le clocher a été fait au début du XVIIIe siècle.
Fontouverte est équipée d'une médiathèque inaugurée le 31 mars 2001. À l'origine, il s'agissait d'une bibliothèque associative, créée par des bénévoles. Par la suite, la municipalité a appuyé le projet d'une bibliothèque avec cession d'un local dont le fonds livresque a été enrichi par l'intervention de la Bibliothèque départementale de prêt qui a garni les rayonnages de 600 ouvrages. La bibliothèque a été informatisée et est devenue médiathèque. Actuellement, elle fonctionne avec une vingtaine de bénévoles, et elle est riche d'environ 5 000 ouvrages qui peuvent être empruntés par 630 adhérents.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Vue aérienne inJacques Dassié, Archéologie aérienne : patrimoine archéologique et touristique des Charentes, Joué-lès-Tours, éd. Alan Sutton, , 160 p. (ISBN2-84253-607-X), p. 127