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En 1978, voulant étendre l'action culturelle au champ politique, il négocie avec ses amis[Lesquels ?] leur entrée au Front des forces socialistes en contrepartie d'une prise en charge par le parti de la revendication culturelle.
Docteur en médecine, spécialiste en psychiatrie, il est médecin à l'hôpital de Tizi Ouzou en 1980 et va jouer un rôle de premier plan lors des événements du Printemps berbère organisés, par souci de fédérer toute la société[évasif], au nom de comités ad-hoc plutôt que sous le sigle du FFS. Il initie l'organisation de la manifestation du et lance la grève générale qui paralyse toute la Kabylie le . À la suite de ce mouvement de contestation qui a duré une semaine entière, il fait partie des 24 personnes présentées à la Cour de sûreté de l'État de Médéa en juin. Remis en liberté provisoire — sans être jugé — le , il prend une part active au mois d'août au séminaire de Yakouren, consacré à la question culturelle en Algérie. Muté en 1981 à Khenchela dans l'Aurès, Saïd Sadi refuse de rejoindre son poste. Pendant un an et demi, il est sans travail et sans salaire. Sous la pression sociale, il est réintégré dans ses fonctions. La même année, il publie un roman en langue berbère intitulé Askuti (éd. Imadyazen, Paris, 1982).
En désaccord avec la ligne et la pratique du FFS, il quitte avec ses camarades[Lesquels ?] du Mouvement culturel ce parti au début de 1982[2] et anime une revue semi-clandestine Tafsut. Membre fondateur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme le , il est arrêté le et déféré une nouvelle fois devant la Cour de sûreté de l'État. Condamné à trois ans de prison le , incarcéré dans le pénitencier de Tazoult-Lambèze, il est libéré en par grâce présidentielle. Il est également membre de la section algérienne d'Amnesty International.
Le , avec d'autres militants, il appelle à l'organisation des assises nationales du Mouvement culturel berbère, qui se déroulent quelques jours avant l'adoption de la nouvelle Constitution qui consacre le multipartisme. Au terme de ces assises tenues les 9 et , nait le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie dont Saïd Sadi est le secrétaire général. Le premier congrès qui aura lieu au Palais des Nations à Alger, les 15 et , le reconduit à la tête de sa formation[3].
Après le premier tour des législatives de 1991 et devant le « raz-de-marée » du Front islamique du salut, il se prononcera pour l'interruption du processus électoral « pour ne pas tuer la démocratie » et préserver l'Algérie de la « menace de théocratisation de l’État et de la société. » Il préside l'éphémère Mouvement pour la République (MPR) en 1994. Une année plus tard, il est candidat - face à Zeroual, Nahnah et Boukrouh - aux premières présidentielles pluralistes de l'histoire contemporaine de l'Algérie et se classe troisième. Toutefois, ce sont les législatives du qui vont faire du RCD (avec 19 élus à l'APN) la sixième formation politique du pays. Député à l'APN, le congrès extraordinaire de le consacre président du parti, poste nouvellement créé.
Les événements de Kabylie qui éclatent dès pour remettre en cause ce soutien. Les deux ministres quittent le gouvernement et le RCD va adopter une attitude un peu radicale. Il opte pour le boycott des législatives de et veut transformer ce « rejet » en « projet » mais participe aux présidentielles d'avril 2004 et obtient le score de 1,94 % des suffrages.
Le , lors d'un discours d'ouverture du 4e congrès du RCD, Saïd Sadi annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat de président du RCD. Le docteur a décidé de se retirer de la présidence de son parti pour devenir un simple militant. "Avec une conscience sereine et une pleine confiance en l’avenir, je vous annonce ma décision de ne pas me représenter au poste de président du RCD", a-t-il dit aux congressistes.