Ryszard Kapuściński est né dans une famille d'enseignants ; son père a participé à la résistance polonaise contre l’occupation hitlérienne pendant la Seconde Guerre mondiale, puis contre l'occupation soviétique. Le jeune Ryszard fait ses débuts littéraires à l’âge de dix-sept ans dans la revue hebdomadaire Dziś i Jutro puis, après avoir obtenu son baccalauréat au lycée Staszic de Varsovie, entre au département d'histoire de l’université de Varsovie. Il fait son apprentissage du journalisme en écrivant pour le Sztandar Młodych.
En 1956, il reçoit son premier prix Złoty Krzyż Zasługi pour son reportageTo też jest prawda o Nowej Hucie, qui décrit le travail pénible des ouvriers sur les chantiers. La même année, il effectue son premier voyage hors d'Europe, en Inde. Il quitte le journal en 1958, après le renvoi de la rédaction pour avoir soutenu l’hebdomadaire Po prostu critique à l’égard du pouvoir en place.
Le journaliste italien Tiziano Terzani et Ryszard Kapuściński partageaient une même vision du journalisme[3]. Le point de vue de Kapuściński sur son métier a été publié en 2000 dans le livre en italien Il cinico non è adatto a questo mestiere: conversazioni sul buon giornalismo (Un cynique pourrait ne pas convenir à cette profession: Conversations sur le bon journalisme) et en 2003 dans son livre Autoportret reportera (Autoportrait d'un reporter).
Prix et Honneurs
Le livre Imperium, paru en 1993, reçoit en 1995 le Prix de l'astrolabe au festival Étonnants voyageurs à Saint-Malo[4]. Il y décrit la chute de l'URSS comme le dernier processus de décolonisation du XXe siècle[5]. Son analyse mondiale le différencie des journalistes et écrivains occidentaux qui parcourent le pays au début des années 1990 et qui se concentrent sur le prisme du communisme ou des relations entre l'Europe et la Russie[5].
Ryszard Kapuściński (trad. du polonais), Ébène : aventures africaines [« Heban »], Paris, Pocket, (1re éd. 1998), 372 p. (ISBN978-2-266-11458-5 et 2266114581)
Ryszard Kapuściński (trad. du polonais par Véronique Patte), Mes voyages avec Hérodote [« Podróże z Herodotem »], Paris, Pocket, (1re éd. 2004), 341 p. (ISBN978-2-266-17301-8)
Ryszard Kapuściński (trad. du polonais par Véronique Patte), Le Christ à la carabine : récit [« Chrystus z karabinem na ramieniu »], Paris, Plon, , 166 p. (ISBN978-2-259-21108-6)
Ryszard Kapuściński (trad. du polonais par Véronique Patte), Cet autre [« Ten Inny »], Paris, Pocket, , 81 p. (ISBN978-2-266-20057-8)
Sur Kapuściński
Beata Nowacka, Zygmunt Ziątek, Ryszard Kapuściński: Biografia pisarza (Znak. Kraków 2008) - biographie, traduit en italien et en espagnol.
Artur Domosławski, Le vrai et le plus que vrai, Les Arènes - biographie, 2010, (ISBN978-2-35204-162-7), traduit par Laurence Dyèvre (titre polonais : Kapuściński Non-Fiction). L'éditeur polonais a retiré ce livre des librairies en 2013 et présenté ses excuses à Alicja Kapuścińska et sa fille. Voir aussi sur ce sujet le livre en polonais de Beata Nowacka et Zygmunt Ziątek – Literatura "non-fiction". Czytanie Kapuścińskiego po Domosławskim (Wydawnictwo Uniwersytetu Śląskiego. Katowice 2013)[7].
Christophe Brun, "Ryszard Kapuściński, Hailé Sélassié : la solitude du coureur de fond", préface à la réédition de Ryszard Kapuściński, Le Négus, Paris, Flammarion, coll. Champs histoire, 2011, p. III-XXXIV.
Another day of life, Raul de la Fuente et Damian Nenow, 2018[8] - adaptation en long métrage d'un livre retraçant les 3 mois passé par Ryszard Kapuściński en Angola en pleine guerre froide