Autrefois dénommée « petite rue Saint-Denis » sur sa partie sud et « chaussée Saint-Denis » sur sa partie nord[2] car ancien chemin du pèlerinage de Saint-Denis[3], la voie, très abrupte, a pris le nom du Mont-Cenis, massif des Alpes du Nord[4].
Historique
Cette rue est une voie ancienne du village, puis de la commune, de Montmartre.
Elle apparaît déjà sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort, dessiné en 1672. L'emplacement de l'ancienne ferme de la seigneurie de Clignancourt serait actuellement situé dans l'îlot compris entre les rues du Mont-Cenis, Marcadet et Hermel, tandis que le manoir de cette seigneurie se trouvait en face.
Tous les sept ans, à l'emplacement de l’actuelle station de métro Jules Joffrin, des représentants de l’abbesse de Montmartre venaient à la rencontre des moines de l'abbaye de Saint-Denis, pour les accompagner jusqu’au sommet de la butte[7]. Ce chemin fut appelé « chemin de la Procession », puis « petite rue Saint-Denis » entre les rues Norvins et Marcadet, et « chaussée Saint-Denis » au-delà.
Après le rattachement de Montmartre à Paris en 1859, la rue Saint-Denis est classée officiellement dans la voirie parisienne le [2] et prend son nom actuel par décret du [1].
Aux nos 28, rue du Mont-Cenis et 22, rue Lamarck, dispensaire édifié en 1896 par l'architecte William Hémet pour le comte Chambon de Brailles.
Aux nos 65, rue du Mont-Cenis et 108, rue Marcadet, ancien immeuble Louis-Philippe remarquablement conservé, bâti avant le rattachement du village de Clignancourt à la ville de Paris.
Au no 67, emplacement de l’ancienne chapelle de la Trinité, bâtie en 1579 par Jacques Liger ou Legier, trésorier de Charles Ier de Bourbon[10]. Elle servait, pendant les processions septennales[11], à assister à la messe les jours d'intempéries[12]. Elle fut fermée en 1783, abrita ensuite un poste de pompiers en 1860, puis un débit de vins, puis se transforma en cabaret à l'enseigne de La Belle Gabrielle, et fut finalement détruite vers 1920. On disait que c'était l'ancienne bergerie de Gabrielle d'Estrées[13].
Aux nos 75, rue du Mont-Cenis et 2-6, rue Duc, immeuble HBM de la ville de Paris, construit entre 1922 et 1925, par l'architecte Léon Besnard.
↑ a et bAdolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 342.
↑« La nuit du 20 au 21 avril annonçait le 6 juin », Le Vieux Montmartre, nouvelle série, fascicule n°73, juillet 2004, 118e année, Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements fondée en 1886 (Paris), p. 19-21. Via Gallica.