La rue est située dans le quartier de l'Europe, dans le nord-est du 8e arrondissement de Paris. Elle suit un axe grossièrement sud-sud-est / nord-nord-ouest. Elle commence au 34, rue de Liège et se termine au 27, boulevard des Batignolles (boulevard marquant la limite avec le 17e arrondissement). La rue n'est pas continue, se joignant sur quelques dizaines de mètres à la rue de Moscou.
La rue de Turin est située à 350 mètres au nord de la gare Saint-Lazare.
Elle est desservie par les stations de métro Liège (ligne 13) et Europe (ligne 3) pour sa partie sud et les stations Rome (ligne 2) et Place de Clichy (lignes 2 et 13) pour sa partie nord.
Origine du nom
Son nom correspond à la ville de Turin en Italie. La rue se situe dans un quartier, centrée sur la place de l'Europe dont de nombreuses voies prirent lors de leur aménagement dans la première moitié du XIXe le nom de grandes villes européennes.
Historique
La rue de Turin fut ouverte en 1847 mais ne fut terminée qu'en 1857[1],[2].
Mosaique de l'ancienne maison de Santé au 9 de la rue de Turin
En 1882, une congrégation religieuse ouvre une maison de santé au no 9 de la rue, elle fait ensuite appel à des chirurgiens des hôpitaux et devient en 1908 la S.A. Maison de Chirurgie qui est aujourd'hui la clinique de Turin, l'une des plus anciennes institutions hospitalières de Paris[3]. La clinique s'étend désormais sur plusieurs immeubles contigus de la rue.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Charlotte Baignères, femme d'Arthur Baignères, belle-sœur de la salonnière Laure Baignères et mère de deux amis de Marcel Proust, Paul et James Baignères (1880-1943) : « […] une Anglaise à la beauté épanouie. Paul Bourget, toujours soucieux de sa carrière et acharné à se pousser dans le monde, avait souhaité — mais sans pouvoir réaliser ce vœu — d'épouser sa fille Louise[4]. »
L'écrivain et historien de la philosophie Jean Préposiet (1926-2009), dans un de ses rares romans policiers, évoque la rue de Turin :
« Ce soir-là, Thérèse regagna beaucoup plus tôt que d'habitude la rue de Turin, à cause d'une bagarre qui avait fait s'enfuir les filles de la rue de Budapest ».