Elle est d'abord appelée « rue des Plâtriers » (1247-1254), puis « rue Plâtrière » (1300) et enfin « rue du Plâtre » depuis le XVe siècle[2],[3], car elle doit son nom à une plâtrière et aux plâtriers qui vivaient dans cette rue au commencement du XIIIe siècle.
En 1374, le chanoine Jean de Guestry, maître ès arts et en médecine, médecin du roi, achète une maison dans la rue du Plâtre pour héberger cinq boursiers bretons logés dans le collège du Plessis, auxquels s'ajoutent cinq nouveaux boursiers. Ce sera le collège de Cornouailles.
En 1380, le collège de Cornouailles, fondé en 1317, est transféré de la rue Saint-Jacques à la rue du Plâtre. Les bâtiments du collège, alors situés au no 20, ont été vendus par le domaine de l'État en 1806[2].
Longue de 137 m, la rue reliait à l'origine la rue Saint-Jacques à la rue des Anglais[2],[5]. En 1855, un décret déclare d'utilité publique le percement du boulevard Saint-Germain et l'élargissement de la rue Saint-Jacques[6]. La section finale de la rue du Plâtre est alors supprimée pour permettre le percement d'une voie la rattachant au boulevard Saint-Germain (l'actuelle rue Dante).
En 1864, la « rue du Plâtre » prend le nom « rue Domat ».
La rue Dante, dont n'existait que le tronçon au sud de la rue Domat, est rattachée à cette dernière en 1877[7]. Lorsque l'actuelle rue Dante est prolongée en 1897 jusqu'à la rue du Fouarre, elle reprend son nom d'origine.
Du côté impair, elle est surélevée par des degrés.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
La rue accueille de nombreuses maisons médiévales, parmi les plus anciennes de Paris.
↑Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786, Service des Travaux historiques de la ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
↑Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 45e quartier « Saint-Jacques », îlot no 21, cote F/31/96/45 et îlot no 20, cote F/31/96/44.
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 11 août 1855 », p. 291-292.