Roland furieux narre l'histoire du chevalier charlemagnesque rendu fou de douleur par l'indifférence de la princesse Angélique, et qui s'engage dans la guerre où il accomplit ses exploits héroïques.
Structure
L'œuvre est composée de trois parties :
Le paladin Roland chevauche par le monde à la recherche de l'infidèle Angélique
Les amours d'Angélique et de Médor. Dans la forêt
La fureur de Roland
Le deuxième mouvement, qui se trouve parfois joué séparément sous le titre d'Andante pastoral, possède un petit épigraphe.
Les trois mouvements de Roland furieux constituent des instantanés programmatiques tirés de l’épopée. L’invention motivique de Holmès dépeint les scènes d’une manière très plastique, par des figures trottant au même pas dans le premier mouvement, par une mélodie d’un tendre lyrisme dans la deuxième, et par des motifs rageurs aux pulsations sauvages dans le troisième. La présence prégnante de chromatismes et un matériau harmonique de la fin du romantisme qui font penser à Richard Wagner imprègnent par ailleurs son langage musical[1].
Critique
Octave Mirbeau parle notamment de l'Andante pastoral, deuxième mouvement, dans ses Chroniques musicales. Il souligne notamment que le début du mouvement est comme un décor de la scène qui va avoir lieu, avec des gazouillis monotones pour exprimer les murmures des bois[2] :
« Une adorable mélodie, d'un charme très langoureux et très pénétrant, se détache parmi les bruits de la nature, monte, s'enfle, se contourne ; tantôt une seule voix chante, tantôt c'est un duo, et on sent vraiment s'éveiller l'idée de deux êtres amoureux qui se parlent bas dans la forêt. Puis la mélodie devient moins saisissable ; elle se répand, se disperse, s'éparpille dans les bruits de la nature pâmée, qui lentement s'éteignent et meurent à leur tour. »
Le thème principal de cet Andante pastoral est défini comme gracieux, et original dans sa forme. L'orchestration est savante sans pédantisme, et pleine de détails ingénieux. Cependant, la représentation à laquelle Octave Mirbeau a assisté a été sifflée, notamment parce qu'Augusta Holmès était considérée comme wagnérienne.
Discographie
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